First Session Forty-second Parliament, 2015-16 Première session de la quarante-deuxième législature, 2015-2016 Proceedings of the Standing Senate Committee on Délibérations du Comité sénatorial permanent des Human Rights Droits de la personne Chair: The Honourable JIM MUNSON Président : L’honorable JIM MUNSON Wednesday, May 11, 2016 Wednesday, May 18, 2016 Le mercredi 11 mai 2016 Le mercredi 18 mai 2016 Issue No. 5 Fascicule nº 5 Consideration of a draft agenda (future business) Étude d’un projet d’ordre du jour (travaux futurs) and et First and second meetings: Première et deuxième réunions : Study on steps being taken to facilitate the integration of newly-arrived Syrian refugees and to address the challenges they are facing, including by the various levels of government, private sponsors and non-governmental organizations Étude sur les mesures prises pour faciliter l’intégration des réfugiés syriens nouvellement arrivés et les aider à surmonter les difficultés qu’ils vivent, notamment par les divers ordres de gouvernement, les répondants du secteur privé et les organismes non gouvernementaux APPEARING: The Honourable John McCallum, P.C., M.P., Minister of Immigration, Refugees and Citizenship COMPARAÎT : L’honorable John McCallum, C.P., député, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté THE THIRD REPORT OF THE COMMITTEE (Special Study Budget (Integration of Newly-arrived Syrian Refugees) 2016-2017) LE TROISIÈME RAPPORT DU COMITÉ (Budget pour étude spéciale (Intégration des réfugiés syriens nouvellement arrivés) 2016-2017) WITNESSES: (See back cover) TÉMOINS : (Voir à l’endos) 52579-52611 STANDING SENATE COMMITTEE ON HUMAN RIGHTS COMITÉ SÉNATORIAL PERMANENT DES DROITS DE LA PERSONNE The Honourable Jim Munson, Chair Président : L’honorable Jim Munson The Honourable Salma Ataullahjan, Deputy Chair Vice-présidente : L’honorable Salma Ataullahjan and et The Honourable Senators: Les honorables sénateurs : Andreychuk * Carignan, P.C. (or Martin) Cordy Frum * Harder, P.C. (or Bellemare) Hubley Martin Nancy Ruth Ngo Andreychuk * Carignan, C.P. (ou Martin) Cordy Frum * Harder, C.P. (ou Bellemare) *Ex officio members * Membres d’office (Quorum 4) (Quorum 4) Published by the Senate of Canada Available on the Internet: http://www.parl.gc.ca Hubley Martin Nancy Ruth Ngo Publié par le Sénat du Canada Disponible sur internet: http://www.parl.gc.ca 18-5-2016 Droits de la personne 5:3 ORDRE DE RENVOI ORDER OF REFERENCE Extract from the Journals of the Senate Thursday, April 14, 2016: Extrait des Journaux du Sénat du jeudi 14 avril 2016 : The Honourable Senator Munson moved, seconded by the Honourable Senator Hubley: L’honorable sénateur Munson propose, appuyé par l’honorable sénatrice Hubley, That the Standing Senate Committee on Human Rights study and report on steps being taken to facilitate the integration of newly-arrived Syrian refugees and to address the challenges they are facing, including by the various levels of government, private sponsors and non-governmental organizations. Que le Comité sénatorial permanent des droits de la personne étudie, pour en faire rapport, les mesures prises pour faciliter l’intégration des réfugiés syriens nouvellement arrivés et les aider à surmonter les difficultés qu’ils vivent, notamment par les divers ordres de gouvernement, les répondants du secteur privé et les organismes non gouvernementaux. That the committee submit its final report no later than October 31, 2016 and that the committee retain all powers necessary to publicize its findings for 180 days after the tabling of the final report. Que le comité soumette son rapport final au plus tard le 31 octobre 2016 et qu’il conserve tous les pouvoirs nécessaires pour diffuser ses conclusions dans les 180 jours suivant le dépôt du rapport final. After debate, The question being put on the motion, it was adopted. Après débat, La motion, mise aux voix, est adoptée. Le greffier du Sénat, Charles Robert Clerk of the Senate 5:4 Human Rights MINUTES OF PROCEEDINGS PROCÈS-VERBAUX OTTAWA, Wednesday, May 11, 2016 (10) OTTAWA, le mercredi 11 mai 2016 (10) [English] 18-5-2016 [Traduction] The Standing Senate Committee on Human Rights met in camera at 11:33 a.m., in room 9, Victoria Building, the chair, the Honourable Jim Munson, presiding. Le Comité sénatorial permanent des droits de la personne se réunit aujourd’hui à huis clos, à 11 h 33, dans la pièce 9 de l’édifice Victoria, sous la présidence de l’honorable Jim Munson (président). Members of the committee present: The Honourable Senators Ataullahjan, Cordy, Hubley, Martin, Munson, Nancy Ruth and Ngo (7). Membres du comité présents : Les honorables sénateurs Ataullahjan, Cordy, Hubley, Martin, Munson, Nancy Ruth et Ngo (7). Other senators present: The Honourable Senators Omidvar and Unger (2). Autres sénatrices présentes : Les honorables sénatrices Omidvar et Unger (2). In attendance: Julia Nicol and Jean-Philippe Duguay, Analysts, Parliamentary Information and Research Service, Library of Parliament. Également présents : Julia Nicol et Jean-Philippe Duguay, analystes, Service d’information et de recherche parlementaires, Bibliothèque du Parlement. Also in attendance: The official reporters of the Senate. Aussi présents : Les sténographes officiels du Sénat. Pursuant to the order of reference adopted by the Senate on Thursday, April 14, 2016, the committee began its study on steps being taken to facilitate the integration of newly-arrived Syrian refugees and to address the challenges they are facing, including by the various levels of government, private sponsors and non-governmental organizations. Conformément à l’ordre de renvoi adopté par le Sénat le jeudi 14 avril 2016, le comité entreprend son étude sur les mesures prises pour faciliter l’intégration des réfugiés syriens nouvellement arrivés et les aider à surmonter les difficultés qu’ils vivent, notamment par les divers ordres de gouvernement, les répondants du secteur privé et les organismes non gouvernementaux. WITNESSES: TÉMOINS : Refugee 613: Réfugié 613 : Louisa Taylor, Director. As individuals: Louisa Taylor, directrice. À titre personnel : Witness 1; Témoin 1; Witness 2. Témoin 2. Immigrant Services Association of Nova Scotia: Gerry Mills, Director, Operations (by video conference). Immigrant Services Association of Nova Scotia : Gerry Mills, directrice, Opérations (par vidéoconférence). Pursuant to the order of reference adopted by the Senate on Thursday, April 14, 2016, that, notwithstanding Rule 92, the Standing Senate Committee on Human Rights be empowered to hold occasional meetings in camera for the purpose of hearing witnesses and gathering sensitive evidence, the committee heard testimony from witnesses in camera. Conformément à l’ordre de renvoi adopté par le Sénat le jeudi 14 avril 2016, que, nonobstant l’article 92(1) du Règlement, le Comité sénatorial permanent des droits de la personne soit habilité à tenir des séances à huis clos, de façon occasionnelle, pour entendre des témoignages et recueillir des informations particulières ou délicates, le comité entend des témoignages à huis clos. It was agreed that senators’ staff be permitted to remain in the room during the in camera portion of the meeting. Il est convenu que le personnel des sénateurs soit autorisé à demeurer dans la pièce durant la partie de la réunion tenue à huis clos. It was agreed, that the committee allow the transcription of the in camera portions of today’s meeting, that one copy be kept in the office of the clerk of the committee for consultation by committee members present or by the committee analysts; and Il est convenu que le comité permette la transcription des parties de la réunion tenues à huis clos, qu’une copie en soit conservée au bureau du greffier pour consultation par les membres du comité présents ou les analystes du comité, et que 18-5-2016 Droits de la personne that the transcript be destroyed by the clerk when authorized to do so by the Subcommittee on Agenda and Procedure, but no later than at the end of this parliamentary session. The chair made a statement. Witness 1 and Witness 2 each made a statement and answered questions. 5:5 la transcription soit détruite par le greffier une fois que le Sous-comité du programme et de la procédure l’autorisera à le faire, au plus tard à la fin de la présente session parlementaire. Le président prend la parole. Témoin 1 et Témoin 2 font chacun une déclaration et répondent aux questions. At 12:35 p.m., the committee suspended. À 12 h 35, la séance est suspendue. At 12:42 p.m., the committee resumed in public. À 12 h 42, la séance publique reprend. Ms. Taylor and Ms. Mills each made a statement and answered questions. Mme Taylor et Mme Mills font chacune une déclaration et répondent aux questions. At 1:28 p.m., the deputy chair, the Honourable Senator Ataullahjan, took the chair. À 13 h 28, la vice-présidente, l’honorable sénatrice Ataullahjan, assume la présidence du comité. At 1:30 p.m., the chair, the Honourable Senator Munson took the chair. À 13 h 30, le président, l’honorable sénateur Munson, assume la présidence du comité. At 1:46 p.m., the committee adjourned to the call of the chair. À 13 h 46, le comité s’ajourne jusqu’à nouvelle convocation de la présidence. ATTEST: OTTAWA, Wednesday, May 18, 2016 (11) [English] ATTESTÉ : OTTAWA, le mercredi 18 mai 2016 (11) [Traduction] The Standing Senate Committee on Human Rights met this day at 11:34 a.m., in room 9, Victoria Building, the chair, the Honourable Jim Munson, presiding. Le Comité sénatorial permanent des droits de la personne se réunit aujourd’hui, à 11 h 34, dans la pièce 9 de l’édifice Victoria, sous la présidence de l’honorable Jim Munson (président). Members of the committee present: The Honourable Senators Andreychuk, Ataullahjan, Cordy, Hubley, Martin, Munson, Nancy Ruth and Ngo (8). Membres du comité présents : Les honorables sénateurs Andreychuk, Ataullahjan, Cordy, Hubley, Martin, Munson, Nancy Ruth et Ngo (8). Other senator present: The Honourable Senator Omidvar (1). In attendance: Julia Nicol and Jean-Philippe Duguay, Analysts, Parliamentary Information and Research Service, Library of Parliament. Also in attendance: The official reporters of the Senate. Autre sénatrice présente : L’honorable sénatrice Omidvar (1). Également présents : Julia Nicol et Jean-Philippe Duguay, analystes, Service d’information et de recherche parlementaires, Bibliothèque du Parlement. Aussi présents : Les sténographes officiels du Sénat. Pursuant to the order of reference adopted by the Senate on Thursday, April 14, 2016, the committee continued its study on steps being taken to facilitate the integration of newly-arrived Syrian refugees and to address the challenges they are facing, including by the various levels of government, private sponsors and non-governmental organizations. Conformément à l’ordre de renvoi adopté par le Sénat le jeudi 14 avril 2016, le comité poursuit son étude sur les mesures prises pour faciliter l’intégration des réfugiés syriens nouvellement arrivés et les aider à surmonter les difficultés qu’ils vivent, notamment par les divers ordres de gouvernement, les répondants du secteur privé et les organismes non gouvernementaux. APPEARING: COMPARAÎT : The Honourable John McCallum, P.C., M.P., Minister of Immigration, Refugees and Citizenship. L’honorable John McCallum, C.P., député, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté. WITNESSES: TÉMOINS : Immigration, Refugees and Citizenship Canada: Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada : David Manicom, Associate Assistant Deputy Minister, Strategic and Program Policy Sector; David Manicom, sous-ministre adjoint délégué, Secteur des politiques stratégiques et des programmes; 5:6 Human Rights 18-5-2016 Dawn Edlund, Associate Assistant Deputy Minister, Operations; Dawn Edlund, sous-ministre adjointe déléguée, Opérations; Corinne Prince St-Amand, Director General, Integration and Foreign Credentials Recognition Office. Corinne Prince St-Amand, directrice générale, Intégration et Bureau d’orientation relatif aux titres de compétences étrangères. Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés : United Nations High Commissioner to Refugees: Michael Casasola, Resettlement Officer. Michael Casasola, administrateur chargé de la réinstallation. The chair made a statement. Le président prend la parole. The Minister made a statement and, together with Messrs. Manicom, Edlund and Ms. Prince St-Amand, answered questions. Le ministre fait une déclaration puis, avec M. Manicom, M. Edlund et Mme Prince St-Amand, répond aux questions. At 12:40 p.m., the committee suspended. À 12 h 40, la séance est suspendue. At 12:46 p.m., the committee resumed. À 12 h 46, la séance reprend. At 12:46 p.m., the committee considered a draft agenda (future business). M. Casasola fait une déclaration et répond aux questions. Mr. Casasola made a statement and answered questions. At 1:31 p.m., the committee adjourned to the call of the chair. ATTEST: À 12 h 46, le comité examine un projet d’ordre du jour (travaux futurs). À 13 h 31, le comité s’ajourne jusqu’à nouvelle convocation de la présidence. ATTESTÉ : Le greffier du comité, Mark Palmer Clerk of the Committee 18-5-2016 Droits de la personne 5:7 RAPPORT DU COMITÉ REPORT OF THE COMMITTEE Thursday, May 12, 2016 Le jeudi 12 mai 2016 The Standing Senate Committee on Human Rights has the honour to present its Le Comité sénatorial permanent des droits de la personne a l’honneur de présenter son THIRD REPORT TROISIÈME RAPPORT Your committee, which was authorized by the Senate on Thursday, April 14, 2016, to study steps being taken to facilitate the integration of newly-arrived Syrian refugees and to address the challenges they are facing, including by the various levels of government, private sponsors and non-governmental organizations, respectfully requests funds for the fiscal year ending March 31, 2017, and requests, for the purpose of such study, that it be empowered: Votre comité, qui a été autorisé par le Sénat le jeudi 14 avril 2016 à étudier les mesures prises pour faciliter l’intégration des réfugiés syriens nouvellement arrivés et les aider à surmonter les difficultés qu’ils vivent, notamment par les divers ordres de gouvernement, les répondants du secteur privé et les organismes non gouvernementaux, demande respectueusement des fonds pour l’exercice financier se terminant le 31 mars 2017 et demande qu’il soit, aux fins de ses travaux, autorisé à : (a) to engage the services of such counsel, technical, clerical and other personnel as may be necessary; a) embaucher tout conseiller juridique et personnel technique, de bureau ou autre dont il pourrait avoir besoin; (b) to adjourn from place to place within Canada; and b) s’ajourner d’un lieu à l’autre au Canada; (c) to travel inside Canada. c) voyager à l’intérieur du Canada. Pursuant to Chapter 3:06, section 2(1)(c) of the Senate Administrative Rules, the budget submitted to the Standing Committee on Internal Economy, Budgets and Administration and the report thereon of that committee are appended to this report. Conformément au chapitre 3 :06, article 2(1)c) du Règlement administratif du Sénat, le budget présenté au Comité permanent de la régie interne, des budgets et de l’administration ainsi que le rapport s’y rapportant sont annexés au présent rapport. Respectueusement soumis, Respectfully submitted, Le président, JIM MUNSON Chair 5:8 Human Rights 18-5-2016 COMITE SENATORIAL PERMANENT DES DROITS DE LA PERSONNE STANDING SENATE COMMITTEE ON HUMAN RIGHTS Study on steps being taken to facilitate the integration of newly-arrived Syrian refugees and to address the challenges they are facing, including by the various levels of government, Etude sur les mesures prises pour faciliter l?int?gration des r?fugi?s syriens nouvellement arriv?s et les aider a surmonter les difficult?s qu?ils vivent, notamment par les divers ordres private sponsors and non-governmental organizations APPLICATION FOR BUDGET AUTHORIZATION FOR THE FISCAL YEAR ENDING MARCH 31, 2017 Extract from the Journais of the Senate of Thursday, April 14, 2016: The Honourable Senator Munson moved, seconded by the Honourable Senator Hubley: That the Standing Senate Committee on Human Rights study and report on steps being taken to facilitate the integration of newly?arrived Syrian refugees and to address the challenges they are facing, including by the various levels of government, private sponsors and non- governmental organizations. That the committee submit its ?nal report no later than October 31, 2016 and that the committee retain all powers necessary to publicize its ?ndings for 180 days after the tabling of the ?nal report. After debate, The question being put on the motion, it was adopted. de gouvernement, les r?pondants du secteur priv? et les organismes non gouvernementaux DEMANDE DE BUDGET POUR FINANCIER SE TERMINANT LE 31 MARS 2017 Extrait des Journaux du S?nat du jeudi 14 avril 2016 L?honorable senateur Munson propose, appuye par l?honorable senatrice Hubley, Que le Comit? senatorial permanent des droits de la personne etudie, pour en faire rapport, les mesures prises pour faciliter l?integration des refugies syIiens nouvellement arrives et les aider a surmonter les dif?cult?s qu?ils vivent, notamment par les divers ordres de gouvernement, les repondants du secteur prive et les organismes non gouvernementaux. Que le comit? soumette son rapport ?nal au plus tard le 31 octobre 2016 et qu?il conserve tous les pouvoirs necessaires pour diffuser ses conclusions dans les 180 jours suivant le depot du rapport ?nal. Apres debat, La motion, mise aux V01X, est adopt?e. Le gre??ier do S?nat, Charles Robert Clerk OfIhe Senate 18-5-2016 Droits de la personne 5:9 SUMMARY OF BUDGET Activity 1: Toronto and Montreal GRAND TOTAL 54,794 54,794 The above budget was approved by the Standing Senate Committee on Human Rights on Wednesday, April 20, 2016. The undersigned or an alternate will be in attendance on the date that this budget is considered. Date JIM MUNSON Chair, Standing Senate Committee on Human Rights Date LEO HOU SAKOS Chair, Standing Committee on Internal Economy, Budgets and Administration SOMMAIRE DU BUDGET Activite 1 Toronto et Montreal GRAND TOTAL 54 794 54 794 Le budget ci?dessus a et? approuve par le Cornite senatorial permanent des droits de la personne 1e mercredi 20 avril 2016. Le soussigne ou son remplacant assistera a la s?ance au cours de laquelle 1e present budget sera etudie. Date JIM MUNSON President du Comit? senatorial permanent des droits de la personne Date LEO HOU SAKOS President du Corrlite permanent de la regie interne, des budgets et de l?administration 5:10 Human Rights 18-5-2016 STANDING SENATE COMMITTEE ON HUMAN RIGHTS Study on steps being taken to facilitate the integration of newly?arrived Syrian refugees and to address the challenges they are facing, including by the various levels of government, private sponsors and non-governmental organizations EXPLANATION OF BUDGET ITEMS APPLICATION FOR BUDGET AUTHORIZATION FOR THE FISCAL YEAR ENDING MARCH 31, 2017 ACTIVITY 1: MISSION and PUBLIC HEARINGS TORONTO and MONTREAL 18 participants travelling: 9 Senators, 9 staff (1 clerk, 2 1 communications officer, 1 administrative assistant, 3 interpreters, 1 reporter) PROFESSIONAL AND OTHER SERVICES 1. Local interpreters (Arabic-English) (0444) 4,800 (2 transt'ators/interpreters, 2 days, $1,200/day) 2. Reporting/transcribing (0403) 6,800 (2 reporters, 2 days, $1,700/day) 3. Transcript editing services (0143) 2,000 Sub?total $13,600 TRANSPORTATION, ACCOMMODATION AND LIVING EXPENSES 1. Transportation - air (Ottawa-Toronto) 4,320 9 senators $240 (0224) 9 sta?x $240 (0227) 2. Transportation - air (Toronto-Montreal) 4,680 9 senators $260 (0224) 9 sta?x $260 (0227) 3. Transportation - train (Montreal-Ottawa) 630 9 senators $0 (0224) 9 sta?x $70 (0227) 4. Hotel accommodation 10,080 9 senators, $280/nt'gkt, 2 nights (0222) 9 stajjf 2 nights (0226) 5. Per diem 5,184 9 senators, $96/day, 3 days (0221) 9 stajf $96/day, 3 days (0225) Working meals (travel) (0231) 3,000 Taxis 1,800 9 senators $100 (0223) 9 sta?x $100 (0232) 8. Charter bus (0228) 1,600 (2 days, $800/day) Sub-total $31,294 18-5-2016 Droits de la personne ALL OTHER EXPENDITURES OTHER 1. Miscellaneous costs associated with travel (0229) RENTALS 2. Rental of?ce space (meeting rooms) (0540) (2 days, $1,500/day) 3. Rental - interpretation equipment - fact-?nding (0504) (2 days, $350/day) 4. Rental - interpretation equipment - public hearing (0504) (2 days, $3,000/day) Sub-total Total of Activity 1 The Senate Administration has reviewed this budget application. 200 3,000 700 6,000 $9,900 $54,794 Date Blair Armitage, Principal Clerk, Committees Directorate Date Nathalie Charpentier, Comptroller, Finance and Procurement Directorate 5:12 Human Rights 18-5-2016 COMITE SENATORIAL PERMANENT DES DROITS DE LA PERSONNE Etude sur les mesures prises pour faciliter l?int?gration des r?fugi?s syriens nonvellement arrives et les aider a surmonter les difficult?s qu?ils vivent, notamment par les divers ordres de gouvernement, les r?pondants du secteur priv? et les organismes non gouvernementaux EXPLICATION DES ITEMS BUDGETAIRES DEMANDE DE BUDGET POUR FINANCIER SE TERMINANT LE 31 MARS 2017 ACTIVITE 1 MISSION ET AUDIENCES PUBLIQUES TORONTO et MONTREAL 18 participants en d?placement: 9 s?nateurs, 8 employ?s (1 greffier, 2 analystes, 1 agent de communications, 1 adjointe administrative, 3 interpr?tes, 1 st?no SERVICES PROFESSIONNELS ET AUTRES 1. Interpretes locales (arabe?anglais) (0444) 4 800 (2 traducteurS/imerpr?tes, 2 jeans, I 200 3/jour) 2. St?negraphie?transcrip?on (0403) 6 800 (2 r?dacreurs, 2j0urs, I 700 3/jour) 3. Services d?edition des temoignages (0143) 2 000 Sous-total 13 600 TRANSPORTS, HEBERGEMENT ET FRAIS DE SEJOUR 1. Transport - a?rien (Ottawa-Toronto) 4 320 9 s?nateurs 26240 3 (0224) 9 empioy?s 240 3 (0227) 2. Transport - aerien (Toronto-Montreal) 4 680 9 s?nateurs 26260 3 (0224') 9 employ?s 260 3 (0227) 3. Transport train (M entreal?Ottawa) 630 9 s?nateurs 0 3 (0224) 9 empioy?s 70 3 (0227) 4. I?I?bergement 10 080 9 s?nateurs, 280 3/nm't, 2 Hairs (0222) 9 empioy?s, 280 3/nm't, 2 nails (0226) 5. Indemnite?joumaliere 5 184 9 s?nateurs, 96 3/jour, 3jours (0221) 9 empioy?s, 96 30011:?, 3jours (0225) Repas de travail (voyage) (0231) 3 000 Taxis 1 800 9 s?nateurs 100 3 (0223) 9 empioy?s 100 3 (0232) 8. Affreter autobus (0228) 1 600 (2j0urs, 800 3/jour) Sous?total 31 294 18-5-2016 Droits de la personne 5:13 AUTRES DEPENSES AUTRES 1. Divers co?ts lies aux d?placernents (0229) LOCATIONS 2. Location d?espace (salles de reunion) (0540) (2j0urs, I 500 $/jour) 3. Location - equipernent d?inteIpretation - mission d?etude (0504) (2jours, 350 S/J'our) 4. Location - equipernent d?inteIpretation - audiences publiques(05 04) (2j0urs, 3 000 $/_jour) Sous-total Total de l?Activit000 99003 54 794 L?adnlinistration du S?nat a examine la presente demande d?autoiisation budgetaire. Date Blair Armitage, gref?er principal, Direction des cornites Date Nathalie Charpentier, controleur, Direction des ?nances et de l?approvisionnernent 5:14 Human Rights APPENDIX (B) TO THE REPORT Thursday, May 12, 2016 The Standing Committee on Internal Economy, Budgets and Administration has examined the budget presented to it by the Standing Senate Committee on Human Rights for the proposed expenditures of the said committee for the ?scal year ending March 31, 2017, for the purpose of its special study on steps being taken to facilitate the integration of newly-arrived Syrian refugees and to address the challenges they are facing, including by the various levels of government, private sponsors and non- governmental organizations, as authorized by the Senate on Thursday, April 14, 2016. The approved budget is as follows: 33 54,794 54,794 Activity 1: Toronto and Montreal GRAND TOTAL (includes funds for public hearings and a fact?finding mission, includes funds for 9 senators to travel) The budgets approved by the Senate for each travel activity are the maximum amount that can be spent for that activity; Budgets normally include funds for the full membership of the committee to travel; In general, a reduced delegation actually travels and efforts are made to find additional savings; Therefore, actual expenditures are expected to be considerably below the approved budget, and they will be reported to the Senate; Any surplus funds remaining at the conclusion of a travel activity will be clawed-back and can be made available for allocation to committees for other activities. Respectfully submitted, ANNEXE (B) AU RAPPORT Lejeudi 12 mai 2016 Le Comite permanent de la regie interne, des budgets et de l?administration a examine 1e budget qui lui a present? par le Comit? senatorial permanent des droits de la personne, concernant les depenses projetees dudit comite pour l?exercice se terrninant 1e 31 mars 2017, a?n d?etudier les mesures prises pour faciliter l?integration des re?igies syriens nouvellement arrives et les aider a surmonter les dif?cultes qu?ils vivent, notamrnent par les divers ordres de gouvernement, les repondants du secteur prive et les organismes non gouvernementaux, tel qu?autorise par le S?nat lejeudi 14 avril 2016. Le budget approuv? se lit comrne suit: Activite 1 Toronto et Montreal GRAND TOTAL 54 794 54 794 35 (y compris des fonds pour des audiences publiques et une mission d?etude', compris des fonds pour les deplacements de 9 senateurs) Les budgets approuves par le Senat pour chaque deplacement sont le montant maximal qui peut etre depense pour ce d?placement', Les budgets prevoient normalement des fonds pour les d?placements de tous les membres du comit?', En regle g?n?rale, une delegation r?duite se d?place r?ellement et des efforts sont faits pour realiser des economies additionnelles; Par consequent, on s?attend a ce que les d?penses reelles soient beaucoup inf?rieures au budget approuve, et elles feront l?objet d?un rapport au Senat', Tous les fonds excedentaires restants apres un deplacernent seront recup?r?s et peuvent ?tre r?attnbu?s aux comrt?s pour d?autres activites. Respectueus ement sournis, Le pr?sidem, LEO I-IOU SAKOS Chair 18-5-2016 18-5-2016 Droits de la personne 5:15 EVIDENCE TÉMOIGNAGES OTTAWA, Wednesday, May 11, 2016 OTTAWA, le mercredi 11 mai 2016 The Standing Senate Committee on Human Rights met this day at 12:42 p.m. to study steps being taken to facilitate the integration of newly-arrived Syrian refugees and to address the challenges they are facing, including by the various levels of government, private sponsors and non-governmental organizations. Le Comité sénatorial permanent des droits de la personne se réunit aujourd’hui, à 12 h 42, afin d’étudier les mesures prises pour faciliter l’intégration des réfugiés syriens nouvellement arrivés et les aider à surmonter les difficultés qu’ils vivent, notamment par les divers ordres de gouvernement, les répondants du secteur privé et les organismes non gouvernementaux. Senator Jim Munson (Chair) in the chair. [English] Le sénateur Jim Munson (président) occupe le fauteuil. [Traduction] The Chair: Honourable senators and viewers, welcome to the Standing Senate Committee on Human Rights. We’re starting our first day of testimony dealing with Syrian refugees integrating into Canada. We’re looking at it from a human rights lens. For our panellists in Halifax and here, we began with a Syrian family earlier this morning. They gave us testimony that will be very valuable to our work over the next month or so. Le président : Honorables sénateurs et membres du public, bienvenue au Comité sénatorial permanent des droits de la personne. Nous commençons notre première journée de témoignages au sujet de l’intégration des réfugiés syriens au Canada. Nous examinons la question du point de vue des droits de la personne. Je mentionnerais à nos témoins qui sont à Halifax et ici, que nous avons commencé par rencontrer une famille syrienne plus tôt ce matin. Cette famille nous a présenté un témoignage qui nous sera très précieux pour notre travail au cours du prochain mois. We’re looking at the challenges that the Syrian refugees are facing, including those by various levels of government, private sponsors and non-governmental organizations. Before we get down to testimony and statements, Ms. Mills and Ms. Taylor are with us, we will have the senators introduce themselves. Nous examinons les difficultés auxquelles sont confrontés les réfugiés syriens, y compris celles des divers ordres de gouvernement, des répondants du secteur privé et des organismes non gouvernementaux. Avant que nous ne commencions les témoignages et les déclarations, Mme Mills et Mme Taylor sont avec nous et nous allons demander aux sénateurs de bien vouloir se présenter. Senator Ataullahjan: Salma Ataullahjan from Ontario. La sénatrice Ataullahjan : Salma Ataullahjan, de l’Ontario. Senator Nancy Ruth: Nancy Ruth from Toronto. La sénatrice Nancy Ruth : Nancy Ruth, de Toronto. Senator Ngo: Senator Ngo from Ontario. Le sénateur Ngo : Sénateur Ngo, de l’Ontario. Senator Unger: Senator Unger from Alberta, and I’m subbing in for Senator Raynell Andreychuk from Saskatchewan. La sénatrice Unger : Sénatrice Unger, de l’Alberta et je remplace la sénatrice Raynell Andreychuk, de la Saskatchewan. Senator Omidvar: Ratna Omidvar from Toronto. La sénatrice Omidvar : Ratna Omidvar, de Toronto. Senator Cordy: Jane Cordy from Nova Scotia. La sénatrice Cordy : Jane Cordy, de la Nouvelle-Écosse. Senator Martin: Yonah Martin from British Columbia. The Chair: I’m Senator Munson from Ontario. La sénatrice Martin : Yonah Martin, de la ColombieBritannique. Le président : Je suis le sénateur Munson, de l’Ontario. On our second panel here this morning, we have Louisa Taylor who is here with us in Ottawa. She’s with Refugee 613, a resettlement group. We also have with us Gerry Mills, Director of Operations from the Immigrant Services Association of Nova Scotia, and she is appearing via video conference. Pour notre deuxième série de témoignages de ce matin, nous allons entendre Louisa Taylor, qui se trouve ici avec nous, à Ottawa. Elle représente Réfugié 613, un organisme d’établissement des immigrants. Nous entendrons également Gerry Mills, directrice des Opérations, Immigrant Services Association of Nova Scotia, qui comparaîtra par vidéoconférence. Ms. Mills, would you like to start us off and maybe give us a brief outline of what is taking place in Nova Scotia? Then we’ll go to Ms. Taylor. Madame Mills, voudriez-vous commencer et nous donner peut-être un bref aperçu de ce qui se passe en Nouvelle-Écosse? Ensuite, ce sera au tour de Mme Taylor. 5:16 Human Rights 18-5-2016 Based on the delay, I’m guessing Ms. Mills can’t hear me. While we’re sorting this out, we’ll have Ms. Taylor from Ottawa give us an overview of what’s taking place here. Welcome to our committee. Comme elle tarde à répondre, je suppose que Mme Mills ne peut pas m’entendre. Pendant que nous réglons ce problème, nous allons demander à Mme Taylor, d’Ottawa, de nous donner un aperçu général de ce qui se passe ici. Bienvenue à notre comité. Louisa Taylor, Director, Refugee 613: Thank you, Mr. Chair and senators, for this opportunity. I’m honoured to be appearing in front of you for your first hearing on Syria and the resettlement effort to share the experience of Refugee 613 and our partners. I’ve brought lots of food for thought for you to keep in mind as you launch your inquiries. Louisa Taylor, directrice, Réfugié 613 : Merci, monsieur le président et sénateurs de nous avoir invités. C’est pour moi un honneur de comparaître devant vous à votre audience sur la Syrie et les mesures d’intégration pour vous faire part de l’expérience de Réfugié 613 et de nos partenaires. Ce que j’ai à vous dire va certainement vous fournir matière à réflexion pour entamer votre étude. So Refugee 613 is where I’ll begin. We’re part of the wave of compassion unleashed across Canada as a result of Canada’s response to the Syrian crisis, a response many of us would characterize as ‘‘better late than never.’’ We’re thrilled that the Canadian government showed visionary leadership in pursuing such an ambitious target for the airlift, and we’re proud to have played a small but significant role in helping to make it a success here in Ottawa. Je vais donc commencer par vous présenter Réfugié 613. Nous sommes issus de la vague de compassion qui a déferlé sur le pays suite à la réponse du Canada à la crise en Syrie, une réponse que nous serions nombreux à qualifier en ces termes : « Mieux vaut tard que jamais. » Nous sommes ravis que le gouvernement canadien ait manifesté un leadership visionnaire en se fixant un objectif très ambitieux pour le pont aérien et nous sommes fiers d’avoir joué un rôle limité, mais néanmoins important, pour contribuer au succès de cette entreprise ici, à Ottawa. You heard this morning from some recent arrivals. Their testimony was very powerful and moving, and it jives with what we’ve heard at Refugee 613. You’ll no doubt also be hearing from private sponsors, professionals in the settlement sector, government and the non-profit world, who have worked long hours and with such dedication to make this mass resettlement effort a success. We’re in awe of all that they have contributed. Ce matin, vous avez entendu des réfugiées arrivées de fraîche date. Leur témoignage était bouleversant et il correspond à ce que nous avons entendu à Réfugié 613. Vous entendrez certainement aussi des répondants privés, des professionnels du secteur de l’établissement des immigrants, des organismes gouvernementaux et sans but lucratif qui ont travaillé de longues heures et avec énormément de dévouement pour faire de cet effort d’établissement massif une réussite. Nous admirons tout ce qu’ils ont réussi à faire. I’m going to share with you the perspective of one of the few organizations that sits at the intersection of all these efforts. Refugee 613 is a grassroots coalition. We represent citizens, settlement agencies, sponsorship groups, city hall, business, education, faith groups, community partners and individuals working to provide refugees with the building blocks of successful integration. We are not a settlement agency; we do not implement settlement programming. We’re not a sponsorship facilitator, but we have those agencies and organizations within our umbrella. Je vais vous faire part du point de vue d’un des rares organismes qui se trouve à la jonction de tous ces efforts. Réfugié 613 est une coalition citoyenne. Nous représentons les citoyens, les organismes d’établissement des immigrants, les groupes de parrainage, la municipalité, le milieu des affaires, le milieu éducatif, les groupes confessionnels, les partenaires de la collectivité et les personnes qui travaillent pour fournir aux réfugiés les éléments d’une intégration réussie. Nous ne sommes pas un organisme d’établissement des immigrants; nous ne mettons pas en œuvre des programmes d’établissement. Nous ne sommes pas un organisme de parrainage, mais nous regroupons ce genre d’organismes et de services. As a non-partisan grassroots effort, we provide our partners and the public with information, connection and inspiration. We do that by convening monthly task forces of key stakeholders. Our health task force, for example, had everybody in Ottawa related to health who needed to come together to collaborate and plan health care for refugees on arrival. They implemented a very successful plan to provide health care in the temporary reception centres that the Catholic Centre for Immigrants was managing. En tant qu’initiative citoyenne non partisane, nous offrons à nos partenaires et au public de l’information, une connexion et de l’inspiration. Nous le faisons en réunissant tous les mois des groupes de travail constitués des principaux intervenants. Notre groupe de travail sur la santé, par exemple, regroupait toutes les personnes travaillant dans le secteur de la santé à Ottawa qui devaient se réunir pour collaborer et planifier des soins de santé pour les réfugiés dès leur arrivée. Ils ont mis en œuvre un très bon plan pour fournir des soins de santé dans les centres d’accueil temporaires que gérait le Centre catholique pour immigrants. 18-5-2016 Droits de la personne 5:17 Our housing task force gave local organizations with a stake in housing the platform to collaborate and consult. Notre groupe de travail sur le logement a fourni aux organismes locaux travaillant dans le secteur du logement une tribune pour collaborer et se consulter. So we act as a broker, a connector and an information hub to arm the community and key partners. We host events, incubate projects and organize training. The overall goal is to highlight gaps or challenges and get people working together to see if we can fill those gaps. Nous avons donc agi comme courtier, comme lien et comme centrale d’information pour aider la collectivité et les principaux intervenants. Nous avons organisé des événements, incubé des projets et organisé la formation. Notre objectif global est de mettre en lumière les lacunes ou les difficultés et d’amener les gens à travailler ensemble pour voir s’il est possible de combler ces lacunes. Most of our funding comes from the Province of Ontario, supplemented by some generous private donations. We don’t receive any federal or municipal funding. We have done all this with a staff of two and a dedicated army of volunteers. Nous recevons la majeure partie de notre financement du gouvernement de l’Ontario et il est complété par quelques dons généreux du secteur privé. Nous ne recevons aucun financement du gouvernement fédéral ou de la municipalité. Nous avons fait tout cela avec un effectif de deux employés et une armée de bénévoles dévoués. We have a unique perspective, and we have seen the amazing community response that we are all so proud of and of which several of the senators here today are part, as sponsors or volunteers. But we’ve also seen the existing gaps in settlement and integration open wider with every new planeload of arrivals, and we have also seen new gaps appear. As a result, we believe our government needs to invest heavily in specific areas to support the people working in the sector and to support the volunteers who are working with them, as well. Nous avons une perspective unique en son genre et nous avons été témoins de la réaction formidable de nos concitoyens, dont nous sommes si fiers et dont plusieurs des sénateurs ici présents font partie en tant que répondants ou bénévoles. Mais nous avons également constaté les lacunes sur le plan de l’établissement et de l’intégration qui se sont élargies au fur et à mesure que de nouveaux avions arrivaient et nous avons aussi vu apparaître des nouvelles lacunes. Nous croyons donc que notre gouvernement doit faire d’importants investissements dans certains domaines pour soutenir les personnes qui travaillent dans notre secteur et pour soutenir les bénévoles qui travaillent avec elles. First, I’m going to give you some numbers: 6,514 — as of this morning, that’s the number of residents of Ottawa who signed up to our mailing list, because they care about this issue; 144 — that’s the number of private sponsorship groups we know of. We also know that we don’t have them all on our list. And that represents between 4,000 and 5,000 individuals here in Ottawa who’ve made the commitment to support refugees. Ottawa Centre Refugee Action, which sponsored the mother and daughter you met this morning, have well over 250 members. Premièrement, je vais vous donner quelques chiffres : 6 514, c’était, ce matin, le nombre de résidants d’Ottawa qui ont signé notre liste de diffusion parce qu’ils se préoccupent du sort des réfugiés; 144 — c’est le nombre de groupes de répondants privés que nous connaissons. Nous savons aussi qu’ils ne figurent pas tous sur notre liste. Cela représente entre 4 000 et 5 000 citoyens d’Ottawa qui se sont engagés à soutenir les réfugiés. Ottawa Centre Refugee Action, qui a parrainé la mère et la fille que vous avez rencontrées ce matin, compte plus de 250 membres. More numbers: $110 million — that’s the amount of money sponsorship agreement holders estimate has been raised by citizens of Canada to privately sponsor refugees. More than $1.5 million of that is from here in Ottawa. That’s a powerful message of direct citizen-led investment in the future of this country. D’autres chiffres : 110 millions de dollars — c’est le montant d’argent que les citoyens du Canada ont levé pour parrainer privément des réfugiés, selon les estimations des signataires d’ententes de parrainage. Sur ce total, un montant de plus de 1,5 million de dollars provient d’Ottawa. Cet investissement que des citoyens ont fait directement dans l’avenir de notre pays est un puissant message. Another number: 1,372 — that’s the number of email inquiries that the Refugee 613 office received over a 90-day period at the height of the airlift. Several hundred more came in by phone. That also doesn’t include my own direct email address where I fielded a lot of inquiries, but we weren’t tracking those. These were people who wanted to know: ‘‘Where do I donate? Where do I volunteer? How do I partner? How do I help?’’ We helped them get answers. Un autre chiffre : 1 372 — c’est le nombre de demandes d’information que le bureau de Réfugié 613 a reçues par courriel sur une période de 90 jours pendant le pont aérien. Nous en avons reçu des centaines d’autres par téléphone. Cela ne comprend pas mon adresse courriel personnelle où j’ai reçu de nombreuses demandes de renseignements, mais nous n’en avons pas fait le compte. Ces personnes voulaient savoir : « Où puis-je faire un don? O ù puis-je travailler bénévolement? Comment puis-je me joindre à vous? Comment puis-je aider? » Nous les avons aidés à obtenir des réponses. 5:18 Human Rights 18-5-2016 Civil society stepped up in an overwhelming way, and I don’t mean overwhelming to just mean ‘‘big.’’ I mean it was overwhelming for the professionals in the sector. Settlement agencies were swamped. City hall was swamped with the goodwill of Ottawa residents. La société civile a répondu à l’appel de façon extraordinaire et ce n’est pas un vain mot. Je veux dire que c’était extraordinaire aux yeux des professionnels du secteur. Les organismes d’établissement des immigrants ont été submergés. La municipalité a été submergée par la bonne volonté des résidents d’Ottawa. This brings me to my first learning: Settlement isn’t just about settlement agencies anymore. Canadians in huge numbers have bought into the notion that they have a role to play in helping newcomers integrate. This is something that many settlement agencies and sponsorship groups couldn’t have dreamed of a year ago or even last August, before the photo of Alan Kurdi galvanized so many people. It was so hard for settlement agencies to get people to care about their clients. It was so hard for them to get private sponsors to step up, and all of a sudden they had far more than they could handle. Cela m’amène à ma première conclusion : l’établissement des immigrants n’est plus uniquement du ressort des organismes spécialisés. Un nombre considérable de Canadiens ont fait comprendre qu’ils ont un rôle à jouer pour aider les nouveaux arrivants à s’intégrer. C’est une chose dont de nombreux organismes d’établissement et groupes de parrainage n’auraient pas pu imaginer il y a un an ou même en août dernier, avant que la photo d’Alan Kurdi ne galvanise autant de gens. Les organismes d’établissement avaient de la difficulté à amener les gens à se soucier de leurs clients. Il leur était très difficile de convaincre les répondants privés de se manifester et tout à coup, ils ont été submergés par les offres d’aide. The problem is that they aren’t funded to manage this goodwill. They aren’t funded to screen, train and support the community interest. If we don’t do something very quickly to give them and other grassroots agencies the ability to do this outreach, we could end up squandering billions of dollars in private resources, energy, time and talent. Le problème est qu’ils ne sont pas financés pour gérer toute cette bonne volonté. Ils ne sont pas financés pour trier, former et soutenir l’intérêt manifesté par le public. Si nous n’agissons pas très rapidement pour leur donner, ainsi qu’aux autres organismes communautaires, la capacité de rejoindre les gens, nous pourrions gaspiller pour des milliards de dollars de ressources privées, d’énergie, de temps et de talents. This refugee resettlement exercise is not a sprint or a marathon. It’s a multi-year, generational-long, ultra-marathon in nation-building. I believe it will be a positive impact for years to come if we invest in innovation and learn from past mistakes. Cet effort d’établissement des refugiés n’est pas une course ou un marathon. C’est un ultra-marathon d’édification de la nation qui durera des années, une génération entière. Je crois qu’il aura des répercussions positives au cours des années à venir si nous investissons dans l’innovation et tirons la leçon de nos erreurs. That brings me to my second point. Years of cutbacks are coming home to roost. As I’ve said, the settlement sector is not funded to do outreach with the community. They have also had to deal with repeated budget cuts, and they compete over scarce resources. This has reduced their ability to step up in a moment of crisis, as they’re already stepping up on a chronically underfunded basis. Cela m’amène à ma deuxième conclusion. Nous constatons les effets des compressions budgétaires de ces dernières années. Comme je l’ai dit, le secteur de l’établissement des immigrants n’est pas financé pour rejoindre la collectivité. Il a dû également faire face à des coupures budgétaires répétées et doit se partager des ressources limitées. Cela a réduit sa capacité à intervenir en cas de crise étant donné qu’il doit déjà répondre aux besoins malgré un sous-financement chronique. At Refugee 613, we and our partners outside of settlement have observed that this sector that should be robust, that should be able to collaborate easily, is instead struggling to meet existing demands, let alone the new load. À Réfugié 613, nous avons constaté, comme nos partenaires des autres secteurs, que le secteur d’établissement des immigrants devrait être solide, que nous devrions pouvoir collaborer facilement, mais que nous avons du mal à répondre à demande existante, et encore plus à cette nouvelle situation. We have observed agencies that are so bound to what their federal masters ask of them that they can’t dream of stepping outside the funding parameters, even when their expertise is desperately needed, even when we have calls. I have people stopping me at meetings and saying, ‘‘I’m trying to help the settlement agencies, and they don’t want my help.’’ The settlement agencies say, ‘‘I am swamped with calls from the public.’’ Who bridges that? Nous avons remarqué que les organismes sont tellement sous la coupe de leurs maîtres au niveau fédéral qu’ils ne peuvent même pas envisager de sortir de leurs paramètres de financement, même lorsqu’on a désespérément besoin de leur savoir-faire, même quand les gens appellent. À l’occasion de réunions, des gens m’arrêtent pour me dire : « J’essaie d’aider les organismes d’établissement des immigrants, mais ils ne veulent pas de mon aide. » Ces organismes disent : « Nous sommes submergés d’appels du public. » Qui peut faire le lien entre les deux? 18-5-2016 Droits de la personne 5:19 When the public consistently gets a hand, saying, ‘‘Leave it to us. We’ve got it. We can’t take your extra generosity,’’ that’s a negative message to send and that could have implications down the road for many years. Quand le public se fait constamment répondre : « Laissez-nous faire. Nous nous en occupons. Nous ne pouvons pas accepter votre générosité », c’est un message négatif que l’on envoie et qui pourrait avoir des répercussions pendant de nombreuses années. It takes time and money to coordinate volunteers, to inform the community and partner, and settlement agencies don’t have that because they have to meet the narrow framework imposed on them by their funders. Il faut du temps et de l’argent pour la coordination des bénévoles, pour informer la collectivité et les partenaires, mais les organismes d’établissement n’obtiennent pas cet argent parce qu’ils doivent satisfaire aux conditions rigoureuses que leur imposent leurs sources de financement. That brings me to my third point. Communication is a major challenge at so many levels. We heard from our settlement partners that they were frustrated at times with the communication from IRCC. They felt the communication was too focused on the RAP agencies which manage the government-assisted refugees, and other agencies, which will handle these refugees as well, were left out of the loop. Cela m’amène à ma troisième conclusion. La communication est très problématique à de nombreux niveaux. Nos partenaires du secteur de l’établissement des immigrants disent avoir parfois de la difficulté à communiquer avec IRCC. Ils ont l’impression que la communication est trop axée sur les organismes du PAR qui s’occupent des réfugiés parrainés par le gouvernement alors que les autres organismes qui s’occupent aussi des réfugiés sont laissés de côté. These on-the-ground subject-matter experts have so much knowledge about the needs and challenges that refugees will be facing, and they need to be part of the solution. By the same token, a greater flow of information about the government’s plan on refugee resettlement would help other organizations plan their responses and resource allocation more effectively. Ces spécialistes sur le terrain connaissent très bien les besoins et les difficultés auxquels les réfugiés seront confrontés et il faut qu’ils fassent partie de la solution. Également, s’ils étaient mieux informés de ce que le gouvernement compte faire pour l’établissement des réfugiés, les organismes pourraient planifier leurs interventions et répartir leurs ressources de façon plus efficace. That brings me to the fourth point. Coordination is sorely lacking. No one funds people to connect with each other across sectors for rapid response to integration challenges. The Ottawa Police Service, the Boys & Girls Clubs, businesses, they show up at our task forces because they want to know what the heck is going on, and no one else is telling them. They want to know how they can work with each other to serve this new population. Cela m’amène à ma quatrième conclusion. La coordination fait terriblement défaut. Aucun financement n’est prévu pour assurer la coordination entre les secteurs qui permettrait de relever rapidement les défis de l’intégration. Le Service de police d’Ottawa, le Club Garçons et Filles, les entreprises se présentent aux réunions de nos groupes de travail parce qu’ils veulent savoir ce qui se passe, car personne ne les informe. Ils veulent savoir comment ils peuvent travailler ensemble pour aider cette nouvelle population. Some of these groups are groups that settlement agencies and refugee advocates have been trying to reach for years, but suddenly everyone is coming to them. Are they going to be able to take advantage of all this interest and goodwill? Les organismes d’établissement des immigrants et les défenseurs des réfugiés avaient essayé de rejoindre certains de ces groupes pendant des années, mais ils les voient maintenant arriver tous en même temps. Vont-ils pouvoir profiter de cet intérêt et de cette bonne volonté? The difficulties of coordinating across sectors, lack of resources to facilitate this cross-sectoral communication, these are huge issues. Refugee 613 was formed because a group of us in Ottawa saw this need and felt that if we didn’t grab this opportunity, we would be very sad and it would be an opportunity missed. I think part of the reason we did it here is because of the example of Project 4000. We know what the community has done before when it has come together. La difficulté d’assurer une coordination entre les secteurs, le manque de ressources pour faciliter la communication intersectorielle posent d’énormes problèmes. Réfugié 613 a été créé parce que nous étions plusieurs, à Ottawa, à constater ce besoin et à nous dire que si nous ne saisissions pas cette occasion d’agir, ce serait vraiment trop dommage. Si nous l’avons fait, c’est, je pense, en partie en raison de l’exemple que Projet 4000 nous a donné. Nous savons ce que la collectivité a déjà réussi à faire en unissant ses efforts. Our cross-sector stakeholders came together and found new creative solutions to the challenge, but it was not without its own challenges. Each organization came with its own funding and reporting structure, its own culture, its own understanding or lack Les intervenants des divers secteurs se sont réunis et ont trouvé des solutions innovatrices pour relever le défi, mais ce n’était pas sans difficulté. Chaque organisme est arrivé avec sa propre structure de financement et de rapports, sa propre culture, sa 5:20 Human Rights 18-5-2016 of understanding of the refugee process. This showed us that you need to nurture these relationships, and that doesn’t happen on its own. It doesn’t happen for free. propre compréhension ou incompréhension du processus d’établissement des réfugiés. Cela nous a montré qu’il fallait cultiver ces relations et que le travail ne se fait pas tout seul. Il ne se fait pas sans argent. I’ll talk about sponsorship now. The current sponsorship system sorely needs to be reimagined. Canada’s innovation in government and private sponsorship is something we are all so proud of, but as we’ve seen, Canadians want to do more, and the current system won’t facilitate that, and worse, it creates two classes of refugees. I’m sure as you move forward you’re going to talk to government-assisted refugees, as well those privately sponsored. Je vais maintenant parler du parrainage. Le système de parrainage actuel a grandement besoin d’être amélioré. L’innovation dont le Canada a fait preuve pour le parrainage gouvernemental et privé est une chose dont nous sommes tous fiers, mais comme nous l’avons constaté, les Canadiens veulent faire plus et le système actuel ne leur facilite pas les choses. Il crée même des catégories de réfugiés. En avançant dans votre étude, vous allez certainement parler à des réfugiés parrainés par le gouvernement, de même qu’à des réfugiés parrainés par le secteur privé. The mother and daughter you met this morning, their experience is not typical. They had the resources of several hundred members of Ottawa Centre Refugee Action at their service. La façon dont les choses se sont passées pour la mère et la fille que vous avez rencontrées ce matin n’est pas la plus courante. Elles ont eu les ressources de plusieurs centaines de membres d’Ottawa Centre Refugee Action à leur service. Government-assisted refugees sometimes only have the services of one extremely overworked caseworker at a settlement agency, and yet we have volunteers in the community who want to help them, but the settlement agencies don’t have the capacity to manage those volunteers to help the government-assisted refugees. Parfois, les réfugiés parrainés par le gouvernement obtiennent seulement les services d’un agent surchargé de travail d’un organisme d’établissement. Nous avons pourtant des bénévoles qui veulent les aider, mais les organismes d’établissement n’ont pas les moyens de gérer ces bénévoles pour aider les réfugiés parrainés par le gouvernement. There’s a lot of talk about and a lot of thinking going on about this separate GAR and privately sponsored streams and how we can do this better as a country. We are the innovators, so let’s innovate the next iteration. La distinction entre les réfugiés parrainés par le gouvernement et ceux qui sont parrainés par le secteur privé, et la façon dont notre pays peut mieux leur venir en aide, suscitent beaucoup de discussions et de réflexion. Comme nous sommes des innovateurs, innovons pour la prochaine version du processus d’établissement des réfugiés. We invite policy-makers to explore ways to break down those silos between the two streams. There’s the potential to engage more private sponsorship groups in the settlement of GARs. These two spheres are kept too separate, and we feel the system needs to reflect that there’s a shared interest and collaboration there. Nous invitons les décideurs politiques à explorer les moyens d’éliminer le cloisonnement entre les deux flux de réfugiés. Nous pourrions faire participer davantage les groupes de parrainage privé à l’établissement des réfugiés parrainés par le gouvernement. Les deux flux de réfugiés sont traités de façon trop différente et nous estimons que le système doit tenir compte du fait que les deux suscitent le même intérêt et la même collaboration. Sadly, the bureaucracy around sponsorship is choking this goodwill from sponsors. Sponsors are thrilled with all the changes that happened as a result of the airlift. Everything was expedited, and certain expectations were created. And now? Well, what’s the opposite of ‘‘thrilled,’’ when you take a whole bunch of mobilized people and tell them that they aren’t going to be able to sponsor a refugee in the next year? As you all know, you’ve got trouble on your hands. Malheureusement, la bureaucratie qui entoure le parrainage étouffe la bonne volonté des répondants. Ces derniers sont ravis de tous les changements que le pont aérien a entraînés. Tout a été accéléré et cela a créé certaines attentes. Mais maintenant? Quand vous dites à un grand nombre de personnes mobilisées qu’elles ne pourront pas parrainer un réfugié au cours de la prochaine année, elles sont loin d’être ravies. Comme chacun sait, cela va créer des problèmes. I was talking to a sponsorship agreement holder who gave me the estimate of about $100 million pledged by Canadians for private sponsorships, and the main reason that they won’t be processed any time soon is lack of capacity at IRCC. And yet, private citizens are investing most of the money in private sponsorship. So I wonder if there’s a way to do the math a little better there. J’ai parlé à un signataire d’entente de parrainage qui m’a dit que les Canadiens s’étaient engagés à verser environ 100 millions de dollars pour les parrainages privés et que la principale raison pour laquelle leur demande ne sera pas traitée avant longtemps est le manque de capacité d’IRCC. Pourtant, les citoyens canadiens investissent la plupart de cet argent dans des parrainages privés. Je me demande donc s’il n’y aurait pas un moyen de faire le calcul un peu mieux. 18-5-2016 Droits de la personne 5:21 I’ll give you a direct quote: ‘‘Our sponsors are pissed off and disillusioned if they don’t get someone to sponsor. The relatives of Syrian Canadians will especially be heartbroken if they don’t get to sponsor.’’ Quelqu’un m’a dit : « Nos répondants sont dépités et dégoûtés s’ils ne peuvent pas parrainer quelqu’un. Les Canadiens d’origine syrienne seront particulièrement malheureux s’ils ne peuvent pas parrainer des membres de leur famille. » There are huge funding gaps. We have seen all of these, and a crisis highlights the worst of them. For example, the importance of child care for language classes for mothers. Imagine if the refugees you met this morning, the daughters had been two and five instead of adults, as they are. The mother would need a language class with child care attached. Il y a d’énormes lacunes sur le plan du financement. Nous les avons constatées et une crise met en lumière les pires d’entre elles. Par exemple, je citerais l’importance des services de garderie pour les mères qui suivent des cours de langue. Dans le cas des réfugiées que vous avez rencontrées ce matin, imaginez ce qui se passerait si les filles étaient âgées de deux et cinq ans au lieu d’être des adultes. La mère aurait besoin de services de garderie en même temps que d’un cours de langue. Am I taking too long? Est-ce que je parle trop longtemps? The Chair: Just another minute or so would be good. We can get into lots of questions, Louisa. Le président : Vous pouvez continuer pendant encore une minute. Nous pourrons poser beaucoup de questions, Louisa. Ms. Taylor: There’s not nearly enough child care for language classes, and this is going to leave women behind more than anyone else. Mme Taylor : Il n’y a pas suffisamment de services de garderie pour les cours de langue et ce sont surtout les femmes qui vont en pâtir. We need to pay attention to low-language, low-skilled workers. They are at risk of delayed integration because a lot of our settlement services are geared to highly educated international professionals. This cohort has a much higher level of low skill level and low language. Nous devons prêter attention aux travailleurs peu qualifiés qui connaissent mal la langue. Leur intégration risque d’être retardée parce qu’un grand nombre de nos services d’établissement sont axés sur les professionnels internationaux ayant un haut niveau d’instruction. Ces réfugiés possèdent beaucoup moins de compétences professionnelles et linguistiques. Mental health support needs to be addressed by every level of government. In Refugee 613’s experience, integration and coordination is not a frill. Investing and educating Canadians about refugees, about integration and about the benefits of immigration will pay off for our nation-building exercise in a huge way, and it will leverage the professional skills of the settlement sector. Il faut investir dans le soutien en santé mentale à tous les niveaux de gouvernement. Réfugié 613 a pu constater que l’intégration ou la coordination ne sont pas du luxe. L’investissement dans ce domaine et l’information des Canadiens au sujet des réfugiés, de l’intégration et des avantages de l’immigration contribueront énormément à solidifier la nation canadienne et appuieront les compétences professionnelles du secteur de l’établissement des immigrants. I know I just gave you a laundry list of complaints, but I hope you also see it as a laundry list of places that we can do better and that there are opportunities. The single most important message I would leave you with is that there are rich resources in the community in terms of time and talent. More strategic investment by different levels of government in developing those resources and leveraging them in cooperation with the sponsorship and settlement sector will make a huge difference to long-term integration. Je sais que je viens de vous donner toute une liste de plaintes, mais j’espère vous avoir donné également une longue liste de choses que nous pouvons faire mieux et de possibilités. Le message le plus important que je voudrais vous adresser est que les citoyens ont beaucoup de temps et de talents à apporter. Si les divers niveaux de gouvernement investissent de façon plus stratégique en développant ces ressources et en les utilisant en collaboration avec le secteur du parrainage et de l’établissement, cela facilitera énormément l’intégration à long terme. The Chair: Thank you very much, Louisa Taylor, from Refugee 613 here in Ottawa. Le président : Merci beaucoup, Louisa Taylor, de Réfugié 613, ici, à Ottawa. Gerry Mills, we finally connected with you. I’m sure you heard Ms. Taylor’s testimony. Ms. Mills is Director, Operations, Immigrant Services Association of Nova Scotia. She’s here via video conference. Welcome. I understand you have an opening statement. We have lots of questions. Thanks for being with us. Gerry Mills, nous sommes enfin connectés avec vous. Vous avez certainement entendu le témoignage de Mme Taylor. Mme Mills est directrice des opérations de Immigrant Services Association of Nova Scotia. Elle va témoigner par vidéoconférence. Bienvenue. Je crois que vous désirez faire une déclaration préliminaire. Nous avons beaucoup de questions à poser. Merci d’être des nôtres. 5:22 Human Rights 18-5-2016 Gerry Mills, Director, Operations, Immigrant Services Association of Nova Scotia: We are the largest immigration settlement agency in the Atlantic region and the only RAP provider in the province. We have been welcoming refugees to Nova Scotia for over 36 years. Thank you for the opportunity to appear before the Standing Senate Committee on Human Rights to talk about the Halifax experience and how we’re facilitating the integration of newly arrived Syrians. Gerry Mills, directrice, Opérations, Immigrant Services Association of Nova Scotia : Nous sommes l’organisme d’établissement des immigrants le plus important de la région de l’Atlantique et les seuls fournisseurs du PAR dans la province. Nous accueillons les réfugiés en Nouvelle-Écosse depuis plus de 36 ans. Merci de nous avoir invités à comparaître devant le Comité sénatorial permanent des droits de la personne pour parler de notre expérience, à Halifax et de la façon dont nous facilitons l’intégration des Syriens nouvellement arrivés. I’d like to give you a brief overlook of the successes and challenges of our last few months. We applaud the Government of Canada for deciding to bring in this large group of Syrian refugees. It was a remarkable achievement for all of us. It wasn’t without its challenges, but, as many have said before, it was the right thing to do. Je voudrais vous donner un bref aperçu de nos succès et de nos difficultés de ces derniers mois. Nous félicitons le gouvernement du Canada d’avoir décidé de faire venir cet important groupe de réfugiés syriens. Nous pensons tous que c’est une réalisation remarquable. Ce n’était pas sans difficulté, mais comme bien d’autres l’ont déjà dit, c’était la bonne chose à faire. In Halifax, we welcomed just under 700 government-assisted and around 300 privately sponsored within two and a half months. À Halifax, nous avons accueilli près de 700 réfugiés parrainés par le gouvernement et environ 300 parrainés par le secteur privé en l’espace de deux mois et demi. All GARs were destined to Halifax and the PSRs were split around 50/50 in Halifax and around the province. To put this in perspective, we welcomed 185 GARs in 12 months and 19 PSRs last year. Halifax était le lieu de destination de tous les RPG, mais de seulement 50 p. 100 des RPSP, les autres ayant été répartis dans l’ensemble de la province. Dans l’ensemble, nous avons accueilli 185 RPSP et 19 RPSP l’année dernière. For us at ISANS it started in September with those awful photographs of Alan Kurdi. Like elsewhere in the country, the outpouring of support was astonishing. ISANS is also a sponsorship agreement holder. In the following few months from then, we delivered countless workshops on how to sponsor refugees. We also invited all the Syrians in our community to a meeting. Pour ISANS, tout a commencé en septembre avec les horribles photos d’Alan Kurdi. Comme partout ailleurs au Canada, cela a déclenché une incroyable vague de solidarité. ISANS est aussi un signataire d’entente de parrainage. Au cours des quelques mois qui ont suivi, nous avons tenu d’innombrables ateliers pour faire savoir aux gens comment parrainer des réfugiés. Nous avons également invité tous les Syriens de notre région à une réunion. Back in September, we documented those Syrians who wanted to bring family and friends. To date, we have around 130 groups formed in Nova Scotia, and around 95 of these 130 are sponsoring families who already have a family member or a friend in the province. En septembre, nous nous sommes occupés des formalités pour les Syriens qui voulaient faire venir des parents ou amis. Jusqu’ici, environ 130 groupes ont été formés en Nouvelle-Écosse et à peu près 95 de ces 130 groupes parrainent des familles qui ont déjà un parent ou un ami dans la province. With the change of government and the announcement of 25,000 Syrian refugees, the Nova Scotia government stood up and said we will take 1,500. Halifax City Council approved a staff report with recommendations to provide things like free transit passes, and in Nova Scotia we formed a command team of the Emergency Management Office, Nova Scotia Office of Immigration and ISANS to lead a team from government departments and community organizations. Quand il y a eu le changement de gouvernement et l’annonce de 25 000 réfugiés syriens, le gouvernement de Nouvelle-Écosse a relevé le défi en disant que nous pourrions accueillir 1 500 réfugiés. Le conseil municipal de Halifax a approuvé un rapport interne recommandant de fournir des choses comme des abonnements gratuits aux transports en commun et nous avons mis sur pied, dans la province, une équipe de commandement, formée du Bureau de gestion des urgences, du Bureau de l’immigration de la Nouvelle-Écosse et d’ISANS, chargée de diriger une équipe constituée de ministères et d’organismes communautaires. At ISANS, our phones started ringing off the hook — just as the previous speaker talked about — and we started ramping up. We hired new staff and we tried to keep up with the calls. We went shopping; we went to meetings. We pulled in partners and met with landlords. We went from one media interview to another, doing over 400 in those few short months. We also À ISANS, nos téléphones se sont mis à sonner sans arrêt — comme l’a dit le témoin précédent — et nous avons commencé nos préparatifs. Nous avons recruté de nouveaux employés et nous avons essayé de répondre aux appels. Nous sommes allés faire des achats, nous sommes allés à des réunions. Nous avons rencontré des partenaires et des propriétaires. Nous avons participé à de 18-5-2016 Droits de la personne 5:23 increased our work, preparing communities and developing resources and materials and building their capacity. nombreuses entrevues avec les médias, plus de 400 au cours de ces quelques mois. Nous avons aussi intensifié notre travail et préparé les communautés en élaborant des ressources et du matériel et en renforçant leurs capacités. We directed all offers of support to 211, our local information and referral resource for Community and Social Service. They logged 2,800 calls over seven weeks. We opened a donation site, and within four weeks we had to close the donation site to donations because we had tens of thousands of items. Through the 211 site, 925 Nova Scotians offered to volunteer. In the end, we had 559 ISANs volunteers who eventually were involved in that couple of months. Some worked 7 to 8 hours a day. They sorted clothes and mugs, bicycles and blankets. They served food, interpreted, rocked babies and played with the children. Nous avons dirigé toutes les offres de soutien vers le 211, notre service local d’information et de renvoi des Services sociaux et communautaires. Ce service a répondu à 2 800 appels en l’espace de sept semaines. Nous avons ouvert un site de dons que nous avons dû fermer au bout de quatre semaines parce que nous avions reçu des dizaines de milliers d’articles. Le numéro 211 a reçu des offres de bénévolat de 925 citoyens de la province. À la fin, nous avons eu 559 bénévoles qui ont travaillé aux côtés d’ISANS au cours de ces deux mois. Certains d’entre eux ont travaillé 7 à 8 heures par jour. Ils ont trié les vêtements et les tasses, les bicyclettes et les couvertures. Ils ont servi de la nourriture, servi d’interprète, bercé des bébés et joué avec les enfants. In the last six months, like elsewhere across the country, we’ve also received remarkable gifts from corporate Canada — from banks, stores and individuals, including the donation to support housing supplements from CN. Au cours des six derniers mois, comme partout ailleurs dans le pays, nous avons également reçu des cadeaux remarquables du milieu des affaires, des banques, des magasins et des particuliers, y compris un don du CN pour financer une aide supplémentaire au logement. When our first refugees arrived on December 29, we were ready. We had temporary accommodation arranged at hotels, with special rooms for babies, toddlers, children and adults. Quand nos premiers réfugiés sont arrivés le 29 décembre, nous étions prêts. Nous avions organisé un hébergement temporaire dans des hôtels avec des pièces spéciales pour les bébés, les petits, les enfants et les adultes. On a continual basis, the physicians of the Refugee Health Clinic saw each of our 692 government-assisted refugees. About 18 physicians on a rotating basis completed those health assessments, made referrals and set refugees on the path to accessible health care. By the first week in March, we had everybody in permanent accommodation and all the children were registered, with setting up language assessments and getting people into language training. Les médecins de la Refugee Health Clinic ont examiné chacun de nos 692 réfugiés parrainés par le gouvernement. Environ 18 médecins se sont chargés, à tour de rôle, d’établir des bilans de santé, de faire faire des examens plus poussés et de conduire les réfugiés sur la voie des soins de santé accessibles. Au cours de la première semaine de mars, tout le monde avait obtenu un logement permanent et tous les enfants étaient enregistrés, les évaluations linguistiques avaient été faites et les gens avaient commencé leur apprentissage de la langue. That sounds great, but there were significant challenges and there are going to be significant challenges as we move on. Cela semble merveilleux, mais les problèmes ont été importants et il y en aura encore à l’avenir. First of all, there are huge expectations of the sector and of its settlement agencies for information, communication and coordination. In a province like Nova Scotia, the word ‘‘refugee’’ hasn’t been talked about unless ISANS was at the table for the last 30 years. Then we have an issue where everybody is looking towards the settlement agencies for every piece of information. Premièrement, le secteur et ses organismes d’établissement ont d’énormes attentes sur le plan de l’information, de la communication et de la coordination. Dans une province comme la Nouvelle-Écosse, le mot « réfugiés » n’a jamais été prononcé en l’absence d’ISANS au cours des 30 dernières années. Tout le monde se tourne vers les organismes d’établissement pour obtenir le moindre renseignement, ce qui pose un problème. The profile of the GAR adults, with limited education and very little English, was not what we first anticipated. We currently have long waiting lists for Nova Scotia at least. We have about 200 people on the waiting list. In the sector we talk about ‘‘month 13’’ a lot, because month 13 is when federal assistance stops and some of these agreements we’ve made with landlords stop. We’re very concerned about month 13. Le profil des RPG adultes, qui ont un faible niveau d’instruction et une très faible connaissance de l’anglais, n’était pas ce à quoi nous nous attendions au départ. Nous avons maintenant de longues listes d’attente, du moins pour la Nouvelle-Écosse. Nous avons environ 200 personnes sur la liste d’attente. Dans notre secteur, nous parlons beaucoup du « treizième mois », car c’est le treizième mois que l’aide fédérale s’arrête, ainsi que certaines des ententes que nous avons conclues avec les propriétaires. Le treizième mois nous inquiète beaucoup. 5:24 Human Rights 18-5-2016 We have 136 under-5s. For the most part, those are children that are not in daycare. We don’t have enough childcare attached to language training programs. We have 39 babies, which means under the age of 18 months. All those children, unless we get them into some sort of childcare, are going to be another lost group and they will have very little English by the time they go to school. Nous avons 136 enfants de moins de cinq ans. La plupart de ces enfants ne vont pas à la garderie. Nous n’avons pas suffisamment de services de garderie rattachés au programme d’apprentissage de la langue. Nous avons 39 bébés, c’est-à-dire des enfants de moins de 18 mois. À moins de leur offrir des services de garderie, tous ces enfants auront une très faible connaissance de l’anglais lorsqu’ils iront à l’école. We have 296 school-aged children. Most have not been in school for three to four years. The Halifax Regional School Board is doing a remarkable job, but I’m sure their resources are being stretched. Nous avons 296 enfants d’âge scolaire. La plupart d’entre eux n’ont pas fréquenté l’école depuis trois à quatre ans. La commission scolaire régionale de Halifax a fait un travail remarquable, mais je suis certaine que ses ressources sont trop lourdement mises à contribution. Finding permanent accommodation was not easy and it’s still not easy. Yes, we had everybody in permanent accommodation. But we had 19 families of 8 people or more. Housing, certainly rental housing across the country, is not built for such large families. In some cases we knocked walls down between two smaller apartments to make appropriate housing. This, of course, caused extra challenges financially for families. With shelter allowance of 620 for a family of three or more, this was a real difficulty for families. Il n’a pas été facile de trouver des logements permanents et ce n’est toujours pas facile. Oui, nous avons logé tout le monde dans des logements permanents. Néanmoins, nous avions 19 familles comptant 8 personnes ou plus. Les logements, en tout cas les logements locatifs du pays, ne sont pas construits pour des familles aussi nombreuses. Dans certains cas, nous avons abattu les murs entre deux appartements pour créer un logement adéquat. Cela a, bien entendu, causé des difficultés financières supplémentaires aux familles. Avec une allocation-logement de 620 $ pour une famille de trois personnes et plus, cela a posé un véritable problème pour les familles. The delay of two or three months for the Child Tax Benefit created additional challenges, as all families — every one of them — have to use this to supplement their shelter allowance and for food for the children. Le délai d’attente de deux ou trois mois pour toucher la Prestation fiscale pour enfants a causé des difficultés supplémentaires, car chaque famille a besoin de cette prestation pour compléter son allocation-logement et pour nourrir les enfants. In terms of health, Halifax probably accepted more high-needs GAR families than other locations in the Atlantic because of the hospitals here. That creates additional burdens on the settlement agency because people often have extra challenges around housing, transportation, equipment, personal needs, communication and interpretation. En ce qui concerne la santé, Halifax a probablement accepté davantage de familles de RPG ayant des besoins élevés que les autres villes de la région de l’Atlantique parce qu’elle possède des hôpitaux. Cela crée un fardeau supplémentaire pour les organismes d’établissement, car les gens ont souvent un plus grand nombre de problèmes sur le plan du logement, du transport, de l’équipement, des besoins personnels, des communications et de l’interprétation. There’s been discussion about the mental health needs of the refugees. Although we’ve just completed a three-year project developing a model to provide equitable and culturally competent mental health services to immigrants and refugees, we’ve not yet secured funding to implement. And the information that we’re getting from IRCC right now about what they will fund with the Syrian supplemental funding is nothing new. Mental health is something new and so we’re struggling to provide some of these really needed programs. On a parlé des besoins des réfugiés sur le plan de la santé mentale. Même si nous venons de terminer un projet de trois ans qui consistait à élaborer un modèle pour fournir aux immigrants et aux réfugiés des services de santé mentale équitables et adaptés à la culture, nous n’avons pas encore obtenu le financement nécessaire à sa mise en œuvre. Les renseignements que nous fournit IRCC au sujet de ce que la commission financera avec le financement supplémentaire pour les Syriens ne signalent rien de nouveau. La santé mentale est quelque chose de nouveau et nous essayons de fournir certains de ces programmes vraiment nécessaires. With regard to PSRs, when families started coming really quickly in January and February, sponsoring groups were so thrilled they started to gear up but since then, with the notice of delay times, there’s a lot of disappointment, a lot of anger around these delays and around lack of timely information. Pour ce qui est des RPSP, quand les familles ont commencé à arriver très rapidement en janvier et février, les groupes de parrainage étaient si enthousiastes qu’ils ont commencé leurs préparatifs, mais depuis, les retards annoncés et le manque d’information à jour suscitent beaucoup de déception et beaucoup de colère. 18-5-2016 Droits de la personne 5:25 I absolutely agree, this split between GARs and between PSRs, these two groups are melding in some cases. For instance, we’re getting a lot of calls from groups saying, ‘‘Okay, we can’t get a family to arrive right now, so can we just take one of your GAR families and bring them 200 kilometres away?’’ Some of these lines are being blurred. Je suis absolument d’accord pour ce qui est de la séparation entre les RPG et les RPSP. Ces deux groupes se fusionnent dans certains cas. Par exemple, nous recevons de nombreux appels de groupes qui nous disent : « Comme nous ne pouvons pas avoir une famille immédiatement, pourrions-nous faire venir une de vos familles de RPG 200 kilomètres plus loin? » La ligne de démarcation est parfois assez floue. We also have the echo effect, with the refugees who came already wanting to bring their family members and how to direct them with the spots for Syrians. Nous avons aussi l’effet d’écho lorsque des réfugiés déjà arrivés veulent faire venir des membres de leur famille et savoir comment les diriger vers les places pour Syriens. ISANS as a SAR, for instance, has 39 Syrian spots, which means 39 Syrians we can sponsor within Nova Scotia this SAR this year. We are the largest SAR in Nova Scotia; the other one would be the Catholic Archdiocese and they have 38 spots. That doesn’t even begin. That’s like a handful of families. For our 39 spots, we have a wait list of 392 Syrians who want to be sponsored. So we applaud the minister’s announcement that the federal government will be bringing in 17,000 PSRs this year, but we’re really concerned about the future. En tant que SEP, ISANS, par exemple, a 39 places pour des Syriens, ce qui veut dire que nous pouvons parrainer 39 Syriens en Nouvelle-Écosse cette année. Nous sommes le SEP le plus important de la Nouvelle-Écosse; l’autre est probablement l’archidiocèse catholique qui a 38 places. C’est très insuffisant. Cela ne représente que quelques familles. Pour nos 39 places, nous avons une liste d’attente de 392 Syriens qui veulent être parrainés. Par conséquent, nous nous réjouissons de l’annonce du ministre selon laquelle le gouvernement fédéral fera venir 17 000 RPSP cette année, mais nous sommes vraiment inquiets pour l’avenir. Canadians want to do more but in this current system they’re unable to do it. And in terms of the community response, six months ago, as I said, the only group talking about refugees in Nova Scotia was ISANS. Now all has changed and while the community response has brought awareness, support and opportunities, it has also brought misinformation and many unrealistic expectations and disappointments. Les Canadiens veulent faire plus, mais ce n’est pas possible avec le système actuel. Pour ce qui est de la réaction des citoyens, comme je l’ai dit, il y a six mois, le seul groupe qui parlait des réfugiés en Nouvelle-Écosse était ISANS. Maintenant, tout a changé et même si la réponse citoyenne a apporté une sensibilisation, un appui et des possibilités, elle a également mis en lumière une information erronée, un grand nombre d’attentes irréalistes et des déceptions. Last but certainly not least, we have with this movement set up a two-tier refugee settlement; Syrians who arrived before February 29 who benefited from donations, waiving of transportation loans, huge community support and interest, and those who arrived either prior to this movement, those after, and especially those not from Syria. This is creating huge challenges for us and many in the community and pitting Syrians against mostly Africans. Un dernier problème, mais certainement pas le moindre, est que nous avons mis sur pied un système d’établissement des réfugiés à deux vitesses; les Syriens qui sont arrivés avant le 29 février et qui ont bénéficié de dons, n’ont pas à rembourser leurs frais de transport et qui ont reçu énormément d’appui de la collectivité, et ceux qui sont arrivés avant ou après ce mouvement, surtout de pays autres que la Syrie. Cela crée d’énormes problèmes pour nous et beaucoup de gens de la communauté et dresse les Syriens contre les Africains, principalement. Thank you for listening this afternoon. Merci de votre attention. The Chair: Thank you very much. What you’ve said is extremely important for us. We have about 35 minutes to ask questions, both of you and of Louisa Taylor here in Ottawa. Le président : Merci beaucoup. Ce que vous avez dit est extrêmement important pour nous. Nous disposons d’environ 35 minutes pour poser des questions à vous et à Louisa Taylor qui est ici, à Ottawa. Senator Ataullahjan: I’m just so overwhelmed with everything that I’ve heard, and I really don’t know where to start with my questions. La sénatrice Ataullahjan : Je suis tellement bouleversée par tout ce que j’ai entendu que je ne sais pas vraiment par quelle question commencer. Ms. Taylor, you said that the government needs to invest in specific areas. If there was the one thing that you could see them invest in right away, what would that be? What would make it easier? Madame Taylor, vous avez dit que le gouvernement doit investir dans des domaines particuliers. S’il en est un dans lequel vous souhaiteriez qu’il investisse immédiatement, quel serait-il? Qu’est-ce qui faciliterait les choses? 5:26 Human Rights 18-5-2016 The huge challenges you are facing, yet the stories that are coming out, we’re hearing of refugees who have had to go to food banks, are they not getting enough financial support? We’re also hearing a lot of the refugees who have come are not from refugee camps. These were already in countries where we operate. Vous êtes confrontées à d’énormes défis, mais nous entendons parler de réfugiés qui ont dû s’adresser à des banques alimentaires, qui n’obtiennent pas suffisamment d’aide financière. Nous entendons aussi beaucoup parler de réfugiés qui sont venus ici alors qu’ils n’étaient pas dans des camps de réfugiés. Ils étaient déjà dans des pays où nous sommes présents. I’m just trying to get a sense of what’s happening. I know it was a big issue but I’m just so overwhelmed with what I’ve just heard and I can imagine how you feel. J’essaie seulement de comprendre ce qui se passe. Je sais que c’était un enjeu très important, mais je suis tellement bouleversée par ce que je viens d’entendre que je ne peux pas imaginer ce que vous ressentez. Ms. Taylor: Yes. I have to say that I come from this not as someone steeped in settlement. I come at this as someone who covered it as a journalist, has been a volunteer in the sector for a long time and I care, and I’ve had a baptism of fire over the last eight months being part of Refugee 613. So sometimes I think there may be some naiveté in my policy suggestions, but if I could wave a magic wand to make a number of problems go away, I think the number one would be, yes, the financial support to refugees is not enough; it’s social welfare rates and we know the problems with social welfare rates. So, yes, they are putting increasing demand on the food banks and other services. And they can’t afford good quality housing. Mme Taylor : Oui. Je dois dire que je n’aborde pas la question comme une spécialiste de l’établissement des réfugiés. Je l’aborde comme quelqu’un qui a couvert le sujet en tant que journaliste, qui a travaillé pendant longtemps comme bénévole, et qui a reçu le baptême du feu au cours des huit derniers mois dans le cadre de Réfugié 613. Mes suggestions politiques reflètent sans doute parfois une certaine naïveté, mais si je pouvais faire disparaître un certain nombre de problèmes d’un coup de baguette magique, je pense que je commencerais par dire que l’aide financière aux réfugiés n’est pas suffisante; c’est le taux de l’aide sociale et nous savons les problèmes que posent les taux de l’aide sociale. Donc il est vrai que les réfugiés font appel aux banques alimentaires et à d’autres services. Et ils n’ont pas les moyens de payer un logement adéquat. It’s really interesting how the refugee airlift is shining a light on all the places where our social fabric is frayed — where our social net is fraying. And that’s another reason for thinking that we can learn so much from this beyond simply refugee resettlement — where are the places that low income Canadians are struggling — because we’ve now created a lot more low income Canadians. Il est vraiment intéressant de voir que le pont aérien organisé pour les réfugiés a mis en lumière tous les endroits où notre tissu social, notre filet social s’est détérioré. C’est une autre raison de penser que nous pouvons tirer beaucoup plus de leçons de cette expérience, voir quelles sont les difficultés des Canadiens à faible revenu, car nous avons maintenant créé beaucoup plus de Canadiens à faible revenu. Having said that, there are some very specific changes that could be made, for instance, investing in child care is absolutely critical. We see it right now. OCRA has some other sponsored families — Cela dit, certains changements bien précis pourraient être apportés. Par exemple, il est absolument crucial d’investir dans des services de garderie. Nous le constatons actuellement. OCRA a certaines autres familles parrainées... The Chair: OCRA is what? Le président : Que signifie OCRA? Ms. Taylor: Ottawa Centre Refugee Action. It’s the largest sponsorship group in the city. As the family we heard from said, they’re highly organized, they have multiple committees and multiple family groups. Mme Taylor : Ottawa Centre Refugee Action. C’est le plus grand groupe de parrainage d’Ottawa. Comme l’a dit la famille que nous avons entendue, ce groupe est très bien organisé, il a de nombreux comités et de nombreux groupes de familles. What’s interesting is civil society is just waking up to what settlement has known all along. We hear from volunteers with OCRA who have never dealt with refugees before saying, ‘‘I can’t get the mother of the family into a language class because there are no more spots with child care.’’ Yet there are spaces available in language classes that don’t have child care. So women will be left behind. This is not new. This has been a problem. And we have a chance to do something about it. Il est intéressant de voir que la société civile vient juste de réaliser ce que le secteur de l’établissement des immigrants a toujours su. Nous entendons des bénévoles qui travaillent pour OCRA, qui ne se sont jamais occupé des réfugiés avant, dire : « Je ne peux pas faire suivre un cours de langue à la mère de famille, parce qu’il n’y a plus de places en garderie. » Pourtant, il y a des places dans les cours de langue, mais sans service de garderie. Les femmes sont donc laissées pour compte. Ce n’est pas nouveau. C’est un problème. Et nous avons la possibilité d’y remédier. Settlement has been saying a lot of these things for a long time and the gaps are not rocket science and we can make a lot of changes. But what I will find interesting is how we make the most Le secteur de l’établissement des immigrants signale ces problèmes depuis longtemps, les lacunes ne sont pas bien difficiles à combler et nous pourrions apporter de nombreux 18-5-2016 Droits de la personne 5:27 of the community goodwill, which, as Gerry Mills has said, can pose a big problem but it could also be part of the solution. But that will require investment to leverage that resource. changements. Néanmoins, je suis surtout curieuse de voir comment nous allons tirer parti au maximum de la bonne volonté de la collectivité qui, comme l’a dit Gerry Mills, peut poser un sérieux problème, mais peut aussi faire partie de la solution. Il faudra toutefois investir pour tirer parti au maximum de cette ressource. Ms. Mills: It’s not Syrian refugees who go to the food bank; it’s all refugees that go to the food banks. The reality is that they are on social assistance and it’s not enough to live. Mme Mills : Ce ne sont pas seulement les réfugiés syriens qui vont dans les banques alimentaires; ce sont tous les réfugiés. Le fait est qu’ils touchent l’aide sociale et que ce n’est pas suffisant pour vivre. When a family of three or more, or a family of eight, will get a shelter allowance of $620; a family of 12 will get a shelter allowance of $620. It’s not enough. You can’t get a place for one person anywhere in this country that’s appropriate for $620. So people have to use other ways to be able to survive. Food banks are one of the places that we as a settlement agency take people. There was a lot of media coverage around the Syrian refugees in food banks, but all refugees use food banks. Quand une famille de trois personnes ou plus, ou une famille de huit personnes, obtient l’allocation-logement de 620 $; une famille de 12 obtient une allocation-logement de 620 $. Ce n’est pas suffisant. Nulle part au Canada vous ne pouvez trouver un logement adéquat pour 620 $, ne serait-ce que pour une personne. Les gens doivent donc recourir à d’autres moyens pour pouvoir survivre. Les banques alimentaires sont un des endroits où notre organisme les conduit. Les médias ont beaucoup parlé des réfugiés syriens qui s’adressent aux banques alimentaires, mais tous les réfugiés le font. In terms of investment, I am from a settlement agency so it’s hard for me to say you need to invest more in settlement. There’s a lot of money in settlement right now, and we probably need a bigger discussion about where the best bang for your buck is, honestly. Pour ce qui est de l’investissement à faire, comme je représente un organisme d’établissement, je peux difficilement vous dire que vous devez investir davantage dans l’établissement des réfugiés. On y consacre actuellement beaucoup d’argent et nous devrions probablement tenir un débat plus vaste sur la meilleure façon d’utiliser cet argent. Right now we’re in a bit of a crisis situation. We don’t have time to even have those discussions. We have those wait lists now, those under-5s now not getting prepared for school. So there needs to be an investment really quickly to be able to respond. Nous sommes actuellement dans une situation de crise. Nous n’avons même pas le temps de tenir ces discussions. Nous avons des listes d’attente, des enfants de moins de cinq ans que nous ne préparons pas pour l’école. Il va donc falloir investir rapidement pour pouvoir répondre aux besoins. I absolutely agree that we need to find a way to leverage the goodwill of the community. Right now, who is doing that leveraging work? It is agencies like the former speaker is from and it’s agencies like ours and we don’t have the capacity to do that. But I think there is a way to be able to maximize that. Je suis absolument d’accord pour dire qu’il faut trouver un moyen de tirer parti de la bonne volonté de la collectivité. Qui fait ce travail pour le moment? Ce sont les organismes comme celui de l’ancien président de la Chambre et comme le nôtre, mais nous n’avons pas les moyens de le faire. Je pense toutefois possible d’accroître les efforts au maximum. The Chair: Thank you. Le président : Merci. Senator Ngo: I have questions for both of you here. Le sénateur Ngo : J’ai deux questions pour vous deux. What role do you think the Syrian-Canadian community plays with the resettlement program or with your sponsorship group? What do you think they can do in order to help? Quel rôle pensez-vous que la communauté canado-syrienne joue dans le programme d’établissement des réfugiés ou dans votre groupe de parrainage? Que peut-elle faire, à votre avis, pour vous aider? Ms. Mills: I think they are already playing a role. We had around 4 or 500 Syrians arrive when we called that meeting back in September, so they are literally forming groups. They are helping to form groups to actually do private sponsorship of refugees. They’re also working with us to be able to employ, where they’re in a position to be able to employ, Syrians. Mme Mills : Je pense qu’elle joue déjà un rôle. Nous avions environ 400 à 500 Syriens qui arrivaient lorsque nous avons convoqué cette réunion en septembre et la communauté a donc formé des groupes. Elle a aidé à former des groupes pour le parrainage privé des réfugiés. Elle travaille aussi avec nous pour pouvoir offrir des emplois à des Syriens lorsqu’elle est en mesure de le faire. 5:28 Human Rights 18-5-2016 They are majorly invested in the whole volunteer role to be able to support Syrians. There are a lot of roles that — certainly in our community — they are playing. La communauté fait beaucoup de bénévolat pour aider les Syriens. Elle joue de nombreux rôles, en tout cas dans notre région. Ms. Taylor: I would agree with all of that. I would say that, in Ottawa, we were not as good at reaching out to the Syrian community and bringing them into the resettlement efforts. It was very slow. I think that’s something we could have done better. Mme Taylor : Je suis du même avis. Je dirais qu’à Ottawa, nous n’avons pas aussi bien réussi à rejoindre la communauté syrienne pour la faire participer aux efforts d’établissement. Cela a été très lent. Je pense que nous aurions pu faire mieux. What we have noticed is a lot of Syrians who are in Ottawa have no experience with the refugee journey. A lot of the other Arab communities who would like to support them, the Muslim communities who would support them, don’t have experience with the refugee journey. So there’s a learning piece to be done there. Nous avons remarqué qu’un grand nombre de Syriens qui vivent à Ottawa n’ont aucune expérience de la procédure d’accueil des réfugiés. De nombreuses autres communautés arabes qui voudraient les aider, les communautés musulmanes qui voudraient les aider, n’ont pas cette expérience non plus. Il y a donc un processus d’apprentissage à faire. They don’t know the first thing about the settlement services that are available, the eligibilities, et cetera. We’re working on community outreach to get them that information so that they can be more powerful advocates for them. Ces communautés n’ont aucune connaissance des services d’établissement disponibles, des conditions d’admissibilité, et cetera. Nous nous efforçons de les rejoindre pour leur fournir ces renseignements afin qu’elles puissent mieux défendre les intérêts des réfugiés. But they are all sponsoring. They’re volunteering. They’re donating. They’re doing a lot. Néanmoins, toutes ces communautés parrainent des réfugiés. Elles travaillent comme bénévoles. Elles font des dons. Elles font beaucoup de choses. Senator Omidvar: I have a question for both of you or one of you. It’s to do with the two different foundations of the refugee program from overseas. That’s the private-sponsored and government-assisted refugees. La sénatrice Omidvar : J’ai une question à poser à vous deux ou à l’une d’entre vous. Elle concerne les deux branches du programme pour les réfugiés venant d’outre-mer. Il s’agit des réfugiés parrainés par le secteur privé et des réfugiés parrainés par le gouvernement. The results of the two programs are hugely variable, which leads us all to conclude that refugees who are attached to private sponsors do better every time. It’s not only the financial support; it’s the social capital that private sponsors bring. So we have this unique situation where we have, for the first time in many years, an oversupply of private sponsors and not enough privately sponsored refugees. It makes perfect sense that private sponsors walk over and work with government-assisted refugees, and yet there is resistance. It’s not just money; it’s turf. Settlement agencies who think of themselves as the professionals in settlement — and they are — have some resistance. Refugee advocates are concerned about losing the principle of additionality on which the private sponsorship program was founded, which means that the government will do its bit, and then private sponsors will add on top. So there is a concern that, by allowing private sponsors to become involved with government-assisted refugees, one would let the government off the hook. Les résultats des deux programmes sont extrêmement variables, ce qui nous amène tous à conclure que les réfugiés rattachés à des répondants privés s’en sortent toujours mieux. Ce n’est pas seulement sur le plan du soutien financier; c’est sur le plan du capital social qu’apportent les répondants privés. Nous avons donc cette situation très particulière où, pour la première fois depuis de nombreuses années, nous avons un excédent de répondants privés et pas suffisamment de réfugiés parrainés par le secteur privé. Il est parfaitement logique que les répondants privés veuillent s’occuper de réfugiés parrainés par le gouvernement, mais pourtant il y a de la résistance. Ce n’est pas seulement une question d’argent; c’est une question de territoire. Les organismes d’établissement qui se considèrent comme les spécialistes en la matière — et ils le sont — font preuve d’une certaine résistance. Les défenseurs des intérêts des réfugiés craignent de perdre le principe d’additionnalité sur lequel se fondait le programme de parrainage du secteur privé. Autrement dit, le gouvernement fait sa part, et les répondants privés y ajoutent leur contribution. On craint donc qu’en permettent aux répondants privés d’aider des réfugiés parrainés par le gouvernement, le gouvernement se dédouane de ses responsabilités. I wonder if you have a perspective on this because this puzzles me greatly because it’s such a strong and such a unique foundation. Canada is the only country in the world that has private sponsors, and we do so well. Could you see a way of Je voudrais savoir si vous avez un avis à ce sujet étant donné que cela m’étonne énormément, car c’est un programme très solide et unique en son genre. Le Canada est le seul pays au monde à avoir des répondants privés et nous faisons cela très bien. 18-5-2016 Droits de la personne 5:29 helping private sponsors walk across, without compromising the professionalism of settlement workers or, in fact, the principle of additionality? Voyez-vous un moyen d’aider les répondants privés à soutenir les autres réfugiés sans compromettre le professionnalisme des organismes d’établissement ou, en fait, le principe de l’additionnalité? Ms. Taylor: That’s an excellent question. Yes, I can see a new model. I see it sort of starting on the fly even now. The Catholic Centre for Immigrants in Ottawa is trying to reinvigorate circles of care. They are connecting volunteers — and some of them are sponsors whose families haven’t arrived yet — to support the highest needs refugees, highest needs GARs. I think that can only be a good thing. Mme Taylor : C’est une excellente question. Oui, je peux envisager un nouveau modèle. Je le vois s’établir spontanément, même maintenant. À Ottawa, le Centre catholique pour immigrants essaie de redynamiser les cercles d’entraide. Ces cercles rassemblent les bénévoles dont certains sont des répondants dont les familles ne sont pas encore arrivées — afin de soutenir les réfugiés qui ont les plus grands besoins, les RPG ayant les plus grands besoins. À mon avis, cela ne peut être qu’une bonne chose. They have the settlement expertise attached in a case worker, but the case worker can’t be expected to do it all with this volume, nor should they. Why would you turn down a chance to have people rooted in the community to support a new arrival? One of the other hats I wear is as co-chair of Welcoming Ottawa Week. One of the big messages there is that we all have a role to play in integration. Ces cercles peuvent bénéficier de l’expertise de l’agent du service d’établissement, mais ce dernier ne peut pas tout faire compte tenu de sa charge de travail et n’a pas à le faire non plus. Pourquoi refuserait-on qu’une personne bien établie dans la collectivité vienne en aide à un nouvel arrivant? Je suis également coprésidente de la Semaine d’accueil à Ottawa. Un des principaux messages que nous lançons est que nous avons tous un rôle à jouer dans l’intégration. It should not just be the job of settlement agencies. People say that all immigrants, but especially refugees, need a job, a place to live and a friend. The friend part is so crucial. If you have the job and the place to live but aren’t being pulled into the local culture, it’s very isolating; it’s very alienating. So I think that there are some new models, and I think that we should definitely pursue them. I’m not someone who gets overly concerned about the additionality argument, especially right now, when I feel that our government has gone so far above and beyond what has been done in the past. It doesn’t mean that we take the foot off the gas but that we do it smarter and better. Cela ne devrait pas être seulement le rôle des organismes d’établissement. Les gens disent que tous les immigrants, mais surtout les réfugiés, ont besoin d’un emploi, d’un endroit où vivre et d’un ami. L’ami revêt une importance cruciale. Si vous avez l’emploi et le logement, mais ne participez pas à la culture locale, vous êtes très isolé; vous vous sentez exclu. Je crois donc qu’il y a de nouveaux modèles, et que nous devrions certainement les mettre en place. Je ne me soucie pas trop du principe d’additionnalité, surtout maintenant, car j’estime que notre gouvernement est allé bien plus loin qu’il ne l’a fait par le passé. Cela ne veut pas dire qu’il faille ralentir, mais plutôt qu’il faut agir de façon plus intelligente et plus efficace. Ms. Mills: It’s happened as well in Nova Scotia. We had one family taken, as I said, 150 kilometres away by a group whose family hasn’t arrived yet. We’ve just had that one, but some of the challenges that happen are that the profile — and we all know this — of the PSRs in this group right now, for the Syrians, is very different from the GARs. Certainly, in the ones we’re seeing, it’s really different. The size of the families, the education, the language, the skills are very different. Mme Mills : C’est arrivé aussi en Nouvelle-Écosse. Une famille a été prise, comme je l’ai dit, à 150 kilomètres de distance, par un groupe dont la famille n’était pas encore arrivée. Nous avons seulement eu ce cas-là, mais certaines difficultés sont dues au fait que le profil des réfugiés syriens parrainés par le secteur privé est, comme chacun sait, très différent que celui des RPG. Il est en tout cas vraiment différent pour ceux que nous voyons. La taille des familles, le niveau d’instruction, la connaissance de la langue et les compétences ne sont pas du tout les mêmes. Already, because they are 150 kilometres away, fewer settlement services, language training; it’s already becoming an issue. We’re trying to work through that because, on one level, it just makes sense. The family has not arrived that you’re expecting. You might have to wait another year. They have resources. They have apartments, and they want to help. Comme cette famille se retrouve à 150 kilomètres de distance, elle a accès à moins de services d’établissement et de cours de langue; cela commence déjà à poser un problème. Nous essayons de le résoudre parce que d’un certain côté, c’est simplement logique. La famille que vous attendez n’est pas encore arrivée. Vous risquez d’avoir à attendre encore un an. Ces personnes ont des ressources. Elles ont des appartements et elles veulent aider. Using the volunteers, using community groups who are formed and don’t have the family yet and using them as volunteers with GARs makes absolute sense. Il est parfaitement logique de se servir des bénévoles, des groupes communautaires qui ont été constitués et qui n’ont pas encore obtenu une famille et de les utiliser comme bénévoles pour s’occuper des RPG. 5:30 Human Rights 18-5-2016 I agree that we have to kind of start small because we need to break down some of the walls. Some of those walls need to come down so that we can have the conversation, an open conversation. What is it that the settlement agencies, the settlement sector, has fears about? What of the PSRs, the government? Just to have an open conversation. Is there any middle ground here that would work for us? Because it seems to me that we have everything in place. We have a government willing to support refugees. We have a community willing to support refugees, and we have a professional sector that can help. Then, we have the refugees in the middle. Don’t let’s fight over refugees. Let’s do the best for refugees. I think there is a place, but I think the conversation needs to begin. Je suis d’accord pour dire qu’il faut commencer à une petite échelle, car nous avons à faire tomber certains murs. Ces murs doivent tomber afin que nous puissions en discuter franchement. Quelles sont les craintes des organismes d’établissement, du secteur? Quelles sont celles des RPG, du gouvernement? Parlons-en franchement. Y a-t-il une solution intermédiaire qui nous donnerait satisfaction? Car j’ai l’impression que tout est en place. Nous avons un gouvernement prêt à soutenir les réfugiés. Nous avons une collectivité prête à soutenir les réfugiés et un secteur professionnel qui peut apporter son aide. Au milieu de tout cela, nous avons les réfugiés. Ne nous battons pas au sujet des réfugiés. Faisons ce qu’il y a de mieux pour eux. Je pense que c’est possible, mais il faut entamer le dialogue. Senator Martin: Thank you for giving us a bit of a reality check, actually a very clear reality check. I’m building on what I am hearing from you — doing it smarter, starting small, whether it’s the conversation or moving towards just greater integration of the parts. Maybe taking the foot off the brake, to some extent, to allow the capacity building to take place because it does take time. It does seem like all of you are saying it’s not for a lack of will or desire or passion on the part of Canadians to do what we do so well, but everything just takes time. La sénatrice Martin : Merci de nous ramener un peu à la réalité, très clairement, en fait. D’après ce que vous dites, il faut agir plus intelligemment, graduellement, en parler ou simplement mieux intégrer les divers éléments. Peut-être faudrait-il ralentir un peu pour laisser le temps de renforcer les capacités parce que cela prend du temps. Vous semblez dire que le problème n’est pas un manque de volonté, de désir ou d’enthousiasme de la part des Canadiens à l’égard de ce que nous faisons si bien, mais que tout prend du temps, tout simplement. For example, for my husband, who works with at-risk youth, for one student, it takes about eight agencies-plus to wrap around and try to come up with an individualized educational program for that one child. Par exemple, mon mari, qui travaille auprès des jeunes à risque, dit qu’il faut environ huit organismes pour fournir un programme éducatif personnalisé à un enfant. We heard from a church that was here when we did a North Korean refugee study, a church of about 3 to 4,000 people. They are sponsoring a family because, together, they want to make sure that there’s long-term success. Quand nous avons fait une étude sur les réfugiés de Corée du Nord, nous avons entendu les témoignages d’une église, une congrégation d’environ 3 000 à 4 000 personnes. Les membres de la congrégation parrainent une famille parce qu’ils veulent joindre leurs efforts pour assurer un succès durable. It takes great resources for a family or a person, and, looking at all of the challenges and complexities of even one person from a war-torn conflict zone, I’m wondering about this reality check and the expectations that everybody has when the heart is there but when we’re met with the reality. I think you’ve already given us many of those reality checks. Il faut d’importantes ressources pour aider une famille ou une personne compte tenu de tous les problèmes et de toutes les difficultés ne serait-ce que d’une seule personne venant d’une zone de conflit ravagée par la guerre. Je me demande donc ce qu’il advient des attentes de tout un chacun lorsque le cœur y est, mais on est confronté à la réalité. Je pense que vous nous avez déjà fait voir un bon nombre de ces réalités. In order for all of these wonderful agencies to build capacity, and for our society as a whole to continue to build partnerships that we can really wrap around and ensure that refugees have greater success in Canada, should there be a little bit of a slowing down? Am I misreading things when I say intake is to simply build capacity and do it well? Is that something that both of your agencies have experienced or concluded? To really do this well, do we need to consider the numbers as well as the time that it will take? Faudrait-il ralentir un peu pour que tous ces merveilleux organismes puissent renforcer leur capacité et pour que l’ensemble de notre société continue à bâtir des partenariats qui nous permettront de faire en sorte que les réfugiés s’intègrent mieux au Canada? Ai-je tort de dire qu’il s’agit simplement de renforcer les capacités pour pouvoir faire les choses comme il faut? Est-ce bien ce que vos deux organismes ont constaté ou conclu? Pour vraiment bien faire ce travail, devons-nous tenir compte des chiffres, mais aussi du temps que cela exigera? The Chair: Let’s get Gerry Mills, in Halifax, on this one first. Ms. Mills? Le président : Laissons Gerry Mills, à Halifax, répondre la première. Madame Mills? Ms. Mills: I think what we’re really struggling with in Nova Scotia — as well as across the country — is that we have 130 well-meaning community groups to support the refugees, but who is supporting those groups? Mme Mills : Ce qui nous pose vraiment des problèmes en Nouvelle-Écosse — comme partout ailleurs dans le pays — c’est que nous avons 130 groupes communautaires bien intentionnés pour aider les réfugiés, mais qui soutient ces groupes? 18-5-2016 Droits de la personne 5:31 There’s no coordination. Some of the biggest questions that we, in Nova Scotia, wanted answered were: How many privately sponsored refugees have come in? How many are coming? How many groups have formed? Where are they? If they went through a sponsorship agreement holder, we tried to find out. Nova Scotia’s a small community with only seven SARs, so we were able to get most of them. But if they did a group sponsorship of five, we didn’t know. We didn’t know where the refugees were. Il n’y a pas de coordination. Certaines des principales questions auxquelles nous voulions une réponse, en Nouvelle-Écosse, étaient les suivantes : Combien de réfugiés parrainés par le secteur privé sont-ils arrivés? Combien d’autres vont arriver? Combien de groupes ont-ils été constitués? Où se trouvent-ils? Nous avons essayé de le savoir pour ceux qui sont passés par un signataire d’entente de parrainage. La Nouvelle-Écosse est une petite communauté où il n’y a que sept SEP et nous avons donc pu rejoindre la plupart d’entre eux. Néanmoins, s’il y avait des groupes de cinq, nous ne pouvions pas le savoir. Nous ne savions pas où étaient les réfugiés. In places where there are many more sponsorship agreement holders, there are groups out there but nobody knows how many. It was a joke in Nova Scotia. We knew exactly how many government-assisted refugees were coming in, but we’re still saying ‘‘around 300’’ privately sponsored refugees have come. We still don’t know. Dans les régions où il y a beaucoup plus de signataires d’ententes de parrainage, il y a des groupes, mais personne ne sait combien. La situation était absurde en Nouvelle-Écosse. Nous savions exactement combien de réfugiés parrainés par le gouvernement allaient arriver, mais nous continuons de dire qu’environ 300 réfugiés parrainés par le secteur privé sont venus. Nous ne le savons toujours pas. The groups constantly call the settlement agencies for support and coordination, and with questions like, ‘‘What do I do with this?’’ and, ‘‘What happens with this?’’ They need training and a network, so we’re trying to do the best we can but we have incredibly limited resources for doing that. Les groupes appellent constamment les organismes d’établissement pour demander un soutien et une coordination et en posant des questions comme : « Que dois-je faire de ceci? » ou « Que va-t-il se passer avec cela? » Ils ont besoin d’une formation et d’un réseautage, alors nous essayons de les aider de notre mieux, mais nous disposons pour cela de ressources extrêmement limitées. From a Nova Scotia perspective, I don’t think we need to slow down. I think we’re okay; I think we’re handling the situation. More timely information and communication from IRCC would be helpful. We got an email at the end of last week saying that in order to get the numbers in, people are going to be arriving after 10 pm and on weekends. That’s just one small email — one small piece of information — but what it means for RAP provider is, ‘‘Whoa, we have to rethink this thing,’’ especially during the summer. En ce qui concerne la Nouvelle-Écosse, je ne pense pas que nous ayons besoin de ralentir. Je pense que nous nous en sortons bien; nous avons la situation en main. Il serait utile qu’IRCC nous fournisse des renseignements plus à jour et communique mieux avec nous. À la fin de la semaine dernière, nous avons reçu un courriel disant que pour atteindre l’objectif, on fera arriver les gens après 22 heures et les week-ends. Ce n’est qu’un petit courriel — un petit renseignement —, mais pour les fournisseurs du PAR cela veut dire : « Nous allons devoir réviser notre emploi du temps », surtout pendant l’été. We’re ready to do that. I don’t think we need to slow down, but we need more information and communication, and I really think we need more support for those community groups out there, because they are just floating out there by themselves. Nous sommes prêts à le faire. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de ralentir, mais nous avons besoin d’une meilleure information et d’une meilleure communication. Je crois vraiment qu’il faut apporter plus de soutien aux groupes communautaires parce qu’on les laisse se débrouiller tout seuls. Senator Martin: I just have one question, not to the witnesses per se, but maybe to the committee. Are we hearing from the schools, like principals and counsellors that are dealing with some of the refugees? La sénatrice Martin : J’ai seulement une question, qui s’adresse non pas aux témoins, mais peut-être au comité. Avons-nous entendu le point de vue des écoles, des directeurs d’école et conseillers scolaires qui s’occupent de certains réfugiés? The Chair: I think we will when we get to Toronto and Montreal. That’s absolutely a great recommendation to have because they’re major players. We heard it before from the other refugees: education, education, education. Le président : Je pense que nous le ferons lorsque nous irons à Toronto et à Montréal. C’est une excellente suggestion, parce que ce sont des joueurs importants. Nous l’avons déjà entendu dire par les autres réfugiés : l’éducation est primordiale. Senator Martin: Perhaps Ms. Taylor could tell us who should be doing the coordination. I understand in a hospital situation, when you’re dealing with all the specialists, there is sometimes a social worker who helps the family navigate their way through. I’m speaking from experience that, until you figure that out, you La sénatrice Martin : Mme Taylor pourrait peut-être nous dire qui devrait se charger de la coordination. Je crois que dans un hôpital, quand vous avez affaire à toutes sortes de spécialistes, il y a parfois un travailleur social qui aide la famille à s’y retrouver. Je sais par expérience, qu’autrement, vous devez vous défendre 5:32 Human Rights 18-5-2016 either need to advocate for yourself, or somebody has to coordinate that for you. Obviously, it’s not for a lack of potential manpower and resources, but it’s that there are a lot of pieces here. Who is best positioned to coordinate? vous-même ou quelqu’un doit coordonner les services pour vous. Bien entendu, le problème n’est pas le manque de main-d’œuvre potentielle ou de ressources, mais le grand nombre d’éléments. Qui est le mieux placé pour assurer la coordination? Ms. Taylor: I’ll start with your question about whether we should take our foot off the gas. I don’t think we need to; we just need to be a little smarter. Mme Taylor : Je commencerai par votre question quant à savoir si nous devrions ralentir. Je ne pense pas que ce soit nécessaire; nous devons seulement agir un peu plus intelligemment. There are some key changes we could make right now that would make the integration easier for the people who are already here, and those involve language, child care, programming for youth and mental health. There are small things that we could do right now that would make a massive difference. Communication is huge as well. Il y a certains changements fondamentaux que nous pourrions apporter immédiatement pour faciliter l’intégration des personnes qui sont déjà ici et c’est sur le plan de l’apprentissage de la langue, des services de garderie, des activités pour les jeunes et de la santé mentale. Ce sont des petites choses que nous pourrions faire immédiatement et qui feraient une énorme différence. La communication a également une importance énorme. To talk to Gerry Mills’s point about who is supporting sponsorship, that was one of the things I dropped because I was running out of time. We experienced the same thing, so we created a registry of private sponsorship groups in Ottawa and invited them to join this database so we can communicate with them and figure out who is there. That’s how we know we have at least 144 groups. We also know there are groups out there that are not connecting with us or with services because we meet them every now and then in certain areas. They are often family-linked sponsorship groups, and they are the least engaged with services and the most at risk, and that troubles us. Pour revenir à ce que Gerry Mills a dit au sujet du soutien au parrainage, c’est un des sujets que j’ai laissé tomber parce que je manquais de temps. Nous avons constaté la même chose et c’est pourquoi nous avons créé un registre des groupes de parrainage privés d’Ottawa et nous les avons invités à s’inscrire dans cette base de données pour que nous puissions communiquer avec eux et savoir qui ils sont. Nous savons ainsi que nous avons au moins 144 groupes. Nous savons également qu’il y a aussi des groupes sans lien avec nous ou d’autres services parce que nous les rencontrons de temps à autre dans certains secteurs. Ce sont souvent des groupes de parrainage avec des liens familiaux et comme ce sont ceux qui ont le moins de services à leur disposition et qui sont le plus à risque, cela nous inquiète. I can’t reinforce Gerry Mills’s point enough that private sponsorship groups need a way to come together. It used to be all manageable. There would be, you know, 10 groups under the Anglican Archdiocese in Ottawa and now there are 65. That organization can’t possibly support them all, so they’re asking us for ways to communicate with and learn from each other. And we’re moving into that only because no one else is doing it. I don’t know that it’s our role, but settlement doesn’t have the time or the funding — no one has the time or the funding — and they need that support. Je suis entièrement d’accord avec Gerry Mill pour dire que les groupes de parrainage privés ont besoin d’un moyen d’unir leurs efforts. Avant, cela ne posait pas de problème. Il y avait 10 groupes qui relevaient de l’archidiocèse anglican d’Ottawa et maintenant, il y en a 65. Cette organisation ne peut pas tous les soutenir et c’est pourquoi ils nous demandent de leur fournir des moyens de communiquer entre eux et de tirer des enseignements de leur expérience commune. Nous nous efforçons de les aider, car personne d’autre ne le fait. Je ne sais pas si c’est notre rôle, mais le secteur de l’établissement des immigrants n’a ni le temps ni l’argent voulus. Personne n’a de temps ou d’argent — et ils ont besoin de ce soutien. Who should coordinate? Well, I think it depends on which level of coordination you’re talking about. If you’re talking about the actual case of a GAR family, I think settlement needs to coordinate that with volunteers and other people in civil society. If you’re talking about the overall effort in a community, we started out saying that we were going to coordinate because we had all these people asking us to, but we never had anything more than moral authority. And very quickly we changed from coordinating to connecting and convening, because a lot of people didn’t want to be coordinated. Qui devrait assurer la coordination? Cela dépend, je pense, du niveau de coordination dont vous parlez. Si vous parlez de la prise en charge d’une famille de RPG, je pense que le secteur doit assurer la coordination avec les bénévoles et les autres membres de la société civile. Si vous parlez de l’effort global d’une collectivité, nous avons commencé par dire que nous allions assurer la coordination parce que tout le monde nous le demandait, mais nous n’avons jamais eu plus qu’une autorité morale. Nous sommes passés très rapidement de la coordination à la mise en relation et à l’organisation de réunions, parce que beaucoup de gens ne voulaient pas d’une coordination. 18-5-2016 Droits de la personne 5:33 I listened to Ms. Mills talking about Nova Scotia and how they had a command centre. I’m going to be getting in touch with her to learn more about her model, because I think that’s fantastic. We went as far as we could on goodwill, necessity and people wanting to come together to know what was going on. J’ai écouté Mme Mills parler de la Nouvelle-Écosse et de son centre de commandement. Je vais la contacter afin d’en savoir plus sur son modèle, car je pense que c’est fantastique. Nous sommes allés aussi loin que nous le pouvions en ce qui concerne la bonne volonté des gens, leurs besoins et leur désir de se réunir pour savoir ce qui se passe. I don’t have the answer to the question of who should coordinate at that level, but I know that it has to be an official function. It has to be something that is put into place, almost like emergency response planning. Pour ce qui est de savoir qui devrait assurer la coordination à ce niveau, je ne connais pas la réponse, mais je sais que ce doit être une fonction officielle. Il faut mettre un service en place, un peu comme pour la planification des mesures d’urgence. The Chair: I’ll leave the last question to Senator Cordy, and while she’s asking it, we’d appreciate it if you could think of a clear recommendation or recommendations you could leave with our committee so we can impress upon government the views on the ground. Le président : Je vais laisser la sénatrice Cordy poser la dernière question et pendant qu’elle le fait, j’aimerais que vous réfléchissiez à une ou plusieurs recommandations précises que vous voudriez faire au comité afin que nous puissions faire connaître au gouvernement le point de vue des gens sur le terrain. Senator Cordy: Thank you very much, chair. Thank you to both of you. This has been extremely helpful in determining what recommendations that we should make, like child care, mental health and communications, just to name a few of the things that you listed. La sénatrice Cordy : Merci beaucoup, monsieur le président. Je vous remercie toutes les deux. Vos témoignages nous ont été extrêmement utiles pour établir quelles recommandations nous devrions faire, par exemple à propos des services de garderie, de la santé mentale et de la communication, pour ne citer que quelques-unes des choses que vous avez énumérées. Since I’m from Nova Scotia, I’d like to thank you, Gerry, for the work that ISANS has done, because you really have stepped forward and done a great job in getting groups together and with limited resources. Comme je viens de la Nouvelle-Écosse, je voudrais vous remercier, Gerry, du travail qu’ISANS a accompli, car vous avez vraiment pris la situation en main et fait un excellent travail en regroupant les gens, et cela avec des ressources limitées. My daughter is head of one of the groups that originally was going to look after a government-sponsored refugee, but when those numbers dried up, it was recommended by somebody from your office that they look at a private refugee, which they have. They have the name of the family, but they’re not quite sure when they are coming; it may not be until 2017. Luckily, my daughter’s pretty energetic and ambitious, so she has actually sort of taken under her wing members of this new family that they’re getting who are now living in Halifax, visiting them and taking them places. It’s pretty good because she will have a good knowledge of the family and their needs when she welcomes the family that will eventually come. That’s a frustration, I think, for all of the groups that have already done their fundraising and who are so energized. Ma fille dirige un des groupes qui devait, au départ, s’occuper de réfugiés parrainés par le gouvernement, mais quand le nombre de RPG a diminué, quelqu’un de votre bureau a recommandé à son groupe de s’occuper de réfugiés du secteur privé, ce qu’il a fait. Il a le nom de la famille, mais ne sait pas exactement quand elle arrivera; ce ne sera peut-être pas avant 2017. Heureusement, ma fille est assez énergique et ambitieuse, si bien qu’elle a plus ou moins pris sous son aile les membres de la famille de ces réfugiés qui vivent maintenant à Halifax, elle leur rend visite et les conduit à divers endroits. C’est une bonne chose, car elle aura une bonne connaissance de la famille et de ses besoins lorsqu’elle finira par arriver. C’est frustrant, je crois pour tous les groupes qui ont déjà fait leur levée de fonds et qui débordent d’énergie. How do we maintain that energy level with the groups out there that have raised the amount of money they need, who have other families, who know which family they are getting but are waiting for months on end? As I said, my daughter and her group have sort of adopted the families who are here and are working with them. Comment maintenir cette énergie au sein des groupes qui ont levé les fonds dont ils ont besoin, qui ont d’autres familles, qui savent quelle famille ils vont recevoir, mais qui attendent pendant des mois? Comme je l’ai dit, ma fille et son groupe ont plus ou moins adopté les membres de la famille qui sont déjà ici et travaillent avec eux. How do we keep them interested? Somebody said earlier that the groups are sort of floating as they’ve done all the initial work. How do we keep them engaged in the process? Comment maintenir leur intérêt? Quelqu’un a dit tout à l’heure que les groupes sont plus ou moins en suspens, car ils ont fait tout le travail initial. Comment continuer à les faire participer au processus? The Chair: Ms. Mills, perhaps at the same time you could give us the recommendations; I would appreciate that. Le président : Madame Mills, vous pourriez peut-être, en même temps, nous faire part de vos recommandations; je l’apprécierais. 5:34 Human Rights 18-5-2016 Ms. Mills: Thank you for those comments. I’m glad your daughter’s having a positive experience around this whole situation. Mme Mills : Merci pour ces observations. Je me réjouis que votre fille ait une expérience positive à l’égard de toute cette situation. My recommendation is that timely communications need to be improved. There’s not disappointment out there but there’s starting to be anger because people are frustrated with what’s happening, especially with the privately sponsored refugees. There needs to be some coordination for the PSRs — I would say probably at a provincial or a city level in some situations. Je recommanderais d’améliorer la communication. Les gens ne sont pas déçus, mais ils commencent à être en colère, car ils sont découragés de voir ce qui se passe, surtout pour les réfugiés parrainés par le secteur privé. Pour cette catégorie de réfugiés, il faudrait assurer une certaine coordination, sans doute au niveau provincial ou municipal dans certains cas. There needs to be investment quickly in language training, child care and mental health. And I don’t want to forget the youth. I talked about the little ones, under five years old, but we should not forget the youth. We need to catch those youth, the ones who are 18, 19 and 20 years old. We have 21-year-olds with two kids, and they’re in high school. They had been out of school for three years. It’s just not the right place for them. We have to invest in this. I know education is also a provincial matter, but we need to invest in different groups. I’ll leave it there. Il faut investir rapidement dans l’apprentissage de la langue, les services de garderie et la santé mentale. Et n’oublions pas les jeunes. Nous avons parlé des tout-petits, de moins de 5 ans, mais nous ne devons pas oublier les jeunes. Nous devons rejoindre les jeunes, ceux qui ont 18, 19 et 20 ans. Nous avons des jeunes de 21 ans avec deux enfants et qui fréquentent l’école secondaire. Ils ont cessé de fréquenter l’école depuis trois ans. Ce n’est tout simplement pas l’endroit qui leur convient. Nous devons investir sur ce plan-là. Je sais que l’éducation est du ressort des provinces, mais nous devons investir dans différents groupes. Je vais m’arrêter là. The Chair: Thank you. Ms. Taylor? Le président : Merci. Madame Taylor? Ms. Taylor: I would agree with everything Ms. Mills said, plus I really don’t want you to leave here with the impression that this is a disaster or that everything is going wrong. Mme Taylor : Je suis d’accord avec tout ce qu’a dit Mme Mills, mais je ne veux vraiment pas vous laisser croire que c’est un désastre et que tout va mal. This has been a tremendously powerful moment for our community and other communities. People are learning so much. Lives are being changed and I don’t just mean the lives of the new arrivals. Canada needs these people. They are the citizens of the future. If we invest in them, in their future and in our communities, we will all be better for it. Cette situation a été un moment extrêmement fort pour notre communauté comme pour les autres. Les gens apprennent énormément. Cela a changé des vies et je ne parle pas seulement de la vie des nouveaux arrivants. Le Canada a besoin de ces personnes. Ce sont les citoyens de demain. Si nous investissons en eux, dans leur avenir et dans nos collectivités, ce sera dans notre intérêt à tous. I know that we’ve done a pretty good job of maybe scaring you all and highlighting all the places where we see problems. Every day I struggle with that. And when I go to sleep at night, I think only about all the things that haven’t gotten done, and it’s been eight months of that. I rarely stop and think about the things that have been achieved and the amazing stories, like Senator Munson and Senator Omidvar have, of what has been achieved person-to-person, the sponsorship groups in the community and volunteering. I hope that as you go forward in the meetings you will hear anecdotes that will move you of lives that have been changed and moments that are truly Canadian and wonderful. Nous avons peut-être assez bien réussi à vous faire peur et à mettre en lumière tous les endroits où nous voyons des problèmes. C’est mon obsession. Quand je m’endors le soir, je pense seulement à tout ce qui n’a pas été fait, et cela dure depuis huit mois. Je pense rarement à ce qui a été réalisé et aux histoires formidables, comme celles du sénateur Munson et de la sénatrice Omidvar, à ce qui a été accompli cas par cas, aux groupes de parrainage de la collectivité et aux bénévoles. J’espère qu’au fur et à mesure de vos réunions, vous entendrez des anecdotes bouleversantes au sujet de vies qui ont été changées et de moments vraiment canadiens et merveilleux. To address your question, Senator Cordy, about how to maintain the energy level, the best way is to rethink all the caps that the IRCC has on sponsorship right now. One suggestion that is a bit controversial is to say, okay, we’re bringing in — and Senator Omidvar might have the numbers off the top of her head — the GARs that we said we would bring in by the end of the year. Why don’t we make them privately sponsored refugees until we have maxed out that capacity, and then bring in GARs after that to reach the government’s target? There are lots of ways to Pour répondre à votre question, sénatrice Cordy, quant au moyen de maintenir le niveau d’énergie, la meilleure façon est de revoir toutes les limitations qu’IRCC a imposées pour le parrainage. Une suggestion quelque peu controversée serait de faire venir — la sénatrice Omidvar a peut-être le chiffre en tête — les RPG que nous nous étions engagés à faire venir d’ici la fin de l’année. Pourquoi ne pas en faire des réfugiés parrainés par le secteur privé jusqu’à ce que nous ayons épuisé cette capacité et faire venir ensuite des RPG pour atteindre la cible du 18-5-2016 Droits de la personne 5:35 maintain energy and goodwill that in large part was sparked by this airlift and what came before it. It’s almost like we’ve created too much interest. gouvernement? Il y a de nombreuses façons de maintenir le niveau d’énergie et la bonne volonté qui ont été suscités en grande partie par le pont aérien et ce qui l’a précédé. On pourrait presque dire que nous avons suscité trop d’intérêt. I would say that there are very simple, urgent fixes to be made, like child care and programming for youth, as Ms. Mills mentioned. I’ve been talking to settlement workers who have youth programming that they can afford to do for only two weeks. Why? Because they don’t have enough money for the bus passes for the youth for more than two weeks. They have the professionals who can do the programming and the volunteer support and the venues, but they can’t pay for the bus passes and the pizza. Je dirais qu’il y a des améliorations très simples et urgentes à apporter, notamment sur le plan des services de garderie et des programmes pour les jeunes, comme l’a mentionné Mme Mills. J’ai parlé à des agents d’établissement qui ont seulement les moyens d’offrir des programmes aux jeunes pendant deux semaines. Pourquoi? Parce qu’ils n’ont pas suffisamment d’argent pour payer les laissez-passer d’autobus pendant plus de deux semaines. Ils ont le personnel spécialisé, le soutien des bénévoles et les locaux nécessaires pour offrir ces programmes, mais ils ne peuvent pas payer les laissez-passer d’autobus et la pizza. Senator Cordy: That’s where Halifax actually gave free bus passes, which was super. La sénatrice Cordy : C’est pour cela que Halifax a donné des laissez-passer d’autobus gratuits, ce qui était formidable. Ms. Taylor: I know. We tried here. Mme Taylor : Je le sais. Nous avons essayé d’obtenir la même chose ici. I think it’s important to remember that it sounds pie-in-the-sky or dare I say, sunny ways, but this is about building our communities. The new arrivals will be tremendous assets to us if we do right by them now when they need us most. N’oublions pas que cela semble idéaliste ou optimiste, mais qu’il s’agit de bâtir nos collectivités. Les nouveaux arrivants seront pour nous un merveilleux atout si nous les aidons comme il faut maintenant, quand ils ont le plus besoin de nous. The Chair: We want to thank you both. I guess the time has moved on from patting ourselves on the back to taking real action. The clerk, who always remains anonymous beside me, wrote down something a moment ago: ‘‘What a start for our hearing.’’ Le président : Nous voulons vous remercier toutes les deux. Le temps est venu d’agir concrètement et non plus de nous envoyer des fleurs. Le greffier, qui reste toujours anonyme à mes côtés, a écrit une petite note disant : « Quel début pour nos audiences! » This has been an incredible two hours of learning. You have laid the groundwork and the framework for us to move forward. We will have Minister McCallum here, and he will be in that seat. We may not be as kind, but we’re Canadians and we’re always decent about things, because we have to say that although we’ve come this far, we have so much farther to go. Nous avons appris énormément au cours de ces deux heures. Vous avez dressé les bases et le cadre de notre travail. Nous allons entendre le ministre McCallum et il s’assoira dans ce même fauteuil. Nous ne serons peut-être pas aussi gentils, même si nous sommes canadiens et nous savons nous conduire décemment, car malgré le chemin parcouru, il nous en reste encore beaucoup à faire. To get the perspective from Nova Scotia, Atlantic Canada, has been extremely important for us as well. We thank you both. Il a également été extrêmement important pour nous d’obtenir le point de vue de la Nouvelle-Écosse, de la région de l’Atlantique. Nous vous remercions toutes les deux. (The committee adjourned.) (La séance est levée.) OTTAWA, Wednesday, May 18, 2016 OTTAWA, le mercredi 18 mai 2016 The Standing Senate Committee on Human Rights met this day at 11:34 a.m. to study steps being taken to facilitate the integration of newly-arrived Syrian refugees and to address the challenges they are facing, including by the various levels of government, private sponsors and non-governmental organizations. Le Comité sénatorial permanent des droits de la personne se réunit aujourd’hui à 11 h 34 pour faire une étude sur les mesures prises pour faciliter l’intégration des réfugiés syriens nouvellement arrivés et les aider à surmonter les difficultés qu’ils vivent, notamment par les divers ordres de gouvernement, les répondants du secteur privé et les organismes non gouvernementaux. Senator Jim Munson (Chair) in the chair. Le sénateur Jim Munson (président) occupe le fauteuil. 5:36 Human Rights [English] 18-5-2016 [Traduction] The Chair: Senators and our special guest today, welcome to this morning’s hearing of the Standing Senate Committee on Human Rights on our study on steps being taken to facilitate the integration of newly-arrived Syrian refugees and to address the challenges they are facing, including by the various levels of government, private sponsors and non-governmental organizations. Le président : Bienvenue à vous, mesdames et messieurs les sénateurs, et bienvenue aussi à notre invité spécial à la réunion du Comité sénatorial permanent des droits de la personne dans le cadre de notre étude sur les mesures prises pour faciliter l’intégration des réfugiés syriens nouvellement arrivés et les aider à surmonter les difficultés qu’ils vivent, notamment par les divers ordres de gouvernement, les répondants du secteur privé et les organismes non gouvernementaux. I’ll introduce our senators first, and then I’ll introduce our guests this morning. Avant de présenter nos invités de ce matin, je demanderais à nos sénateurs de se présenter. Senator Ataullahjan: Salma Ataullahjan, Ontario. La sénatrice Ataullahjan : Salma Ataullahjan, Ontario. Senator Martin: Yonah Martin, British Columbia. La sénatrice Martin : Yonah Martin, Colombie-Britannique. Senator Ngo: Senator Ngo, Ontario. Le sénateur Ngo : Le sénateur Ngo, Ontario. Senator Nancy Ruth: Nancy Ruth, Ontario. La sénatrice Nancy Ruth : Nancy Ruth, Ontario. Senator Hubley: Elizabeth Hubley, Prince Edward Island. La sénatrice Hubley : Elizabeth Hubley, Île-du-PrinceÉdouard. Senator Cordy: Jane Cordy, Nova Scotia. La sénatrice Cordy : Jane Cordy, Nouvelle-Écosse. Senator Andreychuk: Raynell Andreychuk, Saskatchewan. La sénatrice Andreychuk : Raynell Andreychuk, Saskatchewan. Senator Omidvar: Ratna Omidvar, Toronto. La sénatrice Omidvar : Ratna Omidvar, Toronto. The Chair: As your chair, Jim Munson from Ontario. Le président : À titre de président, Jim Munson, de l’Ontario. Appearing before us this morning is the Minister of Immigration, Refugees and Citizenship Canada, John McCallum. Joining the minister this morning from Immigration, Refugees and Citizenship Canada are David Manicom, Associate Assistant Deputy Minister, Strategic and Program Policy Sector; Dawn Edlund, Associate Assistant Deputy Minister, Operations; and Corinne Prince-St-Amand, Director General, Integration and Foreign Credentials Recognition Office. Nous accueillons aujourd’hui le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, John McCallum. Il est accompagné de trois fonctionnaires d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada : David Manicom, sous-ministre adjoint délégué, Secteur des politiques stratégiques et des programmes; Dawn Edlund, sous-ministre adjointe déléguée, Opérations; et Corinne Prince-StAmand, directrice générale, Intégration et Bureau d’orientation relatif aux titres de compétences étrangères. We’re glad to have you here, minister. We do have a lot of questions for you, and I know you have a statement for us. Please right ahead. Thank you. Nous sommes ravis de vous accueillir, monsieur le ministre. Nous avons beaucoup de questions à vous poser, et je sais que vous avez des remarques liminaires à prononcer. Nous vous écoutons. Merci. Hon. John McCallum, P.C., M.P., Minister of Immigration, Refugees and Citizenship: Thank you, Mr. Chair. I think that might be a subtle hint you don’t want me to talk too long, but I can conform to that. L’hon. John McCallum, C.P., député, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté : Merci, monsieur le président. Je pense que c’était votre façon subtile de me dire que vous ne vouliez pas que je parle trop longtemps, et je peux faire court. I am delighted to be with you today about refugees. As you know, we committed to 25,000 by the end of February, which we have achieved, and that’s private- and government-sponsored Syrian refugees. Further, we are committed to 25,000 government-assisted by the end of this year, and we are on track to hit that target. Je suis enchanté d’être parmi vous aujourd’hui pour vous parler des réfugiés. Comme vous le savez, nous nous sommes engagés à accueillir 25 000 réfugiés syriens parrainés par le gouvernement et le secteur privé avant la fin de février, et nous avons atteint notre cible. En outre, le gouvernement s’est engagé à en prendre 25 000 en charge d’ici la fin de l’année et il est bien parti pour atteindre cette cible. I would say I’m the only immigration minister in the world whose major challenge today is not being able to produce refugees quickly enough to satisfy the enormously generous sponsors who want to take them in. You may have heard this reported, but we Je dirais que je suis le seul ministre de l’Immigration au monde dont le principal défi aujourd’hui est de ne pas arriver à traiter les dossiers de réfugiés assez rapidement pour répondre à la demande des parrains excessivement généreux qui veulent les accueillir. 18-5-2016 Droits de la personne 5:37 have not been able to deliver refugees quickly enough and in large enough numbers to satisfy all those who want to sponsor them. In a way, that’s a good problem, as it reflects the generosity of Canadians, but it’s still a problem, and to that end, we’ve sent about 40 officials back to the region to expedite the process. Vous en avez peut-être entendu parler, mais nous n’avons pas été en mesure de traiter suffisamment de dossiers de réfugiés et de les traiter assez rapidement pour répondre à la demande de tous les répondants. D’une certaine façon, c’est un bon problème, car il reflète la générosité des Canadiens, mais cela reste un problème. Voilà pourquoi nous avons renvoyé une quarantaine de fonctionnaires dans la région pour accélérer le processus. I have committed to all of the sponsors who applied by March 31 of this year that they would have their refugees by the end of this year or possibly a little bit into next year. I wish we could do it more quickly to satisfy the Canadians who are so anxious to receive the refugees, but we really have a capacity issue, and if we were to do more privately sponsored refugees, we would have to do less of some other group, so it is a balancing act. Je me suis engagé auprès de tous les répondants qui ont présenté une demande avant le 31 mars 2016 à ce que leurs réfugiés arrivent d’ici la fin de l’année ou peut-être au tout début de l’année prochaine. J’aimerais que nous puissions le faire plus rapidement pour répondre à la demande des Canadiens qui ont très hâte d’accueillir les réfugiés, mais nous avons vraiment un problème de capacité, et si nous devions accepter plus de réfugiés parrainés par le secteur privé, nous devrions accueillir moins de membres d’un autre groupe. Nous devons donc mettre les choses en balance. It does underline to me the degree to which Canadians have come on side and the degree to which this is not just a federal government project or even a government project. It has truly become a national project as reflected in all of those people who want to sponsor refugees. À mon sens, cela montre la mesure dans laquelle les Canadiens ont participé à l’effort et la mesure dans laquelle il ne s’agit pas que d’un projet du gouvernement fédéral ou même d’un projet gouvernemental tout court. C’est vraiment devenu un projet national, comme en témoigne le nombre de personnes désireuses de parrainer des réfugiés. In terms of settlement, in the aftermath of the Governor General’s forum in November, when asked what my three top priorities were, I said housing, housing and housing. We were concerned about housing, but that problem is now largely solved. About 98 per cent of the refugees now have permanent housing. Pour ce qui est de l’établissement, après le forum du gouverneur général en novembre, lorsqu’on m’a demandé quelles étaient mes trois priorités, j’ai répondu le logement, le logement et le logement. C’était une de nos préoccupations, mais ce problème est maintenant réglé en grande partie. Environ 98 p. 100 des réfugiés bénéficient maintenant de logements permanents. I think one of the ways we’ve been helped on that is support from the private sector. One of the ways we’ve worked to ensure continuing public support for refugees is to work very hard not to treat refugees better than we treat Canadians. To that end, we did not want to provide housing or rent subsidies for refugees, because we’re not doing that for Canadians. That’s where the private sector was very helpful. They raised over $30 million, led by CN, $5 million, and they helped to provide rent subsidies to refugees and they’ve made announcements across the country. But that’s private sector money. That’s not government money. Je pense que le soutien du secteur privé nous aidés dans ce sens. Nous nous sommes notamment efforcés de continuer à jouir de l’appui du public à l’endroit des réfugiés en ne traitant pas ces derniers mieux que les Canadiens. En conséquence, nous ne voulions pas offrir aux réfugiés des logements ou des subventions locatives, car nous ne le faisons pas pour les Canadiens. C’est à cet égard que le secteur privé a été très utile. Il a recueilli plus de 30 millions de dollars, dont 5 millions de dollars de la part du CN, et il a versé des subventions locatives aux réfugiés et fait des annonces à la grandeur du pays. Cela dit, il s’agit de financement du secteur privé et non du gouvernement. Partly through those efforts, and partly through the extremely hard work of the settlement agencies, we have managed to house almost all of the refugees. En partie grâce à ces efforts, et en partie grâce au travail très acharné des organismes d’établissement, nous avons trouvé le moyen d’héberger la quasi-totalité des réfugiés. [Translation] The other challenges are languages and jobs. These people will need to learn French or English and they will need to find jobs. [Français] Les autres défis sont les langues et les emplois. Il faut que ces gens apprennent l’anglais ou le français et qu’ils se trouvent un emploi. 5:38 Human Rights [English] 18-5-2016 [Traduction] I think we are making good progress in those areas. Those issues are certainly not resolved, especially when you look at the government-assisted refugees. The typical demographic profile is they speak often not a word of English or French, and often have relatively small amounts of formal education. Je pense que nous réalisons des progrès appréciables dans ces secteurs. Il est clair que ces questions ne sont pas réglées, surtout lorsque l’on pense aux réfugiés pris en charge par le gouvernement. Leur profil démographique typique est qu’ils ne parlent souvent pas un mot d’anglais ou de français et ont, dans bien des cas, relativement peu d’instruction. We asked the United Nations for vulnerable people, and we got them. We wanted them, so in a sense that’s good. The other side of the coin is that it might take more work to prepare people with that demographic profile for success, but the provinces have been cooperating extremely well, and language training is a top priority and is ongoing. Nous avons demandé aux Nations Unies de nous envoyer des personnes vulnérables et nous les avons eues. Nous les voulions, alors dans un sens, c’est une bonne chose. En revanche, il faudra peut-être plus de travail pour préparer la réussite de personnes ayant ce profil démographique, mais les provinces se sont montrées très coopératives, et la formation linguistique est une priorité de premier ordre et continue d’être offerte. I’ve and my department have spoken to many employers across the country. There are many sectors that are keen to hire refugees. It won’t happen overnight, but just as we achieved long-term success with previous refugees from places including Hungary, Vietnam in particular, Uganda quite recently and other countries, I believe that this wave of refugees will also be a success for our country in the medium term. It is not just a humanitarian act, which it is in the short run, but I think particularly with our aging population, it is an investment in the future. Les fonctionnaires de mon ministère et moi-même avons parlé à de nombreux employeurs à la grandeur du pays. Bien des secteurs sont très intéressés à embaucher des réfugiés. Cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais comme nous avons obtenu du succès à long terme avec, entre autres, des réfugiés hongrois, vietnamiens en particulier et assez récemment, ougandais, je crois qu’il en ira de même avec la présente vague de réfugiés à moyen terme. Bien qu’il s’agisse d’une action humanitaire à court terme, c’est aussi un investissement dans l’avenir, surtout en raison du vieillissement de notre population. I might just say, since we have some Maritime senators here, that one of the most enthusiastic regions in the country has been Atlantic Canada, partly reflecting their natural generosity but also their demographic realities. Atlantic Canada is aging faster than the rest of us, so they’re quite keen to get immigrants, virtually any kind of immigrants, refugees or otherwise. A lot of enthusiasm has come from that region of the country. Comme il y a des sénateurs des Maritimes ici présents, j’aimerais mentionner que l’une des régions du pays où les gens ont été le plus enthousiastes a été le Canada atlantique, en partie grâce à leur générosité naturelle, mais aussi en raison de leur réalité démographique. La population du Canada atlantique vieillit plus vite que celle du reste du pays, si bien qu’elle est très emballée à l’idée d’accueillir des immigrants en tous genres, qu’il s’agisse ou non de réfugiés. La population de cette région s’est montrée très enthousiasmée. Mr. Chair, in order to leave maximum time for questions, I’ll leave it at that. Monsieur le président, afin de garder le plus de temps possible pour les questions, je vais m’arrêter ici. [Translation] I will be happy to answer your questions. [English] [Français] Je serai très heureux de répondre à vos questions. [Traduction] The Chair: Thank you, minister, for your opening comments. As an Atlantic Canadian, when I get older, I’m going home, too, to try to help the demographics. Le président : Merci, monsieur le ministre, de vos remarques liminaires. En tant que Canadien de l’Atlantique, lorsque j’aurai vieilli, je rentrerai moi aussi au bercail pour contribuer à changer le profil démographique de la région. We do have a long list this morning, and, as you know, we would like to have a conversation. We’re not a house committee. There’s no partisanship here. Nous avons une longue liste ce matin et, comme vous le savez, nous aimerions tenir une discussion. Nous ne sommes pas un comité de la Chambre. Il n’y a pas de partisanerie ici. Mr. McCallum: That’s good to hear. M. McCallum : C’est bon à entendre. 18-5-2016 Droits de la personne 5:39 The Chair: In the sense of the issue of the day, it’s extremely important for the public to learn and know more about the difference between government-sponsored refugees and privately sponsored refugees and where there are gaps, and we’ll try to explore a few of those as well. Le président : Dans le contexte de la question à l’étude, il est très important pour le public de mieux connaître la différence entre les réfugiés pris en charge par le gouvernement et les réfugiés parrainés par des répondants du secteur privé ainsi que de savoir où il y a des écarts. Nous essaierons aussi d’en examiner quelquesuns. Senator Ataullahjan: Thank you, minister, for being here. I also want to commend the government on their initiatives of resettling the Syrian refugees. Here in Canada, we view refugees as an asset, not as a burden. La sénatrice Ataullahjan : Merci, monsieur le ministre, d’être venu. Je tiens aussi à féliciter le gouvernement pour ses initiatives de réinstallation des réfugiés syriens. Ici au Canada, nous voyons les réfugiés comme un atout et non un fardeau. I have many questions, but I will try to keep it to two. In testimony that we heard on May 11, the committee was advised that investment should immediately be forthcoming in the following critical areas: language training programs, which are paramount, because without language training, women will be left behind; and you did touch on language training; education for youth and children; youth programming; skills training for low language and low-skilled workers; funding, which is very important for mental health needs; and affordable permanent quality accommodations, especially for large families. As you know, most of these families are quite large. J’ai de nombreuses questions, mais je vais essayer de me limiter à deux seulement. Au cours de la réunion du 11 mai, les témoins nous ont conseillé d’investir immédiatement dans des secteurs essentiels. D’abord dans les programmes de formation linguistique, qui sont primordiaux, car sans formation linguistique, les femmes seront laissées pour compte. Vous avez d’ailleurs parlé de la formation linguistique. Il y a aussi l’éducation des jeunes et des enfants; les programmes offerts aux jeunes; la formation professionnelle pour les personnes ayant peu de qualifications et de compétences linguistiques; le financement, ce qui est très important pour répondre aux besoins en matière de santé mentale; et les logements permanents et abordables de qualité, surtout pour les familles nombreuses. Comme vous le savez, il s’agit, dans la plupart des cas, d’assez grandes familles. Also, we were informed that the financial support at social welfare rates is not enough. This is particularly true for large families, many of whom are currently relying on food banks to feed their families. De plus, on nous a informés que le soutien financier aux taux de l’aide sociale ne suffit pas. C’est particulièrement vrai pour les familles nombreuses, dont beaucoup dépendent des banques d’alimentation pour se nourrir. How is the government going to address each of these issues that are vital to the integration of Syrian refugees? I’m particularly interested in knowing what measures are in place to ensure that women are not left behind and all children are receiving appropriate and adequate education. Comment le gouvernement réglera-t-il chacune de ces questions qui sont essentielles à l’intégration des réfugiés syriens? Je souhaite particulièrement savoir quelles mesures ont été mises en place pour veiller à ce que les femmes ne soient pas laissées pour compte et à ce que tous les enfants bénéficient d’une éducation adéquate. Mr. McCallum: Thank you very much for your kind opening words and your questions. M. McCallum : Merci beaucoup pour vos aimables paroles et vos questions. I guess the bottom line is that in terms of money, when you take in everything so far, we’ve committed just short of $1 billion for this project. I think that is a lot of money, and it has gone principally to settlement agencies, to support language training, and a good chunk of it has gone to provide income support to refugees, those who are government-assisted, and they receive income equivalent to those on social assistance. As I said earlier, I didn’t want to beef up that amount of money and give more to refugees than to others, so we didn’t supplement that, but the private sector in some cases did. Je suppose qu’il faut retenir qu’au plan financier, nous avons, à ce jour, investi un peu moins de 1 milliard de dollars dans ce projet. Je pense qu’il s’agit d’une somme considérable, qui a été versée principalement aux organismes d’établissement pour financer la formation linguistique, et une bonne partie de ce montant a servi à offrir aux réfugiés à la charge du gouvernement un soutien du revenu équivalent à celui que reçoivent les bénéficiaires de l’aide sociale. Comme je l’ai dit plus tôt, je ne voulais pas hausser ce montant d’argent et en donner plus aux réfugiés qu’aux autres, alors nous n’avons pas offert de supplément; cependant, le secteur privé l’a fait dans certains cas. 5:40 Human Rights 18-5-2016 In terms of the use of food banks, I think it’s not unusual. I mean, when you have an income at social assistance levels, it’s not a high level of income, so recourse could be made to food banks. I think we see that. I think officials are looking into this. Pour ce qui est du recours aux banques d’alimentation, je ne pense pas que ce soit inhabituel. Quand votre revenu est au niveau de celui des bénéficiaires de l’aide sociale, vous n’êtes pas très en moyens, alors il est possible que vous deviez vous adresser aux banques d’alimentation. Je pense que nous en sommes conscients et que les fonctionnaires se penchent sur la question. There may be a cultural element, because you have to remember that the refugees are coming from an entirely different world. Our world is entirely different from their world. Sometimes they’ve been living in refugee camps. Maybe it’s the norm to be offered meals. I’m not overly concerned about this. Many Canadians have recourse to food banks, and I think that there may be a cultural element that is partly driving this as well. La culture pourrait jouer, car il ne faut pas oublier que les réfugiés viennent d’une partie du monde complètement différente de la nôtre. Il arrive qu’ils aient vécu dans des camps de réfugiés. Peut-être qu’ils sont habitués à se faire offrir des repas. Je ne m’en préoccupe pas outre mesure. Nombre de Canadiens ont recours à des banques d’alimentation, et je pense que cette démarche pourrait aussi être motivée par un élément culturel. You mentioned housing. As I said, 98 per cent of them are now in permanent housing. We certainly have programs to provide skills training. Vous avez mentionné le logement. Comme je l’ai dit, 98 p. 100 des réfugiés bénéficient maintenant de logements permanents. Bien entendu, nous offrons des programmes de formation professionnels. In terms of health and education, those are principally provincial areas, the provision of health care and the provision of education, but we do have some programming to assist refugees in schools. Perhaps my officials could comment on some of that programming in more specific terms. Pour ce qui concerne la santé et l’éducation, il s’agit principalement de domaines de compétence provinciale, mais nous offrons des programmes pour aider les réfugiés dans les écoles. Peut-être que mes fonctionnaires pourraient vous donner des détails plus précis concernant ces programmes. Corinne Prince-St-Amand, Director General, Integration and Foreign Credentials Recognition Office, Immigration, Refugees and Citizenship Canada: Thank you. Just to add to what the minister has said, absolutely. With this Syrian cohort, the youth component is much larger than past cohorts, and so the existing settlement program does have programming to assist youth. One of our key elements is a program called Settlement Workers in Schools. This program is available across the country and works with the refugee youth in the school system with mentors and advisers, as well as with their families. Corinne Prince-St-Amand, directrice générale, Intégration et Bureau d’orientation relatif aux titres de compétences étrangères : Merci. Pour ajouter à ce que le ministre a dit, absolument. La cohorte syrienne compte beaucoup plus de jeunes que les cohortes précédentes, si bien que le programme d’établissement en vigueur compte un volet d’aide aux jeunes. Un des principaux éléments du programme s’appelle « Travailleurs de l’établissement dans les écoles » et il est offert à la grandeur du pays. Dans le cadre de ce volet, des mentors et des conseillers travaillent avec les jeunes réfugiés dans le système scolaire, ainsi qu’avec leurs familles. It’s very important for the entire family to understand how the Canadian school system works, the importance of attending classes, the importance of homework and the importance of getting involved in extracurricular activities so the youth can build those very important youth networks. The youth themselves are twinned with mentors and have advisers to explain to them how the classes work, how to pick their classes — all of the details that you would want to know about the school system. Our Settlement Workers in Schools program is quite important. C’est très important pour toute la famille de comprendre le fonctionnement du système scolaire canadien, l’importance d’aller en classe, de faire des devoirs et de participer aux activités parascolaires pour que le jeune puisse créer ces réseaux jeunesse si cruciaux. Les jeunes eux-mêmes sont jumelés avec des mentors et bénéficient de conseillers pour leur expliquer comment les cours fonctionnent, comment les choisir — tous les détails que vous aimeriez connaître concernant le système scolaire. Notre programme Travailleurs de l’établissement dans les écoles est primordial. Another one we have for middle school students is called WIN, Welcome and Information for Newcomers, and it’s a similar program, but it’s based on middle school. Nous offrons aussi un programme semblable, mais aux élèves du secondaire. Il s’agit de la JONA — la Journée d’orientation des nouvelles arrivantes et des nouveaux arrivants. In terms of programming for women, if you’d like me to give you a little bit of detail on that, senator, one of our best examples is the Rexdale Women’s Centre in Toronto where female immigrants and refugees are provided with culturally appropriate counselling and support groups. They’re helped in developing safety plans and how to navigate the legal system. Si vous voulez que je vous donne des détails concernant les programmes offerts aux femmes, madame la sénatrice, un de nos meilleurs exemples est le Centre pour femmes de Rexdale, à Toronto, où les immigrantes et les réfugiées bénéficient de services de counseling et de groupes de soutien adaptés à leur culture. On les aide à élaborer des plans de sécurité et à naviguer le système 18-5-2016 Droits de la personne 5:41 Violence programming is kind of thread into the language programming that is provided there as well. juridique. Les programmes de prévention de la violence sont, en quelque sorte, intégrés aux programmes linguistiques qui sont aussi offerts dans ce centre. Similar type programs are provided in Vancouver through our Multicultural Helping House Society and here in Ottawa with Immigrant Women Services. Des types de programmes semblables sont offerts à Vancouver par le truchement de la Multicultural Helping House Society et, ici à Ottawa, par l’entremise des Services pour femmes immigrantes d’Ottawa. I would just reiterate, as the minister has said, that over 500 service provider organizations across the country are providing settlement services through our settlement program and have become very adept at that. Je tiens seulement à réitérer, comme le ministre l’a mentionné, que plus de 500 fournisseurs de services au Canada offrent des services d’établissement par l’intermédiaire de notre programme d’établissement et sont devenus des experts en la matière. The other piece on language I would add is that, for this cohort to attend the language classes, childminding is extremely important. There’s increased pressure on our system to provide more childminding and more transportation services so that we can actually get the cohort to the existing classes. I’ll stop there. L’autre point que j’ajouterais concernant la formation linguistique est que pour que les membres de cette cohorte puissent assister à des cours de langues, il est très important qu’elles aient accès à des services de garde. On exerce des pressions accrues sur notre système pour offrir plus de services de garde d’enfants et de transports afin que les membres de la cohorte puissent vraiment assister aux cours qui sont déjà offerts. Je vais m’arrêter là. Senator Ataullahjan: I have just a very quick follow-up. I know the other senators have questions. La sénatrice Ataullahjan : J’ai une simple question de suivi. Je sais que les autres sénateurs ont des questions. I’m very surprised by the words ‘‘cultural element’’ going to food banks. I thought people go to food banks if they didn’t have enough food. The ‘‘cultural element’’ has totally thrown me. Je suis très surprise qu’on ait parlé du recours aux banques alimentaires comme d’un « élément culturel ». Je pensais que les gens allaient dans les banques alimentaires parce qu’ils n’avaient pas suffisamment de nourriture. L’« élément culturel » en question m’a complètement déroutée. Minister, you announced that you’re taking another 25,000 refugees. Do we have any refugees coming from refugee camps? My understanding is that most of the refugees who have come now, none of them are from refugee camps. Monsieur le ministre, vous avez annoncé que vous accueilleriez 25 000 réfugiés de plus. Attendez-vous des réfugiés qui se trouvent dans des camps? Je crois comprendre que ce n’était le cas d’aucun des réfugiés qui sont venus jusqu’à présent. Mr. McCallum: That’s not true, and neither is it true that we are taking another 25,000. We have taken 25,000 up until the end of February, which is a mix of privately sponsored and government-assisted. We have committed to a total of 25,000 government-assisted refugees by the end of the year, but that’s not 25 plus 25. We’ve brought in 17,700 government-assisted refugees already. We have close to 18,000, so we have 7,000 more on the government-assisted refugees. M. McCallum : Ce n’est pas vrai, et ce n’est pas vrai non plus que nous accueillerons 25 000 réfugiés de plus. Nous avons accueilli, jusqu’à la fin de février, 25 000 réfugiés — certains à la charge du gouvernement et d’autres parrainés par des répondants du secteur privé. Nous nous sommes engagés à accueillir un total de 25 000 réfugiés pris en charge par le gouvernement d’ici la fin de l’année, mais il ne s’agit pas de 25 plus 25. Nous avons déjà accueilli 17 700 réfugiés pris en charge par le gouvernement. Comme nous en avons près de 18 000; il nous en reste donc 7 000 de plus à accueillir. Senator Ataullahjan: Are any of them coming from refugee camps? La sénatrice Ataullahjan : Est-ce que certains d’entre eux viennent de camps de réfugiés? Mr. McCallum: You have to distinguish between the government-assisted and the privately sponsored. The privately sponsored come from wherever the private sponsors find them. The government-assisted are all names provided to us by the United Nations, and those are all people who, by UN criteria, are vulnerable and are appropriate to help as refugees. M. McCallum : Il faut faire la distinction entre les réfugiés pris en charge par le gouvernement et les réfugiés parrainés par des répondants du secteur privé. Les réfugiés parrainés par le secteur privé viennent de l’endroit où les répondants les trouvent. Les réfugiés pris en charge par le gouvernement figurent sur des listes qui nous ont été fournies par les Nations Unies, et il s’agit dans tous les cas de personnes qui, selon les critères de l’ONU, sont vulnérables et qu’il convient d’aider comme réfugiées. 5:42 Human Rights I think almost all of them are originally from Turkey, Lebanon and Jordan. Some of them live in camps; some of them don’t live in camps. Within Jordan as a whole, I think something in the order of 15 to 20 per cent of the refugees live in camps, and the rest live elsewhere. We’re not told which ones are from camps and which ones are not, but they’re all vulnerable refugees, and often the ones who are in the camps may be doing at least as well as the ones not in camps. Senator Hubley: Welcome. It is good to see you. Mr. McCallum: Thank you. Senator Hubley: Canadians can do great things. Mr. McCallum: Indeed. 18-5-2016 Je pense que la quasi-totalité d’entre eux sont originaires de Turquie, du Liban et de la Jordanie. Certains d’entre eux vivent dans des camps, mais d’autres pas. Dans toute la Jordanie, je pense qu’entre 15 et 20 p. 100 des réfugiés vivent dans des camps et les autres vivent ailleurs. On ne nous dit pas qui vit dans des camps et qui n’y vit pas : il s’agit dans tous les cas de réfugiés vulnérables, et il arrive souvent que ceux qui se trouvent dans les camps s’en sortent au moins aussi bien que ceux qui n’y sont pas. La sénatrice Hubley : Bienvenue. Nous sommes heureux de vous avoir parmi nous. M. McCallum : Merci. La sénatrice Hubley : Les Canadiens peuvent réaliser de grandes choses. M. McCallum : En effet. Senator Hubley: Organizations like the PEI Association for Newcomers to Canada work within communities across Canada to help with settlement and integration into Canadian society. How has the federal government partnered in support of these organizations during the recent resettlement of the Syrian refugees? La sénatrice Hubley : Des organisations comme l’Association pour nouveaux arrivants au Canada de l’Île-du-Prince-Édouard travaillent au sein des collectivités partout au Canada pour favoriser l’établissement et l’intégration dans la société canadienne. Comment le gouvernement fédéral s’est-il associé à ces organisations pour les seconder dans le cadre de la récente réinstallation de réfugiés syriens? Mr. McCallum: Well, as to how specifically we support those specific organizations, I’d ask one of the officials to respond. M. McCallum : Eh bien, pour ce qui est de savoir comment nous appuyons ces programmes précis, je demanderais à l’un des fonctionnaires de bien vouloir répondre. Dawn Edlund, Associate Assistant Deputy Minister, Operations, Immigration, Refugees and Citizenship Canada: In general, there’s definitely the funding supports, obviously, that go out the door in terms of the settlement program and the resettlement program to, as my colleague mentioned, over 500 service provider organizations across the country. There are the funding supports so they can then create the programming and deliver that programming, whether that’s for language or helping people create community connections, helping them find employment, job skills, that kind of thing. Dawn Edlund, sous-ministre adjointe déléguée, Opérations, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada : En général, nous offrons, bien entendu, un soutien financier dans le cadre des programmes d’établissement et de réinstallation, comme ma collègue l’a mentionné, à plus de 500 fournisseurs de services partout au pays. Ces fonds leur permettent de créer et d’exécuter les programmes, qu’il s’agisse d’offrir une formation linguistique ou d’aider les gens à s’engager dans leur milieu de vie, à trouver un emploi, à acquérir des compétences professionnelles et tout le reste. We also did a lot of work, and certainly on our lessons learned exercise with those organizations taught us that we could have done more, in terms of having really good lines of communication — here’s what’s happening, here’s who’s arriving in your community, here’s when they are arriving. We were able to provide information about the profile of the Syrian refugees coming, both from a human perspective, the level of their education, language skills, those kinds of things, employment history in general, and then also about their health in general, what their health profile was like. Nous avons abattu beaucoup de besogne, et une des leçons que nous avons apprises dans le cadre de notre collaboration avec ces organisations, c’est que nous aurions pu en faire davantage pour établir des voies de communication très efficaces : par exemple, voici où en sont les choses, voici la liste des gens qui viendront dans votre collectivité et voici la date de leur arrivée. Nous avons pu fournir de l’information sur le profil des réfugiés syriens, d’un point de vue humain, c’est-à-dire notamment leur niveau de scolarité, leurs compétences linguistiques, leurs antécédents professionnels en général, ainsi que leur profil de santé de façon générale. We also held a workshop at the end of November just before the Governor General’s forum where we had between 200 and 300 people from the settlement sector, from resettlement, from provinces and territories, et cetera, to go through in detail what our announced plan was and how we were going to deliver on that Nous avons aussi organisé un atelier vers la fin de novembre, juste avant le forum du gouverneur général, atelier auquel ont participé entre 200 et 300 représentants des secteurs de l’établissement et de la réinstallation, des provinces et des territoires, et cetera, pour éplucher le plan que nous avons 18-5-2016 Droits de la personne 5:43 plan, and then we brainstormed with them about what was going to be needed, when it was going to be needed and those kinds of things. annoncé et notre démarche à cet égard. C’était aussi l’occasion de lancer des idées sur tout ce qui serait nécessaire et à quelle étape, et d’autres choses de ce genre. In the interests of brevity, I’ll stop there, but there is a really strong partnership between the federal government and our settlement-providing organizations, and we’re learning lessons from them every day and identifying with them the gaps they’re seeing on the ground, what kind of programming we need to put in place, what extra funding needs are there, and then making sure we get the money addressed towards those gaps. Par souci de concision, je vais m’arrêter là, mais sachez qu’il existe un partenariat vraiment solide entre le gouvernement fédéral et les fournisseurs de services d’aide à l’établissement, et nous en tirons chaque jour des leçons; les fournisseurs nous font part des lacunes qu’ils observent sur le terrain — par exemple, les types de programmes qui s’imposent ou les besoins financiers supplémentaires —, puis nous nous assurons de disposer des fonds nécessaires pour les combler. Senator Hubley: Mr. Minister, I think you had indicated that Immigration, Refugees and Citizenship Canada will be funding research so that the Syrian resettlement initiative can be monitored and evaluated. I’m wondering if you have moved on that proposal as yet, and what do you hope to gain from if? La sénatrice Hubley : Monsieur le ministre, je crois que vous avez indiqué qu’Immigration, Refugiés et Citoyenneté Canada financerait des recherches pour que l’initiative de réinstallation des Syriens soit surveillée et évaluée. Un appel de propositions a-til déjà été lancé, et qu’espérez-vous obtenir comme résultat? Mr. McCallum: Well, I’ve been a professor longer than I’ve been a politician, so I do appreciate the importance of research. This is a major national project that will have lessons we as Canadians can learn and I think lessons that non-Canadians can also learn. There’s been a large interest by non-Canadians in what we’ve done, particularly in our privately sponsored refugee program, which is somewhat unique to the world, and also our ability to mount a processing centre that could operate as quickly and safely as it did. M. McCallum : Eh bien, ma carrière de professeur étant plus longue que ma carrière de politicien, je suis conscient de l’importance de la recherche. Il s’agit d’un important projet national qui sera riche en enseignements pour nous, Canadiens, et, à mon avis, pour les non-Canadiens aussi. D’ailleurs, ces derniers s’intéressent beaucoup aux mesures que nous avons prises, surtout dans le cadre de notre programme de réfugiés parrainés par le secteur privé, qui est quelque peu unique en son genre dans le monde, et ils sont aussi intrigués par notre capacité de concevoir un centre de traitement qui a pu entrer en service de façon aussi rapide et aussi sécuritaire. I’ve been keen to encourage research. I know we’ve been in discussions with Dalhousie. They are very keen to lead research in this area. I’ve met with the vice-president of research, I believe, from Dalhousie and her colleagues in my office. We’ve also been working with SSHRC. We will be supporting the funding of that and encouraging as much research as we can, not just for one or two years but hopefully studies over a good number of years to examine the evolution of the refugees five, ten and fifteen years down the road. Je tiens à encourager la recherche. Je sais que nous avons eu des entretiens avec l’Université Dalhousie, qui souhaite ardemment diriger une recherche dans ce domaine. J’ai rencontré à mon bureau la vice-présidente de la recherche, je crois, de l’Université Dalhousie et ses collègues. Nous avons également collaboré avec le CRSH. Nous allons appuyer le financement de ce projet et encourager autant de recherches que possible, pas seulement sur une période d’un an ou deux, mais, on l’espère, sur un bon nombre d’années afin d’examiner l’évolution des réfugiés sur une période de 5, 10 et 15 ans. In terms of the precise dollars, perhaps my colleagues here can add to that, but that’s the general thrust. Quant au montant précis, mes collègues ici pourraient fournir cette information, mais voilà en gros l’orientation générale. David Manicom, Associate Assistant Deputy Minister, Strategic and Program Policy Sector, Immigration, Refugees and Citizenship Canada: I don’t know precise dollars, minister, but we could perhaps provide those figures to the committee. David Manicom, sous-ministre adjoint délégué, Secteur des politiques stratégiques et des programmes, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada : Je ne connais pas le montant précis, monsieur le ministre, mais nous pourrions faire parvenir l’information au comité. To clarify, the minister has covered most of it, as he always does, but there are two elements of our research. One is hard, quantifiable data where, because of our linkages between the immigration database and the income tax database, we can produce outcomes based on employment, use of social assistance and income rates by all sorts of variants, whether governmentassisted, privately sponsored, country of nationality, gender, age and so forth, over many years. Permettez-moi d’apporter une précision. Le ministre a fait le tour de la question, comme toujours, mais sachez que notre recherche comporte deux volets. Il y a d’abord les données objectives et quantifiables, qui sont établies grâce aux croisements entre la base de données sur l’immigration et la base de données sur l’impôt sur le revenu; nous pouvons ainsi produire des résultats basés sur l’emploi, le recours à l’aide sociale et les taux de revenus selon toutes sortes de variables — réfugiés pris en charge 5:44 Human Rights 18-5-2016 par le gouvernement, réfugiés parrainés par le secteur privé, pays de nationalité, sexe, âge, et cetera —, et ce, sur de nombreuses années. But it takes at least two or three years to get initial outcomes through that, so there are also shorter term outcomes we’re working on through the surveying of immigrants. People want to know things like how many of your refugees are working. That’s hard to get good data on because especially privately sponsored refugees may not tell us if they’re working or not. We can canvass our partners. Le hic, c’est qu’il faut au moins deux ou trois ans pour obtenir les résultats initiaux. Voilà pourquoi nous travaillons également sur des résultats à plus court terme en effectuant des sondages auprès des immigrants. Les gens veulent savoir notamment combien de nos réfugiés occupent un emploi. Il est difficile d’obtenir des données fiables à ce sujet, parce que les réfugiés, en particulier ceux parrainés par le secteur privé, pourraient ne pas nous dire s’ils travaillent ou non. Nous pouvons alors interroger nos partenaires. We also have quite a detailed system that my colleague could speak to called iCARE, which is a quantifiable measure of the use of settlement services, which assists us in evaluating how many refugees have been assessed for language requirements and how many have accessed services. There’s the shorter term and the softer data, if you will, and then longer term, the harder economic outcomes. Nous disposons également d’un système assez détaillé, appelé iEDEC, et ma collègue pourrait vous en parler. Il s’agit d’une mesure quantifiable de l’utilisation des services d’aide à l’établissement, ce qui nous permet de déterminer combien de réfugiés ont obtenu une évaluation des exigences linguistiques et combien ont eu accès à des services. Il y a donc, d’une part, les données subjectives à court terme, pour ainsi dire, et, d’autre part, les résultats économiques plus concrets à long terme. The Chair: Thank you. Ms. Edlund, before I go to the senators, could you clarify between settlement and resettlement? Le président : Merci. Madame Edlund, avant de redonne la parole aux sénateurs, pourriez-vous nous dire quelle est la différence entre l’établissement et la réinstallation? Ms. Edlund: Sure. The resettlement program is for the government-assisted refugees, and that’s to provide immediate and essential assistance on arrival in Canada and the income support. It’s helping people find housing and get set up in terms of getting bank accounts organized and getting children registered in schools. That’s a separate pot of money from the much larger pot of money for settlement services, which is available to all newcomers to Canada, and that includes the language training, skills assessment, community connections and the like. Mme Edlund : Bien sûr. Le programme de réinstallation s’adresse aux réfugiés pris en charge par le gouvernement et il vise à leur offrir une aide immédiate et essentielle dès leur arrivée au Canada, ce qui comprend le soutien du revenu. On aide ainsi les gens à trouver un logement et à prendre les mesures nécessaires pour s’établir, comme l’ouverture d’un compte bancaire et l’inscription des enfants à l’école. Les fonds proviennent d’une enveloppe distincte de celle des services d’établissement, dont le financement est beaucoup plus important et qui s’adressent à tous les nouveaux arrivants au Canada. Les services d’établissement englobent la formation linguistique, l’évaluation des compétences, les relations communautaires et tout le reste. Senator Ngo: Thank you, minister. I have a few questions for you. It was mentioned in the committee last week that expectations were created with private sponsors who invest time, money and valuable resources to welcome refugees. Without the support of private sponsors, the resettlement of 60,000 Vietnamese would not have been possible. That is why I’m concerned about the current situation, which might have a negative impact on private sponsors who are getting frustrated and waiting. Le sénateur Ngo : Merci, monsieur le ministre. J’ai quelques questions à vous poser. La semaine dernière, des témoins nous ont parlé des attentes créées chez les répondants du secteur privé qui investissent du temps, de l’argent et de précieuses ressources pour accueillir les réfugiés. Sans l’appui de répondants du secteur privé, la réinstallation de 60 000 Vietnamiens n’aurait pas été possible. C’est pourquoi je suis préoccupé par la situation actuelle, qui pourrait avoir une incidence négative sur les répondants, lesquels sont de plus en plus frustrés de devoir attendre. Why can’t the government hand over government-sponsored refugees to groups who are impatiently waiting to sponsor them? What can you do to expedite the process to meet that target for private sponsorship? Do you have the number of how many private sponsors have signed with Immigration, Refugees and Citizenship Canada in order for them to sponsor? Do you have that number? Pourquoi le gouvernement ne peut-il pas confier les réfugiés qu’il prend en charge aux groupes qui attendent impatiemment de les parrainer? Que pouvez-vous faire pour accélérer le processus afin de respecter la cible pour le parrainage privé? Savez-vous combien de répondants du secteur privé ont signé une entente de parrainage avec Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada? Avez-vous un chiffre à nous donner? 18-5-2016 Droits de la personne 5:45 Mr. McCallum: I certainly share your concern that when the Canadian population comes forward with huge enthusiasm, we want to be able to receive that enthusiasm and to provide as many refugees as we possibly can to meet the demands of generous Canadians. I think you know from the Vietnamese boat people experience that a good part of the refugees who came in were a consequence of private sponsorship. There was then, as now, a kind of national outpouring of enthusiasm and welcoming spirit for our new Canadians, whether from Vietnam or from Syria. M. McCallum : Je partage certes votre préoccupation; en effet, quand la population canadienne se porte volontaire avec beaucoup d’entrain, nous voulons pouvoir mettre à profit cet enthousiasme et accueillir le plus de réfugiés possible pour satisfaire à la demande de Canadiens généreux. Vous savez sans doute, d’après l’expérience des réfugiés de la mer vietnamiens, que c’est au parrainage privé que nous devons la réinstallation d’une bonne partie des réfugiés qui sont arrivés. À l’époque, comme aujourd’hui, il régnait un élan d’enthousiasme et un esprit d’accueil à l’égard des néo-Canadiens, qu’ils viennent du Vietnam ou de la Syrie. I wish I could accommodate that demand more quickly and more completely than I am able to. We have committed in 2016 to a total of 300,000 immigrants of every kind, and the department is working at or beyond capacity to bring in that large number. It is the largest number we’ve brought in since before the First World War. We cannot bring in more; we just don’t have the people or the resources to do so. J’aimerais bien pouvoir répondre à cette demande de façon plus rapide et plus complète. Nous nous sommes engagés, en 2016, à accueillir un total de 300 000 immigrants, toutes catégories confondues, et le ministère travaille à plein régime pour faire venir toutes ces personnes. C’est d’ailleurs le plus grand nombre depuis la Première Guerre mondiale. Nous ne pouvons pas accueillir davantage de réfugiés, car nous n’avons tout simplement pas assez de personnes ou de ressources pour le faire. If you bring in more Syrian privately sponsored refugees, by definition you bring in less of somebody else, and that’s an issue, because we have spouses that are typically waiting two years. Do you want to bring in fewer spouses? We have refugees from other countries that have been waiting, in many cases, a long time. Do you want to bring in fewer of them to make space for more refugees? Si on fait venir plus de réfugiés syriens parrainés par le secteur privé, cela signifie forcément qu’on ne pourra pas en faire venir d’autres. C’est là un problème, puisqu’il y a des conjoints qui doivent attendre habituellement deux ans. Voulons-nous accueillir moins de conjoints? Il y a des réfugiés d’autres pays qui attendent, dans certains cas, depuis longtemps. Voulons-nous réduire le nombre de ces admissions pour faire de la place à plus de réfugiés? In the medium term and the longer term, I think a big part of my job is to raise that capacity in future years through a combination of more money, more efficiencies and so on. But for now, we’re pretty well stuck where we are, so we have to make these difficult decisions. À moyen et à long terme, je crois que mon travail consistera, en gros, à accroître cette capacité dans les années à venir grâce à une combinaison de mesures, comme l’injection de fonds supplémentaires, l’amélioration de l’efficacité et tout le reste. Pour l’instant, toutefois, nous n’y pouvons pas grand-chose; voilà pourquoi nous sommes contraints à prendre des décisions difficiles. What I’ve decided is that I am going to accommodate as much as possible of this private demand, so I’ve committed to honouring all the applications received by March 31, and I believe it’s 10,000? 12,000? J’ai décidé de répondre le plus possible à la demande des répondants du secteur privé. Je suis donc résolu à honorer toutes les demandes reçues avant le 31 mars, et je crois qu’il y en a 10 000, ou est-ce 12 000? Mr. Manicom: It’s 12,000. M. Manicom : C’est 12 000. Mr. McCallum: The number is 12,000. All of those people are due to arrive in this country before the end of the year or early next year. As I said, I’m disappointed that we can’t admit more. M. McCallum : Voilà. Tous ces gens sont censés arriver au Canada avant la fin de l’année ou au début de l’année prochaine. Comme je l’ai dit, je regrette que nous ne puissions pas en accueillir plus. There are some settlement agencies who have said we’re doing it too fast. Those people may be happy to see a more measured pace of arrivals. We are also clearly going to be admitting more refugees in future years, but that is the best we can do in terms of accommodating the private sector at this time. D’ailleurs, certains organismes d’établissement nous ont reproché d’aller trop vite. Ces gens seront peut-être heureux de voir un rythme plus modéré d’arrivées. Il est clair que nous allons également accepter plus de réfugiés dans les années à venir, mais c’est le mieux que nous pouvons faire pour le moment en ce qui concerne le parrainage privé. 5:46 Human Rights 18-5-2016 Senator Ngo: If that’s the case, couldn’t you hand over the government-assisted to private sponsors in order to alleviate the problem while at the same time accommodating private sponsorship? Le sénateur Ngo : Si c’est le cas, ne pourriez-vous pas confier les réfugiés pris en charge par le gouvernement aux répondants du secteur privé afin d’atténuer le problème, tout en tant respectant les objectifs du parrainage privé? Mr. McCallum: Well, we’re all in favour of Canadians coming out to support the government-sponsored refugees in various ways. There had been a move for the private sponsors to find housing for the government-sponsored refugees. That’s no longer really an issue because 98 per cent of the government-assisted refugees now have permanent housing. M. McCallum : Eh bien, nous sommes tous d’accord pour que les Canadiens viennent en aide, de diverses façons, aux réfugiés pris en charge par le gouvernement. Les répondants du secteur privé s’étaient attelés à la tâche de trouver des logements pour les réfugiés pris en charge par le gouvernement. Le problème ne se pose plus, puisque 98 p. 100 des réfugiés pris en charge par le gouvernement ont maintenant un logement permanent. There were, however, problems with that because we could have had a private sponsor taking in a government-assisted refugee for a while and then the privately sponsored refugee would arrive and the government one would have to leave. There were various reasons we found that difficult to do. In any event, it is now really solved in the sense that 98 per cent of the government-assisted refugees have housing. Toutefois, cette initiative présentait quelques difficultés; par exemple, un répondant du secteur privé pouvait accueillir un réfugié pris en charge par le gouvernement pendant un certain temps, mais celui-ci devait partir dès l’arrivée du réfugié parrainé par le secteur privé. Bref, nous avons trouvé que c’était difficile à faire pour diverses raisons. En tout cas, le problème est maintenant réglé, car 98 p. 100 des réfugiés pris en charge par le gouvernement ont un logement. There are groups across the country doing various things to help support the government-assisted refugees. That is very important because the typical government-assisted refugee comes here knowing no one, unlike the privately sponsored who have sponsors, so it is important that Canadians engage in various ways to help to integrate and welcome the government-assisted refugees. Des groupes partout au pays prennent diverses mesures pour aider les réfugiés pris en charge par le gouvernement. C’est très important, puisque le réfugié typique pris en charge par le gouvernement ne connaît personne ici, contrairement au réfugié parrainé par le secteur privé qui peut compter sur ses répondants. Il est donc important que les Canadiens se mobilisent de diverses façons pour accueillir les réfugiés pris en charge par le gouvernement et pour les aider à s’intégrer. Mr. Manicom: I want to make sure the committee is aware that we do have a new and rapidly growing program that does match UNHCR-referred vulnerable persons with private sponsors with a 50/50 funding formula. Most private sponsorship groups wish to sponsor a refugee they have identified themselves. This Blended Visa Office-Referred Program is growing quickly. It did 153 landings as recently as two years ago and will do probably over 4,000 this year. M. Manicom : Je veux m’assurer que le comité est au courant d’un nouveau programme en pleine expansion qui vise à jumeler des personnes vulnérables, recommandées par le HautCommissariat pour les réfugiés, à des répondants du secteur privé grâce à une formule de financement moitié-moitié. La plupart des groupes de parrainage privé souhaitent parrainer un réfugié qu’ils ont identifié eux-mêmes. Le programme en question, appelé Programme mixte des réfugiés désignés par un bureau des visas, a rapidement pris de l’ampleur. Il a permis 153 admissions il y a deux ans à peine, et nous en prévoyons plus de 4 000 autres cette année. This, indeed, is a way to match government-assisted refugees with private sponsors. It would have been extremely challenging to have set up a new system to do a matching service during the middle of the airlift, with hundreds of people arrival every day. That would have been a formidable logistical undertaking. Il s’agit, en effet, d’une façon de jumeler des réfugiés à des répondants du secteur privé. Il aurait été extrêmement difficile d’établir un nouveau système de jumelage en plein milieu de l’évacuation aérienne pour permettre l’arrivée de centaines de personnes chaque jour. Cela aurait été une lourde tâche sur le plan de la logistique. Senator Cordy: Thank you very much, minister, for your leadership. You’ve certainly accomplished a lot in a very short period of time. La sénatrice Cordy : Merci infiniment, monsieur le ministre, d’avoir joué un rôle de premier plan. Vous avez certes accompli beaucoup en très peu de temps. Mr. McCallum: Thank you. Senator Cordy: It’s a very positive story, and incredible things are happening across the country. Canadians, I think, have demonstrated a true generosity of spirit, both with their ability M. McCallum : Merci. La sénatrice Cordy : C’est tout un exploit, et il se passe des choses extraordinaires partout au Canada. Les Canadiens ont démontré, selon moi, un véritable esprit de générosité sur le plan 18-5-2016 Droits de la personne 5:47 and their desire to sponsor refugees coming into the country, including just recently with Fort McMurray. Canadians are indeed very generous people. de leur capacité et de leur volonté de parrainer des réfugiés venant au Canada, et c’est également ce que nous avons observé tout récemment dans le cas de l’aide aux habitants de Fort McMurray. Les Canadiens sont sans conteste des gens très généreux. Fortunately, Senator Ngo asked one of my questions, so I can move on to some of the others. I also have been getting questions from organizations within Nova Scotia who are waiting. They wondered if they could meet with you, and I suggested there were a lot of people across the country who wanted that and instead I could ask some questions of you. Heureusement, le sénateur Ngo a posé une des questions que j’avais en tête, alors je peux passer aux autres. J’ai également reçu des questions de la part d’organisations en Nouvelle-Écosse qui sont là, à attendre. Leurs représentants se demandaient s’il y avait possibilité de vous rencontrer, mais je leur ai dit que beaucoup de gens au Canada voulaient la même chose et qu’il serait préférable que je vous relaie certaines des questions. Senator Ataullahjan raised the topic of language classes. We heard last week when we had organizations from Nova Scotia — the Immigration Services Association — and the Ottawa area that there were lots of openings in the language classes. The challenge was child care in that women were not able to access the language classes because not every facility was offering child care. Have you heard of that before? Have you been dealing with that? La sénatrice Ataullahjan a parlé des cours de langue. La semaine dernière, lorsque nous avons reçu des représentants d’organisations de la Nouvelle-Écosse — l’Immigration Services Association — et de la région d’Ottawa, nous avons appris qu’il y avait beaucoup de places dans les cours de langue. Le problème, c’étaient les services de garde d’enfants; en effet, certaines femmes ne pouvaient pas suivre des cours de langue, puisque ce ne sont pas toutes les installations qui offrent des services de garde d’enfants. Vous en a-t-on déjà parlé? Vous êtes-vous penché làdessus? Mr. McCallum: I do think that is a very big issue, because the question was raised about how we welcome the women, in particular. This particular group of refugees, as you know, includes very large numbers of children. Initially, that caused a problem in housing, but I think we’ve gotten over that. In the longer term, this is probably good for Canada, because we need and want young people. But in the short run, it causes challenges. M. McCallum : Je suis d’avis qu’il s’agit là d’un problème de taille, et nous avons d’ailleurs réfléchi à la manière d’accueillir les femmes en particulier. Comme vous le savez, ce groupe de réfugiés comprend un très grand nombre d’enfants. Au départ, cela a causé un problème sur le plan du logement, mais je pense que nous en sommes venus à bout. À long terme, ce sera probablement avantageux pour le Canada, parce que nous avons besoin de jeunes. Toutefois, à court terme, cela pose des défis. If a mother who has three, four, five or six young children wants to learn English — and we want to be able to teach her English — she clearly needs some help on the child care front. One of our officials has referred to that. It hasn’t been 100 per cent solved, but I think we are working on improving that situation. Perhaps one of you could clarify. Si une mère de trois, quatre, cinq ou six jeunes enfants souhaite apprendre l’anglais — et nous voulons être en mesure de lui offrir cette formation —, elle aura clairement besoin d’aide pour faire garder ses enfants. Un de nos fonctionnaires en a d’ailleurs parlé. Le problème n’est pas résolu à 100 p. 100, mais je pense que nous travaillons à améliorer la situation. L’un de vous pourrait peutêtre apporter des précisions. Ms. Edlund: Yes, we are certainly aware of the situation. As I said a little earlier, we are working with the settlement provider organizations to map out what and where those needs are and then using the extra funding that’s been allocated to the department to fill those gaps. Childminding is definitely one thing that’s on our list, as well as transportation assistance to help people get there. Mme Edlund : Oui, nous sommes au courant de la situation. Comme je l’ai dit tout à l’heure, nous collaborons avec les fournisseurs de services d’aide à l’établissement pour déterminer la nature des besoins, puis grâce au financement supplémentaire accordé au ministère, nous comblons ces lacunes. Les services de garde d’enfants figurent assurément sur notre liste, de même que l’aide au transport offerte aux gens pour les aider à se rendre à leurs cours. There also are some language courses where it’s individualized and the language training actually takes place in the couple’s home. I know that through an organization here in Ottawa — ELTOC — I have close friends who offer language training to people in their own home. That can be a helpful piece as well. Il y a aussi des cours de langue individualisés; par exemple, la formation linguistique est offerte aux gens dans leur demeure. Je sais que c’est le cas d’un organisme ici, à Ottawa, appelé ELTOC; où j’ai de bons amis qui se rendent chez les gens pour leur offrir une formation linguistique. C’est là une autre piste solution qui peut s’avérer utile. 5:48 Human Rights 18-5-2016 Senator Cordy: We’re fortunate in Halifax. Our mayor, Mike Savage, determined that the refugees would all be given bus passes, which has been huge. La sénatrice Cordy : Nous avons de la chance à Halifax. Notre maire, Mike Savage, a décidé que les réfugiés recevraient tous des cartes d’autobus, ce qui a été d’un grand secours. One of the other items raised was mental health. Looking not necessarily in the short term but in the longer term, being displaced from their countries and leaving families, language and many other familiar things could create possible concerns related to mental health. Have you been working with Minister Philpott to look at needs that may have to be fulfilled? Un des autres points soulevés concernait la santé mentale. Je ne parle pas nécessairement de la situation à court terme, mais plutôt à long terme. Se faire chasser de son pays, vivre loin de sa famille, ne pas connaître la langue et ne pas comprendre de nombreux autres aspects de la vie quotidienne — voilà autant de facteurs qui pourraient créer des problèmes de santé mentale. Avez-vous collaboré avec la ministre Philpott pour déterminer les besoins éventuels dans ce domaine? Mr. McCallum: I happen to sit beside her in the House, and we’re both from Markham. She was also the chair of our committee on refugees and traveled with me and the defence minister to Jordan some months ago. She has been intimately involved. M. McCallum : Il se trouve que je siège à côté d’elle à la Chambre et que nous venons tous deux de Markham. Elle a également présidé notre comité sur les réfugiés et elle nous a accompagnés — le ministre de la Défense et moi-même — lors de notre voyage en Jordanie, il y a quelques mois. Elle a donc participé de près au dossier. I would say that our whole country has challenges in delivering appropriate and adequate mental health care to all Canadians. Je dirais que c’est un enjeu qui touche l’ensemble de notre pays, car nous avons du mal à offrir des services de santé mentale appropriés et suffisants à tous les Canadiens. Senator Cordy: Good point, minister. La sénatrice Cordy : Vous avez raison, monsieur le ministre. Mr. McCallum: I know Jane Philpott is keenly aware of this issue and, in her discussions with the provinces, is focusing on home care and a big improvement in how we deliver mental health care. If we can’t deliver it as well as we would like to, to Canadians, I think the same is likely to apply to refugees. M. McCallum : Je sais que Jane Philpott est bien au fait de cette problématique et qu’elle insiste dans ses discussions avec les provinces sur la nécessité d’offrir des soins à domicile et d’améliorer considérablement nos modes de prestation des soins en santé mentale. Si nous n’arrivons pas à offrir aux Canadiens des soins aussi efficaces que nous le souhaiterions, il y a fort à parier que la situation ne sera pas plus rose pour les réfugiés. That being said, obviously they have come from a horrendous situation, and clearly it’s likely that a significant number will have mental health issues. That is more generally delivered through provincial systems. We are aware of that and are taking certain actions. I’d like to ask Corinne perhaps, or Dawn, to give you more detail. Cela étant dit, il est bien évident que ces gens-là ont fui une situation épouvantable et qu’ils risquent fort d’être nombreux à connaître des problèmes de santé mentale. Les services à ce chapitre sont généralement offerts dans le cadre des systèmes provinciaux. Nous en sommes conscients et prenons différentes mesures à cet égard. Peut-être que Corinne et Dawn pourraient vous donner plus de détails à ce sujet. Ms. Prince-St-Amand: Senator, you’re absolutely right. The mental health issues within any population are difficult to pull out. What the department is doing, through our service provider organizations, is incorporating a lot of that into the language programming itself. There is language programming for the female population, there are special pilots being done for men, as well as art therapy courses for the children that were brought to the hotels to bring out some of those issues. Once the issues are raised, they can be passed on to provincial and territorial officials for assistance. Mme Prince-St-Amand : Vous avez tout à fait raison, madame la sénatrice. Il est toujours difficile de s’attaquer aux problèmes de santé mentale, quelle que soit la population en cause. Par l’entremise de ses organisations de services aux immigrants, notre ministère intègre une bonne part de ces interventions aux programmes de formation linguistique. Il y a ainsi des cours de langue pour les femmes, des projets pilotes à l’intention des hommes ainsi que des activités d’art-thérapie pour les enfants dans les sites d’hébergement. Il s’agit de mettre au jour les problèmes en question pour pouvoir ensuite demander aux autorités provinciales et territoriales de faire le nécessaire. Ms. Edlund: I would add two other bits of information. If mental health concerns were identified during the immigration medical exams that the Syrian refugees undertook prior to arriving in Canada, we made sure those people were destined to a Mme Edlund : J’aurais peut-être deux éléments d’information à ajouter. Dans les cas où des problèmes de santé mentale ont été relevés lors de l’examen médical subi par les réfugiés syriens avant leur immigration au Canada, nous nous sommes assurés de 18-5-2016 Droits de la personne 5:49 community where they would have access to support. There’s still a scarcity of support, generally, but we wanted to make sure they were destined to a community where that could be helped. diriger ces gens-là vers des endroits où ils allaient avoir accès au soutien nécessaire. Il est vrai que l’on manque de ressources à cette fin, mais nous avons veillé à ce que ces personnes se retrouvent dans une collectivité où elles pourraient obtenir de l’aide. We’re also working with a couple of different organizations to develop programming for our settlement provider organizations to help them and their staff identify when there are issues of mental health, family violence and those kinds of things. That will help them learn the markers they need to be aware of and what they can do to help hook that family up with the right level and type of support in the community. Nous avons par ailleurs collaboré avec quelques partenaires à la conception de programmes pour aider le personnel de nos fournisseurs de services d’établissement à cerner les problèmes de santé mentale, les cas de violence familiale et les situations semblables. Ces intervenants seront ainsi mieux à même de repérer les indicateurs qui doivent leur mettre la puce à l’oreille et de prendre les dispositions qui s’imposent pour aiguiller la famille vers les ressources appropriées au sein de la collectivité. We also have our Syria coordinator, Deborah Tunis, who was chatting with me yesterday. She’s in an all-day session tomorrow to speak with people about mental health supports, determining what’s needed and making linkages with the provincial and territorial programming to see how we can make that work better. Il y a également notre coordonnatrice spéciale pour la Syrie, Deborah Tunis, avec qui j’ai eu la chance de discuter hier. Elle participera demain à un atelier d’une journée pour discuter des mesures de soutien en santé mentale, déterminer les besoins en la matière et nouer des liens avec les intervenants provinciaux et territoriaux pour voir comment nous pourrions être plus efficaces. Senator Nancy Ruth: As I remember the initial announcement, it was Canada’s intent to take the most vulnerable. Did the UNHCR do any gender-based analysis, or GBA, when they selected the refugees, and have we done any as they came in? La sénatrice Nancy Ruth : Si je me souviens bien de l’annonce faite au départ, le Canada souhaitait accueillir les plus vulnérables parmi les réfugiés. Est-ce que le HCNUR procède à une analyse comparative entre les sexes (ACS) lors de la sélection des réfugiés, et est-ce que nous le faisons à leur arrivée au Canada? My next question is related to the research you were planning to do. I know this will take years to accomplish, because you need hard data. How will your department use GBA in these evaluations? Ma question suivante porte sur les recherches que vous comptez faire. Je sais qu’il faudra des années pour y arriver, car nous avons besoin de données concrètes. Comment votre ministère entend-il intégrer l’ACS à cet exercice? Finally, regarding the women’s centres, does the language training incorporate any therapeutic things? Is there any discussion of women’s health and, in particular, family planning? Enfin, est-ce que des composantes thérapeutiques sont incluses dans la formation linguistique dispensée dans les centres pour femmes? Est-ce que l’on y discute de la santé des femmes et, plus particulièrement, de planification des naissances? Mr. McCallum: We pretty well took the names UNHCR gave us, and the United Nations developed the criteria as to who was considered vulnerable, not us. Generally speaking, we primarily took families. M. McCallum : Comme ce sont les Nations Unies, et pas nous, qui ont élaboré les critères déterminant qui allait être considéré comme vulnérable, nous nous en sommes remis à la liste fournie par le HCNUR. D’une manière générale, nous avons surtout accueilli des familles. Senator Nancy Ruth: Families with two parents? La sénatrice Nacy Ruth : Des familles avec deux parents? Mr. McCallum: I don’t think that was a requirement. I think most of the ones I met had two parents, but there are some with one parent. M. McCallum : Je ne crois pas que c’était une exigence. Les deux parents étaient présents dans la plupart des familles que j’ai rencontrées, mais il y en avait certaines qui étaient monoparentales. We didn’t take that many single males, but an exception was made for the gay community because they were seen by the United Nations to be particularly vulnerable because of persecution in that part of the world. We were really takers, not creators, in terms of the definition of ‘‘vulnerable.’’ We relied on the United Nations in that regard. Nous avons accueilli très peu d’hommes célibataires à l’extérieur de la communauté gaie qui faisait exception parce qu’elle était considérée particulièrement vulnérable par les Nations Unies en raison de la persécution dont elle est victime dans cette région du globe. Nous n’avons pas participé à l’élaboration de la définition de « vulnérable »; nous nous en sommes simplement remis à ce qui avait été décidé par les Nations Unies. 5:50 Human Rights 18-5-2016 As the discussion has implied, we are very much focused on being able to teach mothers the language and to provide child care, but that is a work-in-progress. Comme on vous l’indiquait tout à l’heure, nous nous sommes surtout concentrés sur la formation linguistique des mères et l’offre de services de garde d’enfants, mais c’est un processus en pleine évolution. Mr. Manicom: I’ll add briefly that we depend on the United Nations High Commissioner for Refugees for the identifying of refugees. However, the vulnerability indicators are agreed with the group of resettlement countries on a regular basis in Geneva. Certainly, we have a standing program for women at risk — women in particularly vulnerable situations, in refugee camps or in urban settings, remembering that those outside the camps are often in more precarious positions than those inside the camps. Amongst the various indicators, women in a situation where they don’t have adequate protection, have been subject to sexual violence and so forth are a very common high priority for resettlement in this part of the world and generally speaking. M. Manicom : J’ajouterais brièvement que nous nous en sommes effectivement remis au Commissariat des Nations Unies pour le choix des réfugiés. Il faut cependant préciser que les indicateurs de vulnérabilité sont révisés par les pays de réinstallation qui se réunissent régulièrement à Genève. Il faut aussi dire que nous avons un programme permanent à l’intention des femmes à risque, c’est-à-dire celles se retrouvant dans des situations particulièrement pénibles, dans des camps de réfugiés ou en milieu urbain, en n’oubliant pas que la situation de celles vivant à l’extérieur des camps est souvent plus précaire. Dans le contexte des différents indicateurs, il faut noter que les femmes ne bénéficiant pas d’une protection adéquate, qui ont été victimes de violence sexuelle ou qui vivent des difficultés semblables sont habituellement considérées en priorité pour la réinstallation en provenance de cette région de la planète comme d’ailleurs dans le monde. Senator Nancy Ruth: Do we know how many families came with two parents? How many are single-parent led, and how many are male-led or female-led? Do we have those statistics? La sénatrice Nancy Ruth : Connaissez-vous le nombre de familles comptant deux parents qui sont venues s’installer ici? Combien sont monoparentales, et combien ont à leur tête un homme ou une femme? Avons-nous des statistiques à ce sujet? Mr. Manicom: That data can be run. I don’t know if we’ve done that analysis yet. M. Manicom : Il est sans doute possible de retrouver ces données. Je ne sais pas si une telle analyse a déjà été effectuée. Senator Nancy Ruth: When these monies are given out for settlement and resettlement, how do you choose the head of the household? Is it one parent, or is the money split between two parents? That will have a great deal to do with integrating into this culture. That’s really what’s behind my question. La sénatrice Nancy Ruth : Lorsque ces sommes sont versées pour l’établissement et la réinstallation, comment déterminezvous qui est le chef de famille? Est-ce que c’est l’un des parents, ou est-ce que l’argent est partagé entre les deux? C’est un important élément d’intégration à notre culture. C’est la raison pour laquelle je posais cette question. Mr. McCallum: It’s a good question but not one I know the answer to in terms of the payment of the income support. M. McCallum : C’est une bonne question, mais je ne saurais vous dire comment est versé le soutien du revenu. Senator Nancy Ruth: For me, it’s part of doing the genderbased analysis. La sénatrice Nancy Ruth : À mon sens, cela s’inscrit dans le processus d’analyse comparative entre les sexes. Ms. Edlund: The payment of the income support is to the family unit, however that’s composed, with their start-up costs and then the income support. Mme Edlund : Le soutien du revenu est versé à l’unité familiale, sans égard à sa composition, pour l’aider à payer les coûts d’installation et lui offrir l’aide financière dont elle a besoin. Senator Nancy Ruth: How is the bank account accomplished? How does the transfer of dollars happen? La sénatrice Nancy Ruth : Comment se fait l’ouverture du compte bancaire? Comment procède-t-on pour transférer les fonds? Ms. Edlund: That’s with the Resettlement Assistance Program service provider organizations. They help people set up the bank accounts so they can get the Child Tax Benefit. I don’t know specifically what they’re doing, but we could ask. Mme Edlund : Ce sont les fournisseurs de services dans le cadre du Programme d’aide à la réinstallation qui aident les gens à ouvrir un compte bancaire pour qu’ils puissent recevoir l’Allocation canadienne pour enfants. Je ne sais pas exactement comment ils s’y prennent, mais nous pourrions leur poser la question. 18-5-2016 Droits de la personne 5:51 We know that of the people who arrived to the end of February, about 49 per cent of them, were women and 51 per cent were men. I don’t believe we’ve run statistics on what the family composition is in terms of single or doubleheaded families; but I think that’s something we can have available. Nous savons que les femmes comptaient pour 49 p. 100 des réfugiés arrivés avant la fin février. Je ne crois pas que nous ayons compilé de statistiques sur le nombre de familles avec un ou deux parents, mais c’est une information que nous pourrions sans doute retrouver. Mr. McCallum: That’s an interesting question, and we will try get the answer to you. M. McCallum : C’est une question intéressante, et nous allons tenter de vous trouver la réponse. Senator Andreychuk: Minister, there are two areas where I encourage you to do the research. Having monitored many families from a provincial base in court and in social services, et cetera, I know that there is great focus on families and integration, but as the years go by, those problems are still there with many families. We need to know how many and what their needs are. They need to be tracked and resources have to be given, and often at the provincial level, so your job would be to work with your provincial counterparts to ensure that those facts are there. La sénatrice Andreychuk : Monsieur le ministre, il y a deux thèmes de recherche que j’aimerais vous suggérer. Pour avoir moimême guidé de nombreuses familles au sein des systèmes provinciaux de justice et de services sociaux, notamment, je sais que ces problèmes ont tendance à persister dans bien des cas, même si l’on met l’accent sur les familles et l’intégration. Nous devons savoir combien il y a de familles et quels sont leurs besoins. Il faut en faire un suivi et octroyer des ressources en conséquence, souvent à l’échelon provincial. Vous devez donc collaborer avec vos homologues provinciaux pour veiller à ce que l’on fasse le nécessaire. My question is one of fairness for refugees. I see those who are fleeing from Syria right out of the fight and into Europe by whatever means they can. We have chosen the UNHCR route, which I think is laudable. But there are so many other refugee camps around the world and so many people waiting. How do we explain to Canadian citizens the issue of fairness amongst refugees? Je m’interroge au sujet de l’équité envers les différents réfugiés. Je vois tous ces gens qui fuient les combats en Syrie pour se retrouver en Europe par toutes sortes de moyens de fortune. Nous avons choisi la voie du Haut-Commissariat, et j’estime que c’est tout à fait louable. Reste quand même qu’il y a sur notre planète de très nombreux autres camps de réfugiés et bien des gens qui attendent d’en sortir. Comment pouvons-nous faire comprendre aux citoyens canadiens que nous veillons à nous montrer équitables envers ces différents réfugiés? I’m particularly concerned with the recent events in Dadaab, the largest refugee camp in the world, which the Kenyan government is expecting to dismantle, saying they were safe to go home. What do we do with the lines of the Eritreans who are saying that their applications are taking longer than the Syrians? Je suis particulièrement préoccupée par les récents événements survenus à Dadaab, le plus grand camp de réfugiés au monde, que le gouvernement kényan entend démanteler en disant aux gens qu’ils peuvent rentrer chez eux en toute sécurité. Qu’allons-nous faire avec tous ces Érythréens qui affirment que leur demande traîne en longueur par rapport à celle des réfugiés syriens? I realize it’s a difficult situation and that there are Canadian expectations. Canada has always been fair, so how are you going to address all these issues of fairness in the long run? Je suis bien consciente que la situation est difficile et que les Canadiens ont certaines attentes. Comme le Canada s’est toujours montré équitable, comment allons-nous nous y prendre pour être à la hauteur de notre réputation en réglant toutes ces questions? Mr. McCallum: That’s a very good question and a difficult one to answer because there’s so much suffering and hardship around the world. We would like to try to help everywhere, but we can’t. M. McCallum : C’est une très bonne question à laquelle il est particulièrement difficile de répondre étant donné toutes les souffrances et la grande misère qui affligent la planète. Nous aimerions bien pouvoir aider tout le monde, mais ce n’est pas chose possible. First, we have let in four times more refugees in this current year than in previous years, so we’ve certainly stepped up our action. We’ve focused on Syria but haven’t cut back on other countries. We’ve kept them more or less constant in order to focus our incremental effort on Syria. I think that’s the right thing to do because this was the worst refugee crisis the world has seen in decades. Précisons d’abord que nous avons accueilli cette année quatre fois plus de réfugiés que lors des années précédentes. Nous sommes certes plus actifs à ce chapitre. Nous avons ciblé nos efforts sur la Syrie sans toutefois réduire le nombre de réfugiés en provenance d’autres pays. Ce nombre est resté plus ou moins constant pour nous permettre d’intensifier nos efforts en Syrie. J’estime que c’était la chose à faire, car c’est la pire crise de réfugiés que nous connaissons depuis des décennies. 5:52 Human Rights 18-5-2016 The fact that we stepped up was the right thing to do. It was noticed by others and could hopefully lead other countries to do more as well. We will be participating in a UN-related summit hosted by Obama in September, which will try to engage greater support from the rest of the world. Nous avons bien réagi en prenant des mesures spéciales. Les autres pays n’ont pas manqué de le noter, et il faut espérer que certains s’en inspireront pour en faire davantage eux aussi. Nous allons participer en septembre à un sommet présidé par Barak Obama sous l’égide des Nations Unies. Nous nous y efforcerons de mobiliser les autres pays en vue d’intensifier les mesures de soutien. I would say that Canada is acting on three fronts in this area. For all of our pleasure or pride that we’re admitting all these refugees, we have to acknowledge that they’re really just a drop in the bucket in terms of the millions and millions of people who are displaced there and elsewhere around the world. We are nevertheless doing our bit to help. Je dirais que le Canada est actif sur trois fronts dans ce dossier. Malgré toute la joie ou la fierté que nous pouvons tirer de l’accueil de tous ces réfugiés, il nous faut bien reconnaître qu’ils ne constituent qu’une goutte d’eau dans l’océan de ces millions de personnes déplacées dans cette région comme ailleurs dans le monde. Nous faisons néanmoins notre part. Second, we’re also contributing money to international agencies to help support the refugee population in countries like Jordan and Lebanon. That’s a second and important part of what we’re doing. Par ailleurs, nous versons des fonds à des agences internationales pour contribuer au soutien des populations de réfugiés dans des pays comme la Jordanie et le Liban. C’est une deuxième facette importante de notre engagement. Third, we’re doing what we can to help get to the root of the Syrian problem, which is the war. Recently, Canada has been asked to sit on this committee with Russia and U.S. co-chairs. En troisième lieu, nous mettons tout en œuvre pour nous attaquer aux causes profondes du problème syrien, c’est-à-dire à la guerre. À ce titre, le Canada vient d’être convié à faire partie d’un comité coprésidé par la Russie et les États-Unis. None of these things are easy. If it was easy to end that war, it would have been done a long time ago. We are working with other countries in that area, as well as international support, as well as taking in refugees ourselves. Il n’y a rien de facile dans tout cela. S’il était facile de mettre fin à la guerre, on l’aurait fait depuis longtemps déjà. Nous collaborons avec d’autres pays à cette fin en plus de soutenir les efforts internationaux et d’accueillir nous-mêmes des réfugiés. Senator Andreychuk: So many have been sitting in refugee camps in equally difficult situations but who don’t have access to sponsors or access to the currency of the present war, and they demand our attention. My plea is to factor that in and to work with that. The refugees who have come to Canada have come from all around. They’ve all been valuable, and Canada’s doors should be open on an equal basis. La sénatrice Andreychuk : Il y a donc de nombreux réfugiés qui se retrouvent dans des camps dans une situation tout aussi pénible, mais sans avoir accès à des parrains ou bénéficier de l’intérêt que suscite actuellement cette guerre. Il faut que nous nous occupions de ces gens-là également. Je voudrais que nous en tenions compte et que nous modulions nos efforts en conséquence. Le Canada accueille des réfugiés de toutes les régions du monde. Ils représentent un apport précieux pour notre pays, et les portes du Canada devraient être ouvertes à tous. Mr. McCallum: I’ll refer this to Mr. Manicom for a little more information. What you say sort of goes to the debate about government-sponsored versus privately sponsored refugees. Some are saying to let in more private because the public is demanding it, implying fewer government-sponsored. I’m not saying the private ones are not often vulnerable but the ones that are truly vulnerable are the ones we get from the United Nations andare government-assisted. There’s a bit of a trade-off there, a balance, between the two types of refugees. M. McCallum : Je vais demander à M. Manicom de vous fournir des renseignements plus détaillés. Vos commentaires nous ramènent en quelque sorte à la distinction entre les réfugiés pris en charge par le gouvernement et ceux parrainés par le secteur privé. Certains souhaiteraient que l’on mise davantage sur le parrainage par le secteur privé, car les citoyens voudraient en faire plus, ce qui signifierait qu’il y aurait moins de réfugiés pris en charge par le gouvernement. Il ne fait aucun doute que la situation des réfugiés parrainés par le secteur privé est souvent tout aussi précaire, mais les réfugiés les plus vulnérables sont vraiment ceux qui nous sont référés par les Nations Unies, c’est-à-dire ceux pris en charge par le gouvernement. Il faut donc en quelque sorte faire certains compromis pour arriver à un juste équilibre entre les deux types de réfugiés. Mr. Manicom: I’m conscious of the time, Mr. Chair. Senator, Canada works closely with UNHCR and other resettlement countries to prioritize resettlement populations. It’s a terrible moral calculus. We are working on other multi-year commitments. We completed recently a multi-year commitment M. Manicom : Je vais être très bref, monsieur le président. Le Canada a collaboré de près avec le HCNUR et les autres pays de rétablissement afin de déterminer quelles populations étaient prioritaires. D’un point de vue moral, il est très difficile d’avoir à faire des choix semblables. Nous devons tenir compte de nos 18-5-2016 Droits de la personne 5:53 to resettle 24,000 Iraqis — a very large group. We resettled 6,500 Bhutanese, along with the U.S. and Australia especially. We are working on multi-year commitments in Africa, Ecuador and Eritrea. In each of those cases, you prioritize one population over another, often working with other countries, saying, ‘‘If you can resettle that group, we’ll focus on this one.’’ We are doing this with the support of the UN system. It is indeed always the way that you prioritize one group, as we did with the Vietnamese boat people at one time in our history and with Ugandans at other times, and with Hungarians at another time. autres engagements pluriannuels. Nous venons tout juste de terminer la réinstallation de 24 000 Irakiens, un travail considérable que nous avions amorcé il y a quelques années. Nous avons aussi réinstallé 6 500 Bhoutanais, en collaboration notamment avec les États-Unis et l’Australie. Nous avons également pris des engagements pour plusieurs années en Afrique, en Équateur et en Érythrée. Dans chacun de ces dossiers, nous devons accorder la priorité à une population au détriment d’une autre, en disant souvent à l’un de nos pays partenaires que s’il peut assurer la réinstallation de tel groupe, nous concentrerons nos efforts sur tel autre. Nous accomplissons ce travail avec le soutien du réseau des Nations Unies. Nous fonctionnons toujours de la sorte en accordant la priorité à un groupe, comme nous l’avons fait avec les réfugiés de la mer vietnamiens, les Ougandais et les Hongrois à différentes époques de notre histoire. The overall program is now is much larger than before. As the minister said, we have not stood down on our other commitments. Notre programme dans son ensemble a pris beaucoup d’ampleur avec le temps. Comme le ministre l’indiquait, nous n’avons pas reculé par rapport à nos autres engagements. Senator Omidvar: I would like to speak to the differential outcomes in integration between privately sponsored refugees and government-assisted refugees. While I’m not suggesting at all that one overtake the other, I want to know if your department is looking at the evidence to determine what interventions can be added to the government-assisted refugees so that they are not so far behind the privately sponsored refugees. La sénatrice Omidvar : J’aimerais parler des différences constatées quant à l’intégration des réfugiés parrainés par le secteur privé et de ceux pris en charge par le gouvernement. Sans vouloir aucunement laisser entendre que l’une des deux catégories a préséance sur l’autre, j’aimerais savoir si votre ministère examine les données disponibles pour déterminer quelles interventions supplémentaires peuvent être faites dans le cas des réfugiés pris en charge par le gouvernement pour qu’ils puissent combler leur retard important par rapport à ceux parrainés par le secteur privé. My second question is around integration and employment. In the jurisdiction I come from in Toronto, employers are very keen to employ Syrian refugees. Whereas we get some general information around the skills profile of government-assisted refugees, there is no information, no aggregate information, on the skills profile of privately sponsored refugees. What can you do about that? Ma seconde question porte sur l’intégration et l’emploi. Chez moi à Toronto, les employeurs n’hésitent pas à embaucher des réfugiés syriens. Alors que nous avons accès à des renseignements généraux sur le profil de compétences des réfugiés pris en charge par le gouvernement, aucune information n’est compilée quant aux compétences des réfugiés parrainés par le secteur privé. Que pouvez-vous faire à ce chapitre? Mr. McCallum: Those are both tough issues. I know that privately sponsored refugees typically integrate faster than government-assisted refugees, which is not surprising when you look at the fact that they have a sponsor who will help to nurture them and settle them and that typically they have a higher education level and stronger language skills than the governmentassisted. I think historically, that has been the case. My officials can talk about the degree to which that is the case. M. McCallum : Ce sont là deux questions difficiles. Je sais que les réfugiés parrainés par le secteur privé s’intègrent généralement plus rapidement que ceux pris en charge par le gouvernement, ce qui n’est guère étonnant quand on sait qu’il y a un parrain qui s’occupe d’eux tout au long de leur établissement et qu’ils ont généralement un niveau de scolarité plus élevé et de meilleures compétences linguistiques. Je pense que c’est ce que nous avons toujours pu observer. Mes collaborateurs pourront peut-être vous dire dans quelle mesure c’est encore le cas. I do think that since we took the vulnerable, deliberately, we have a responsibility to nurture the vulnerable. We have put almost $1 billion into this, so it is a lot of money, but I think there may be additional things we could do to support the governmentassisted refugees. Perhaps one of my colleagues could comment further. Comme nous avons choisi d’accueillir ici les plus vulnérables, j’estime que nous avons la responsabilité de bien nous en occuper. Nous avons investi de fortes sommes, soit près d’un milliard de dollars, dans cet exercice, mais je crois que nous pourrions encore en faire davantage pour appuyer les réfugiés pris en charge par le gouvernement. Mes collègues pourraient peut-être vous en dire plus long. 5:54 Human Rights 18-5-2016 Ms. Prince-St-Amand: Senator Omidvar, in terms of the outcomes question, the department is undertaking a rapid impact evaluation this summer to look at the initial outcomes of this cohort and to determine what further can be done. That is being done immediately, as well as more comprehensive evaluations further down the line. Mme Prince-St-Amand : Sénatrice Omidvar, le ministère entreprendra cet été une évaluation rapide des répercussions pour examiner les premiers résultats obtenus avec cette cohorte et déterminer les mesures supplémentaires qui s’imposent. C’est donc ce que nous allons faire dans l’immédiat, en plus des évaluations plus détaillées à long terme. The Chair: I’ll get Senator Martin to get her question in, David, and you can remember the answer to the previous question. Le président : David, je vais d’abord permettre à la sénatrice Martin de poser sa question en vous demandant de garder en mémoire votre réponse à celle-ci. Senator Martin: Thank you, Mr. Chair, and perhaps the answers can come after the session, because I know we’re very low on time. I have a few questions. One is regarding the income support provided through the Resettlement Assistance Program. I notice — I’m a Vancouverite — that for a family of four, it’s $1,349 per month for up to a year. We heard from witnesses that some of the families are quite large. Given the housing shortage in Vancouver, almost 0 per cent vacancy rate, I just wonder about the costs and the long-term support to these families and what would happen in such cities like Vancouver and Toronto and places where renting is quite an issue. La sénatrice Martin : Merci, monsieur le président. Comme il nous reste très peu de temps, nos témoins pourraient peut-être nous transmettre leurs réponses ultérieurement. J’ai quelques questions à leur poser. La première concerne le soutien du revenu offert dans le cadre du Programme d’aide à la réinstallation. Je suis de Vancouver et j’ai noté qu’il s’agissait d’un montant mensuel de 1 349 $ pendant une année pour une famille de quatre personnes. Des témoins nous ont dit que certaines familles sont d’assez grande taille. Étant donné la pénurie de logements à Vancouver où le taux d’inoccupation est presque nul, je me demande simplement comment ces familles vont pouvoir payer les loyers élevés exigés dans des villes comme Vancouver et Toronto et parvenir à subvenir à leurs besoins à long terme. For the privately sponsored refugees, although we have heard that they have perhaps had greater success with integration, what happens if a private sponsor, for whatever reason, cannot fulfill the financial and other commitments made? How does the government intervene or monitor that? What happens if a privately sponsored refugee wants to move to another region? That would be a luxury, but there could be various reasons for this. There are so many situations that would pose further challenges, so I’m curious how you prepare for such cases. Par ailleurs, on nous a indiqué que les chances d’intégration étaient peut-être meilleures pour les réfugiés parrainés par le secteur privé, mais je me demande ce qui arrive si un parrain privé ne peut pas, pour une raison ou une autre, respecter ses engagements, notamment du point de vue financier. Comment le gouvernement intervient-il ou assure-t-il le contrôle nécessaire en pareil cas? Qu’advient-il si un réfugié parrainé par le secteur privé décide de déménager dans une autre région? C’est peut-être un luxe, mais différents facteurs peuvent l’inciter à le faire. Compte tenu de toutes ces situations où des difficultés supplémentaires peuvent se poser, je me demandais simplement dans quelle mesure vous être prêts à parer à toutes les éventualités. Mr. McCallum: I will leave to the officials the specifics of your second question about what precisely we do if the sponsor doesn’t meet his commitments. M. McCallum : Je vais laisser le soin aux gens du ministère de répondre à votre seconde question quant aux mesures précises qui sont prises lorsqu’un parrain ne respecte pas ses engagements. The first question, focusing on Vancouver and the higher rents, is one of the main reasons why throughout this process I was trying to disperse the refugees relatively evenly across the country. The last thing we wanted was for all of them to be concentrated in Toronto and Vancouver, largely for reasons of high rent. Pour ce qui est de la situation des loyers élevés à Vancouver, c’est l’une des principales raisons pour lesquelles nous avons toujours essayé de répartir équitablement les réfugiés entre les différentes régions du pays. Nous ne voulions surtout pas qu’ils se concentrent tous à Toronto ou à Vancouver, surtout en raison du coût élevé du logement. In terms of income support, the level of income support is at the same level as social assistance. Even in Vancouver, the percentage in permanent housing is now 97 per cent. At least in the short run, that problem does seem to have been addressed. That’s partly why we opened new centres in Victoria and other places in British Columbia, to disperse the refugees. Pour ce qui est du soutien du revenu, le montant versé correspond à ce qui est payé en aide sociale. Même à Vancouver, la proportion de réfugiés ayant trouvé un logement permanent atteint maintenant 97 p. 100. Ce problème semble avoir été réglé, tout au moins à court terme. C’est notamment attribuable au fait que nous avons ouvert de nouveaux centres à Victoria et dans d’autres villes de la Colombie-Britannique afin de disperser les réfugiés. 18-5-2016 Droits de la personne 5:55 In terms of what happens if the sponsor doesn’t meet his or her commitment, what happens? Quant à savoir ce qui arrive si un parrain ne respecte pas ses engagements, est-ce que quelqu’un peut nous le dire? Ms. Edlund: We can get more specific information for you, but it does happen occasionally that the private sponsor, for whatever reason, is unable to fulfill commitments to the family. We look into that on a case-by-case basis and determine how best to provide the support and what is needed. I can think of a case we had in Calgary, for example, where we worked with our resettlement assistance program service provider organization to make sure the family whose sponsor was no longer in the picture was looked after and had what they needed. Mme Edlund : Nous pourrons vous transmettre de plus amples détails à ce sujet, mais il arrive que le parrain privé ne puisse pas, pour une raison ou une autre, respecter ses engagements à l’égard de la famille. Nous examinons les circonstances particulières à chaque cas pour déterminer les moyens à mettre en œuvre afin d’offrir le soutien nécessaire. Je me souviens par exemple d’un cas survenu à Calgary où nous avons collaboré avec notre fournisseur de services du Programme d’aide à la réinstallation pour veiller à ce que la famille dont le parrain n’était plus dans le décor soit prise en charge et obtienne toute l’aide dont elle avait besoin. If the privately sponsored refugee wants to move, we have had some instances amongst the Syrian refugee cohort of people who after arrival say, ‘‘Oh, wait a sec, I’ve got a brother who lives in a different city or province,’’ and we have facilitated that family reunification to help people get closer together. Normally, when we are destining people we look first to where they might have family, and for some reason that information didn’t come forward, so we have re-destined people to different communities where that’s been what they really wanted. Pour ce qui est des déménagements, nous avons eu des cas où des réfugiés syriens nous ont dit après leur arrivée qu’ils avaient, par exemple, un frère vivant dans une autre ville ou une autre province. Nous avons alors facilité la réunification de ces familles en permettant à leurs membres de se rapprocher. Lorsque nous déterminons la destination d’un réfugié, nous tentons normalement d’établir d’abord s’il a de la famille quelque part. Si pour une raison quelconque, cette information ne nous est pas transmise à ce moment-là, nous faisons le nécessaire par la suite pour que ces gens-là puissent se retrouver à l’endroit où ils souhaitent vraiment être. Senator Martin: I have more questions, but I’ll hold them. La sénatrice Martin : J’aurais d’autres questions, mais je vais les conserver pour une autre fois. The Chair: We can ask after. We can get details from the very competent officials who are on Minister McCallum’s team. Le président : Nous pourrons les poser aux gens du ministère. Nous pourrons certes obtenir tous les détails auprès des collaborateurs très compétents du ministre McCallum. In closing, minister, I would like to give you the last word. A question hasn’t been asked today, and it may be an awkward question. We’ve been patting ourselves on the back for all the good things that we’ve been doing, but there are whispers in corners of the country and in other places in terms of — well, I would call it racism, where other people are saying, ‘‘How come all of these refugees are getting all of these things when I can’t get them?’’ I would like to get a response from you. How would you respond to people who you do meet who are not as welcoming as we pretend to be, and we really are a welcoming country. But there are those kinds of things that are a part of the conversation, and I wonder what kind of message you would have to say to people who think that way. En guise de conclusion, monsieur le ministre, j’aimerais vous laisser le dernier mot. Il y a une question embêtante qui n’a pas été posée aujourd’hui. Nous nous félicitons pour toutes ces bonnes choses que nous accomplissons, mais on peut entendre chuchoter dans diverses régions du pays comme ailleurs des propos que je qualifierais de racistes. En effet, certains se demandent comment il se fait que tous ces réfugiés obtiennent tous ces avantages alors qu’eux-mêmes n’ont droit à rien du tout. J’aimerais savoir ce que vous en pensez. Comment réagissez-vous lorsque vous rencontrez ces gens dont le comportement ne va pas dans le sens de nos prétentions pourtant bien fondées quant au rôle de terre d’accueil que peut jouer notre pays. Cela fait tout de même partie des choses que l’on peut entendre à droite et à gauche, et j’aimerais bien connaître le message que vous souhaitez adresser aux gens qui pensent de cette manière. Mr. McCallum: Thank you. Nobody is perfect. Nothing is ever 100 per cent, but I think that Canada is blessed with a people who are more welcoming than most. We don’t have any party that is explicitly against immigration. When I go speak to people internationally, they always say, ‘‘How can you possibly do this? We have all this opposition.’’ My central problem now is being able to admit enough refugees to satisfy the demand from all those generous Canadians who want to receive them. M. McCallum : Merci. La perfection n’est pas de ce monde, mais je crois que la population canadienne figure parmi les plus accueillantes de la planète. Nous n’avons pas ici de parti politique qui s’oppose explicitement à l’immigration. Lorsque j’ai l’occasion de parler à des gens à l’étranger, ils me demandent sans cesse comment nous sommes parvenus à une telle situation alors qu’eux-mêmes doivent composer avec tous ces opposants. Mon principal problème est actuellement de réussir à accepter suffisamment de réfugiés pour satisfaire la demande de tous ces généreux Canadiens qui veulent les accueillir. 5:56 Human Rights 18-5-2016 On an international scale, we do well for various historical reasons. We are far from perfect, and I am acutely aware of this situation, and that is why I have said more than once that we don’t want to give more to refugees than we give to Canadians, because we want to preserve this welcoming spirit. By and large, I think we have preserved it mainly because of who Canadians are, but also because we’ve been careful to proceed in such a way as not to incur the enmity of our opponents in this area. Différents éléments historiques expliquent la place privilégiée que nous occupons à l’échelle internationale. Nous sommes loin d’être parfaits, et j’en suis pleinement conscient. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai répété à maintes reprises que nous ne voulons pas en donner davantage aux réfugiés que ce que reçoivent les Canadiens afin de préserver l’esprit d’accueil qui prévaut actuellement. Je pense que nous y sommes surtout parvenus grâce aux valeurs canadiennes, mais aussi parce que nous avons fait bien attention de procéder de manière à ne pas nous attirer l’animosité de nos opposants. When mosques are desecrated in Canada — I have heard of a couple of cases — the whole community comes out to help fix it up. We’re far from perfect, but Canadians have traditionally been a very welcoming people, and I think we have to nurture that and be careful not to stress it and build on that. I am hugely grateful to the large number of Canadians who have supported this initiative very strongly. You’ll never get 100 per cent, but you have to work strongly to do it in a way that people see it as being fair, and fair not only to the refugees but also to ordinary Canadians. Quand des mosquées sont profanées au Canada (j’ai entendu parler de quelques incidents), toute la communauté se mobilise pour les réparer. Nous sommes loin d’être parfaits, mais les Canadiens ont toujours été un peuple très accueillant, et je pense que nous devons nourrir cet accueil, en faisant attention de bâtir sur ce que nous avons sans en imposer trop. Je suis extrêmement reconnaissant envers les très nombreux Canadiens qui appuient très fortement cette initiative. Nous n’obtiendrons jamais 100 p. 100 d’appui, mais il faut faire tout en notre pouvoir pour que les gens considèrent nos mesures justes, pas seulement pour les réfugiés, mais pour l’ensemble des Canadiens ordinaires. For example, I don’t think anyone ever put a refugee in the front of queue for social housing. That would be the best way to turn off Canadians, because there are Canadians who have been waiting for years, sometimes. You have to be careful. I think Canadians are welcoming, but they don’t want us to treat the newcomers better than we treat our own people. We’re walking that delicate line, but we are blessed, fundamentally, with a very welcoming country, which I appreciate enormously. Par exemple, je crois qu’il n’y a personne qui fasse passer les réfugiés avant tout le monde pour l’obtention de logements sociaux. Ce serait la meilleure façon de perdre l’appui des Canadiens, parce qu’il y a des Canadiens qui en attendent depuis des années. Il faut faire attention. Je pense que les Canadiens sont accueillants, mais qu’ils ne veulent pas que nous traitions les nouveaux arrivants mieux que nous traitons les nôtres. C’est une entreprise délicate, mais nous avons l’incroyable chance, au départ, de vivre dans un pays très accueillant, chose que j’apprécie énormément. The Chair: Minister, we thank you and your officials for adding to our hearing, our conversation and our report. We appreciate it very much. Le président : Monsieur le ministre, nous voulons vous remercier, vous et vos fonctionnaires, de votre contribution à nos audiences, à notre conversation et à notre rapport. C’est très apprécié. Before we get under way with other proceedings, I believe Senator Ngo wants to move a motion for another study. Avant d’enchaîner avec le prochain témoin, je crois que le sénateur Ngo souhaite déposer une motion en vue d’une nouvelle étude. Senator Ngo: Thank you, chair. This is the motion that I’m going to put forth regarding the human rights report on the Special Economic Measures Act as a tool for responding to human rights violations and to consider whether any amendments to the act are necessary: That the committee submit its final report no later than November 30, 2016, and that the committee retain all powers necessary to publicize its findings for 180 days after the tabling the final report. Le sénateur Ngo : Merci, monsieur le président. Il s’agit de la motion que je déposerai sur la Loi sur les mesures économiques spéciales en tant que moyen de réponse aux violations des droits de la personne pour examiner si des modifications y sont nécessaires : Que le comité soumette son rapport final au plus tard le 30 novembre 2016 et qu’il conserve tous les pouvoirs nécessaires pour diffuser ses conclusions dans les 180 jours suivant le dépôt du rapport final. This is the study that we’re going to do in June. We have already agreed to the study, but this is the motion. C’est l’étude que nous effectuerons en juin. Nous avons déjà convenu de mener cette étude, mais voici la motion. The Chair: That’s right. It’s the Senate of Canada, and there are all kinds of procedural rules on everything. Do you want to talk to it for a moment? This is a study that we agreed to in June. Le président : C’est vrai. Nous sommes au Sénat du Canada, et il y a toutes sortes de règles de procédure qui s’appliquent à tout. Voulez-vous en discuter un instant? La motion porte sur une étude que nous avons convenu d’effectuer en juin. 18-5-2016 Droits de la personne Senator Andreychuk: I’ve just filed a bill on exactly this topic. I find it rather curious that it is being framed in the Special Economic Measures Act. This is the study we already accepted. What was said before was looking at sanctions in a very broad way, not going to the bill. Senator Ngo: This is not about the bill at all. 5:57 La sénatrice Andreychuk : Je viens justement de déposer un projet de loi exactement à ce sujet. Je trouve assez curieux qu’elle se situe dans le contexte de la Loi sur les mesures économiques spéciales. C’est l’étude que nous avons déjà acceptée. Nous avons parlé d’examiner les sanctions de manière très générale, sans entrer dans les détails du projet de loi. Le sénateur Ngo : Il ne s’agit pas du tout du projet de loi. Senator Andreychuk: But it’s exactly the same area of human rights. It’s the Magnitsky bill. La sénatrice Andreychuk : Mais c’est exactement le même aspect des droits de la personne. C’est le projet de loi Magnitski. Senator Ngo: We’re not talking about the bill. We are studying this to determine human rights violations through the SEMA. The goal of the study is to ensure that sanctions imposed through the act effectively target current and serious human rights violators. In undertaking this study, the committee will also review the Government of Canada’s means of determining the applicability of sanctions in rectifying particular human rights violations and the infrastructure in place for monitoring the effectiveness of the sanctions that are imposed. Le sénateur Ngo : Nous ne parlons pas du projet de loi, ici. Nous étudions la question pour déterminer s’il y a violation des droits de la personne aux termes de la LMES. Le but de cette étude est de faire en sorte que les sanctions imposées par application de cette loi ciblent vraiment les responsables actuels de violations graves de droits de la personne. Dans le cadre de cette étude, le comité se penchera également sur les moyens que le gouvernement du Canada prend pour déterminer quelles sanctions s’appliquent à diverses violations des droits de la personne et si l’infrastructure nécessaire est en place pour suivre l’efficacité des sanctions imposées. We agreed on this one before you tabled the bill. You just tabled the bill, so this motion might be correlated with it. Nous nous étions entendus à ce sujet avant que vous ne déposiez ce projet de loi. Vous venez tout juste de le déposer, donc cette motion est probablement corrélative. Senator Andreychuk: With respect, I haven’t seen anything that looked like this. Perhaps the steering committee saw it, but I don’t recall this phraseology being part of it. The bill is exactly on the issue of recognizing persistent human rights violations as a violation under the Special Economic Measures Act. La sénatrice Andreychuk : Avec tout le respect que je vous dois, je n’avais rien vu de tel. Peut-être que les membres du comité de direction étaient au courant, mais je ne me rappelais pas que cette phraséologie en faisait partie. Ce projet de loi porte exactement sur la nécessité de reconnaître que des violations récurrentes des droits de la personne constituent des violations aux termes de la Loi sur les mesures économiques spéciales. Senator Martin: Are you saying that the bill you have tabled in essence addresses this very thing? Le sénateur Martin : Nous dites-vous que le projet de loi que vous avez déposé touche essentiellement cette question? Senator Andreychuk: The matter could be studied in this committee or another committee once the bill receives second reading. It would seem to be a pre-study of a private member’s bill. La sénatrice Andreychuk : La question pourra être étudiée à ce comité ou à un autre lorsque le projet de loi en sera à la seconde lecture. Sinon, ce serait un peu comme une préétude sur un projet de loi d’initiative parlementaire. The Chair: There we go. We need further discussion, I guess. We can have another meeting about this before we rise for the break week. It’s only Wednesday. We’ll have to take a good thorough look at this. We’ll take another look at this in light of the intervention by Senator Andreychuk. Le président : Voilà. Nous devons en discuter davantage, je suppose. Nous pourrions tenir une autre séance sur le sujet avant la relâche d’été. Nous ne sommes que mercredi. Nous devrons examiner la question plus en profondeur. Nous le ferons à la lumière de l’intervention de la sénatrice Andreychuk. Continuing our hearing, we now welcome Michael Casasola, Resettlement Officer, United Nations High Commission for Refugees. We heard the Immigration Minister, John McCallum, talk about this. The floor is yours. Pour continuer la séance d’aujourd’hui, nous accueillons maintenant Michael Casasola, administrateur chargé de la réinstallation au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Nous avons déjà entendu le ministre de l’Immigration, John McCallum sur la question. La parole est à vous. Michael Casasola, Resettlement Officer, United Nations High Commissioner for Refugees: Chair Munson, honorable committee members, ladies and gentlemen, it is a pleasure and honour to address the Standing Senate Committee on Human Rights on behalf of the Office of the United Nations High Commissioner for Michael Casasola, administrateur chargé de la réinstallation, Haut-Commissariat des États-Unis pour les réfugiés : Monsieur le président Munson, honorables membres du comité, mesdames et messieurs, c’est pour moi un plaisir et un honneur de prendre la parole devant le Comité sénatorial permanent des droits de la 5:58 Human Rights 18-5-2016 Refugees. Mr. Furio De Angelis, the UNHCR’s Representative in Canada, very much regrets that he cannot be here today. He has directed me to represent the office before this committee. personne au nom du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Monsieur Furio de Angelis, représentant du HautCommissariat au Canada, regrette infiniment de ne pouvoir être ici aujourd’hui. Il m’a instruit de représenter le bureau devant le comité. UNHCR values the opportunity to appear before your committee as you examine the resettlement of Syrian refugees. When UNHCR was created on 14 December 1950, it was given the mandate by the United Nations General Assembly to provide protection and solutions to refugees. As such, Canada’s admission of Syrian refugees along with the thousands of refugees of other nationalities that it resettles each year is key to UNHCR being able to fulfill its durable solution mandate. L’UNHCR apprécie beaucoup cette occasion de comparaître devant votre comité dans le cadre de votre examen sur la réinstallation de réfugiés syriens. À sa création, le 14 décembre 1950, l’UNHCR s’est vu confier le mandat, par l’Assemblée générale des Nations Unies, d’assurer la protection des réfugiés et de trouver des solutions pour les réfugiés. Par conséquent, l’accueil au Canada de réfugiés syriens et de milliers de réfugiés d’autres nationalités qui se réinstallent au Canada chaque année est primordial pour que l’UNHCR puisse réaliser son mandat de trouver des solutions durables. Canada deserves sincere commendation for its generosity and international solidarity with the Syrian people and the countries neighbouring Syria. UNHCR has expressed our deep gratitude to the government and people of Canada for the opportunity you have given to more than 25,000 vulnerable Syrian refugees in the last six months to rebuild their lives in Canada. Le Canada mérite de sincères félicitations pour sa générosité et sa solidarité internationale envers le peuple syrien et les pays voisins de la Syrie. L’UNHCR exprime sa profonde gratitude au gouvernement et au peuple canadiens d’avoir offert, au cours des six derniers mois, à plus de 25 000 réfugiés syriens vulnérables la chance de refaire leur vie au Canada. UNHCR also thanks Canada for its pledge to continue to resettle refugees from Syria throughout the remainder of 2016, and we look forward to Canada’s participation in future international refugee and resettlement-related forums, where it may indicate its plans for 2017 and beyond. L’UNHCR remercie également le Canada de sa promesse de continuer à réinstaller des réfugiés syriens en 2016, et nous nous réjouissons de la participation du Canada aux futurs forums internationaux sur les réfugiés et la réinstallation, où le Canada pourrait annoncer ses plans pour 2017 et les années suivantes. I would be remiss if I did not also use this occasion to again express UNHCR’s appreciation for the $100 million Canada has given to UNHCR in support of our Syrian operations in the Middle East. This, along with additional contributions, puts Canada’s contributions this year to UNHCR at around $150 million, which is almost double 2015’s contributions, which in itself was a record. Je m’en voudrais de ne pas également saisir l’occasion de rappeler à quel point l’UNHCR apprécie le don de 100 millions de dollars du Canada à l’UNHCR à l’appui de nos activités au Moyen-Orient relatives à la Syrie. Il s’ajoute à d’autres contributions du Canada cette année à l’UNHCR, pour un total de presque 150 millions de dollars, qui représente près du double de ses contributions de 2015, qui atteignaient déjà un niveau record. Today, as we find ourselves confronted with global humanitarian emergencies on a scale never seen before, it has become even more evident that we need to provide those fleeing Syria, and others uprooted by conflicts that are no less violent but far less visible, safe, legal alternatives to the chaotic and dangerous smuggling routes they’re forced to take today in order to reach safety. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à des urgences humanitaires mondiales d’une ampleur jamais vue auparavant, et il devient de plus en plus évident que nous devons offrir aux personnes qui fuient la Syrie et à toutes les autres personnes déracinées par des conflits qui ne sont pas moins violents, mais beaucoup moins visibles, des solutions de rechange sûres et légitimes aux voies de la clandestinité chaotiques et dangereuses qu’elles sont forcées d’emprunter aujourd’hui pour se rendre en sécurité. Resettlement is a continuum of activity beginning overseas with the identification, assessment and submission of refugee cases to resettlement countries for their decision and subsequent onward movement. Upon arrival in a resettlement country, there is initial reception followed by the subsequent process of integration, which can take place over an extended period of time. La réinstallation est une série d’activités qui commencent à l’étranger, par l’identification des réfugiés, puis la présentation de demandes du statut de réfugié et leur évaluation par les pays de réinstallation, dont la décision orientera les futurs déplacements. À leur arrivée dans leur pays de réinstallation, les réfugiés sont d’abord accueillis, puis doivent suivre le processus d’intégration subséquent, qui peut s’étendre sur une longue période. UNHCR, by virtue of its mandate, promotes and coordinates resettlement among more than 20 countries. It identifies those refugees in need of resettlement based on criteria agreed upon De par son mandat, l’UNHCR fait la promotion de la réinstallation et en assure la coordination entre plus de 20 pays. Il cible les réfugiés ayant besoin d’une réinstallation en fonction 18-5-2016 Droits de la personne 5:59 among all resettlement countries, through which UNHCR prioritizes refugees with acute protection needs and vulnerabilities. UNHCR identifies refugees for Canada’s Government-Assisted Refugee Program and its Blended Visa Office-Referred Program. de critères acceptés par tous les pays de réinstallation, puis priorise les réfugiés qui sont considérés avoir un besoin urgent de protection en raison de leur vulnérabilité. Ainsi, l’UNHCR désigne quels réfugiés pourront bénéficier du Programme de réfugiés pris en charge par le gouvernement du Canada et du Programme mixte des réfugiés désignés par un bureau des visas. Further, UNHCR’s role in referring refugees for resettlement is set out in the Immigration and Refugee Protection Regulations. When Canada announced it was going to take in 25,000 Syrian refugees from the region, UNHCR worked closely with Canadian authorities to develop special modalities to do this expeditiously. De plus, le rôle de l’UNHCR dans la sélection des réfugiés qui seront admissibles à la réinstallation est décrit dans le Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés. Lorsque le Canada a annoncé qu’il allait accueillir 25 000 réfugiés syriens de la région, l’UNHCR a uni ses efforts à ceux des autorités canadiennes afin d’établir des modalités spéciales pour qu’il arrive à le faire rapidement. As you know, within less than four months, more than 26,000 Syrian refugees had been screened, selected and prepared to start a new life in Canada, an extremely short timespan if one considers that in average resettlement programs the procedures can make months if not years. We welcome the rapid implementation of this humanitarian initiative, which could not have been achieved without efficient coordination, dedication, commitment and the willingness toward innovation by all involved. Comme vous le savez, en moins de quatre mois, plus de 26 000 réfugiés syriens ont fait l’objet d’un processus d’examen en profondeur et de sélection, puis se sont préparés à commencer une nouvelle vie au Canada, ce qui constitue un délai extrêmement court quand on sait que les procédures associées aux programmes de réinstallation durent habituellement des mois et même des années. Nous accueillons favorablement la mise en œuvre rapide de cette initiative humanitaire, qui n’aurait pas pu se réaliser sans la coordination, le dévouement, l’engagement et la volonté d’innovation de tous les intervenants touchés. With the agreement of Canada, UNHCR identified over 23,000 refugees among the Syrian refugees it had already identified as vulnerable and, with the refugees’ agreement, transferred their relevant information to Canadian missions in Jordan, Lebanon, Turkey and Egypt for interview and selection. Avec l’accord du Canada, l’UNHCR a ciblé plus de 23 000 réfugiés parmi les réfugiés syriens qui avaient déjà été désignés vulnérables, puis avec l’accord de ces réfugiés, il a transmis les renseignements pertinents les concernant aux missions canadiennes en Jordanie, au Liban, en Turquie et en Égypte pour des entrevues et la sélection. Mr. Chair, public engagement has always been an important component of Canadian resettlement. This has been particularly evident to date within the Syrian resettlement movement. In addition to the support provided by the federal, provincial and municipal levels of government, as well as the numerous settlement service providers, there has been an outpouring of civil society activity in support of Syrian resettlement as donors, volunteers and private sponsors. The ability of so many actors to come together so quickly effectively reaffirmed the value of the Local Immigration Partnerships that have been in place in Canada. Where organizations need to scale up their activities, the relevant actors were already known and thematic forums could easily be established for coordination and planning, which were well able to incorporate many of the new actors that came forward as well. Monsieur le président, l’engagement public a toujours été un volet important du programme de réinstallation du Canada. Cela ressort de façon particulièrement évidente aujourd’hui dans le mouvement de réinstallation des Syriens. En plus de tout l’appui fourni par les ordres de gouvernement fédéral, provincial et municipal, de même que par de nombreux fournisseurs de services en matière de réinstallation, il y a eu un fourmillement d’activité dans la société civile pour favoriser la réinstallation des Syriens grâce à la générosité de donateurs, des bénévoles et des parrains privés. Le pouvoir d’autant d’acteurs de se rassembler si rapidement avec efficacité a réaffirmé la valeur des partenariats locaux en matière d’immigration qui sont en place au Canada. Là où les organisations ont dû étendre leur champ d’activité, les acteurs pertinents étaient déjà connus, et des forums thématiques ont pu être établis facilement pour assurer la coordination et la planification, et ces organisations ont également réussi à bien intégrer beaucoup de nouveaux acteurs. Two months ago, Filippo Grandi, the United Nations High Commissioner for Refugees, visited Canada. While here, he was amazed with the level of activity and receptiveness toward Syrian refugees, and he repeatedly expressed appreciation for the additional resettlement spaces made available by private sponsors. He also noted the value of both the governmentassisted and privately sponsored programs as complements to each other. Through these dual mechanisms, Canada is able to Il y a deux mois, Filippo Grandi, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a rendu visite au Canada. Pendant son séjour, il s’est dit impressionné de l’accueil réservé aux réfugiés syriens et il a répété à quel point il appréciait l’apport de parrains privés afin de permettre à un plus grand nombre de personnes encore de se réinstaller au Canada. Il a également souligné la valeur du programme de prise en charge par le gouvernement et des programmes de parrainage privé, qui se 5:60 Human Rights 18-5-2016 ensure that its program is responding to vulnerable refugees, while enabling it to harness the generosity of Canadians to provide additional solutions, often for refugee family members of persons already in Canada. complètent. Grâce à ces deux mécanismes, le Canada est doté d’un programme adapté aux besoins des réfugiés vulnérables, qui mise sur la générosité des Canadiens pour trouver d’autres solutions, afin d’accueillir souvent des réfugiés qui ont déjà des proches parents au Canada. On March 30, 2016, UNHCR convened a high level meeting on global responsibility sharing and other forms of admission for Syrian refugees in consultation with the Secretary General to mobilize significant additional commitments and pathways to address the needs of the most vulnerable refugees and to relieve pressure on Syria’s neighbours. We estimate that as many as 10 per cent of Syria’s 4.8 million refugees fall into this category and that well over 450,000 resettlement spaces will be needed before the end of 2018. We are already well on our way to meeting our goal, with some 185,000 spaces pledged to date by numerous states. Such pathways include resettlement, humanitarian transfer or visa, private sponsorship, medical evacuation, family reunion, academic scholarships, apprenticeships and labour schemes. Le 30 mars 2016, l’UNHCR a tenu une rencontre de haut niveau sur le partage des responsabilités internationales et les autres formes d’accueil des réfugiés syriens en consultation avec le secrétaire général pour susciter d’autres engagements importants et trouver des solutions pour répondre aux besoins des réfugiés les plus vulnérables et relâcher la pression qui pèse sur les pays voisins de la Syrie. Nous estimons que pas moins de 10 p. 100 des 4,8 millions de réfugiés de la Syrie entrent dans cette catégorie, et que nous aurons besoin de bien plus de 450 000 places de réinstallation d’ici la fin de 2018. Nous sommes déjà bien partis pour atteindre notre objectif, puisque divers États se sont engagés à offrir 185 000 places. Les solutions varient et comprennent la réinstallation, les transferts humanitaires ou l’octroi de visas, le parrainage privé, l’évacuation médicale, la réunification des familles, les bourses d’études universitaires, les programmes de stage et d’emploi. Canada was part of this high-level meeting, and UNHCR was proud to showcase Canada’s resettlement of 25,000 Syrian refugees as an innovative model and example for other countries to emulate. Canada has shown that a large number of refugees, 25,000, can be moved very quickly out of the Middle East while still having robust processing and screening. The continued interest and involvement of individual Canadians and other groups in Canada in the preparations to welcome and facilitate the integration of Syrian refugees in Canada was also highlighted. Le Canada a participé à cette rencontre de haut niveau, et l’UNHCR était fier de présenter le modèle novateur qui a permis la réinstallation de 25 000 réfugiés syriens au Canada, un modèle qu’il incite d’autres pays à reproduire. Le Canada a fait la preuve qu’on peut faire sortir 25 000 réfugiés très rapidement du MoyenOrient tout en s’appuyant sur un processus d’examen et de traitement des demandes robustes. L’intérêt soutenu et la participation des citoyens canadiens et d’autres groupes du Canada aux préparations pour accueillir les réfugiés syriens au Canada et en faciliter l’intégration ont également été mis en relief. UNHCR appreciates the pledges Canada made at the meeting, including engaging the private sector to provide technical training and or apprenticeships for refugees. Another pledge related to expanding World University Services Canada’s private sponsorship of refugees program for refugee students to attend universities and colleges across Canada, an initiative that was highlighted as an example for other countries. In fact, Canada’s private sponsorship program is increasingly being presented as an example for other countries as a potential model, given its capacity to increase the number of refugees resettled and engage civil society. Canada has also pledged to support this effort to expand the number of global resettlement spaces through training and technical support. L’UNHCR apprécie les promesses que le Canada a faites à cette réunion, y compris celle de solliciter la participation du secteur privé pour offrir de la formation technique ou des stages aux réfugiés. Le Canada s’est aussi engagé à élargir le programme de parrainage privé des réfugiés d’Entraide universitaire mondiale Canada afin de permettre aux réfugiés de s’inscrire aux universités et aux collèges du Canada, une initiative citée en exemple pour les autres pays. En fait, le programme de parrainage privé du Canada est de plus en plus donné en exemple aux autres pays, compte tenu du fait qu’il permet d’accueillir un plus grand nombre de réfugiés et de mettre la société civile à contribution. Le Canada a également promis d’appuyer les efforts visant à rehausser le nombre de places de réinstallation dans le monde grâce à de la formation et à du soutien technique. The settlement of Syrian refugees in Canada is still in its early stages, and UNHCR is expecting that several thousand more will be admitted before the end of 2016 in keeping with the government’s pledges. There are a number of reviews and evaluations examining the process and outcomes that have taken place or are expected to take place in the near future. UNHCR is participating in a number of these and looks forward to learning the results. La réinstallation de réfugiés syriens au Canada en est encore à ses débuts, et l’UNHCR s’attend à ce que plusieurs milliers de réfugiés de plus soient admis d’ici la fin de 2016, compte tenu des promesses faites par le gouvernement. On s’attend à ce que de nombreuses évaluations du processus et de ses résultats soient entreprises dans un avenir rapproché. L’UNHCR participe à un certain nombre d’évaluations et en attend les résultats avec impatience. 18-5-2016 Droits de la personne 5:61 UNHCR continues to be grateful to Canada and its people in their efforts to help assist Syrian refugees and countries in the region. We want to encourage Canada to maintain its approach, motivation and spirit behind its long-standing tradition of welcoming refugees. Numerous civil servants, NGO representatives and volunteers have worked incredibly hard to enable thousands of Syrian refugees to find a new home in Canada. L’UNHCR demeure reconnaissant envers le Canada et sa population pour leurs efforts afin d’aider les réfugiés syriens et les pays de la région. Nous voulons encourager le Canada à conserver cette approche, ainsi que sa motivation et l’esprit de cette tradition de longue date d’accueil des réfugiés. De nombreux fonctionnaires, représentants d’ONG et bénévoles travaillent extrêmement fort pour permettre à des milliers de réfugiés syriens de trouver un nouveau foyer au Canada. It is striking to note that this initiative falls on the thirtieth anniversary of the awarding of the Nansen medal to the people of Canada, recognizing their work to assist refugees — the only time the medal has been awarded to the people of a country. These values of openness and generosity are ones we wish to continue to encourage, particularly for the large number of refugees who remain in need of a solution, such as what Canada has provided for thousands of Syrians to date. Il est remarquable que cette initiative concorde avec le 30e anniversaire de la remise de la médaille Nansen à la population canadienne, pour son travail dans l’aide aux réfugiés. C’est la seule fois où cette médaille a été décernée à la population d’un pays. Nous souhaitons vraiment encourager ces valeurs d’ouverture et de générosité, particulièrement compte tenu du grand nombre de réfugiés toujours en attente d’une solution comme celle que le Canada a offerte à des milliers de Syriens à ce jour. Thank you for receiving me. I would be happy to try to address any questions you may have. Je vous remercie de me recevoir aujourd’hui. Je serai heureux de répondre à toutes vos questions. The Chair: Thank you for your opening statement. As chair, I don’t normally ask the first question. I’m pretty fair about things, but I want to make sure, because as a Committee on Human Rights, we’re looking at this through a human rights lens. It’s in your capacity that you can help us with this question. Le président : Je vous remercie de cette déclaration. À titre de président, je ne me permets habituellement pas de poser la première question. Je suis assez juste, mais je tiens à m’assurer, comme nous formons le Comité des droits de la personne, que nous examinions cette question du point de vue des droits de la personne. C’est de ce point de vue que vous pouvez nous aider dans notre étude. What types of obligations does the Canadian government have to refugees who settle here, according to the 1951 refugee convention and other international treaties? To be specific, is Canada respecting those obligations? Could you please explain? I just want to make sure that we get that. I know that the deputy chair had the same question, but bright minds think alike. Quels types d’obligations le gouvernement canadien a-t-il envers les réfugiés qui s’installent ici dans le cadre de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et à d’autres traités internationaux? Pour être plus précis, le Canada respecte-til ces obligations? Veuillez vous expliquer. Je veux simplement m’assurer que nous ayons une réponse à cette question. Je sais que le vice-président voulait poser la même, mais les grands esprits se rencontrent. Mr. Casasola: I’ll try. Thank you very much. Resettlement is a voluntary activity of states. The refugee convention sets outs the responsibilities of refugees once they come on their territory, but there’s no obligation of states to provide resettlement as a solution for refugees. It is almost like the funding UNHCR receives, a voluntary activity. But at the same time, if we can’t count on a country like Canada to provide resettlement spaces, we’re all in trouble because it’s a country that is multicultural and has a history of welcoming newcomers. M. Casasola : Je vais essayer. Merci beaucoup. La réinstallation est une activité volontaire pour les États. La convention sur les réfugiés prescrit les responsabilités qui incombent aux réfugiés après leur arrivée sur le territoire, mais les États n’ont pas l’obligation d’offrir la solution de la réinstallation aux réfugiés. C’est presque comme le financement que l’UNHCR reçoit : il s’agit d’une activité volontaire. En même temps, si nous ne pouvons pas compter sur un pays comme le Canada pour offrir des places de réinstallation, nous serons tous bien mal pris parce que le Canada est un pays multiculturel qui a pour tradition d’accueillir les nouveaux arrivants. There is no obligation on states to provide resettlement. In fact, much of our work is of coordination, working with countries, trying to see what possibilities are there in terms of available spaces, what they’re willing to accommodate and what opportunities are there, and we coordinate with a number of different countries. Les États n’ont donc pas l’obligation d’offrir la réinstallation. En fait, une bonne partie de notre travail consiste à assurer une coordination, à travailler avec les divers pays afin de voir quelles sont les possibilités pour offrir des places, ce qu’ils sont prêts à offrir et quelles sont les options, puis nous assurons la coordination entre différents pays. 5:62 Human Rights 18-5-2016 When we measure this question of integration and responsibility, we look at three areas: legal, economic, and social and cultural. From the outset, Canada provides permanent resident status, effectively giving them status with a route to citizenship. That’s critically important, and I think it’s an immediate success of the Canadian program. It also provides rights for economic opportunities and social and cultural integration. Quand nous mesurons l’intégration et la responsabilité, nous tenons compte de trois dimensions : la juridique, l’économique et la socioculturelle. Dès le départ, le Canada offre le statut de résident permanent, un statut qui permet d’accéder à la citoyenneté. C’est fondamental, et je crois que c’est l’un des succès immédiats du programme canadien. Il confère des droits à la participation économique et à l’intégration socioculturelle. The only issue, I think, that would ever come up — and that would be one to explore on a case-by-case basis — would be where there might be a situation where Canada would want to return an individual. Say they had conducted themselves inappropriately or are committed to some sort of act for which Canada might want to take away their permanent resident status. Again, that would be on a case-by-case basis. There might be an issue in terms of their protection in returning them to country of origin, depending on the situation in that particular case. Je crois que le seul enjeu qui peut se poser — et ce sera évalué au cas par cas — c’est la situation dans laquelle le Canada voudrait expulser une personne. Supposons qu’une personne se conduise de manière inappropriée ou qu’elle soit liée à un acte qui pourrait justifier que le Canada souhaite lui retirer son statut de résident permanent. Encore une fois, c’est du cas par cas. La protection de la personne pourrait être compromise si elle était renvoyée dans son pays d’origine, selon les circonstances. For the most part, Canada is effectively a model. Pour la plus grande partie, le Canada est effectivement un modèle. Senator Ataullahjan: Thank you for your presentation. My question was asked by the chair, but let me just reword a bit of it. Are there any areas of concern where Canada could and should be doing better in relation to resettlement of Syrian refugees from a human rights perspective? La sénatrice Ataullahjan : Je vous remercie de votre exposé. Le président a posé la question que je souhaitais poser, mais permettez-moi de la reformuler un peu. Y a-t-il des choses que le Canada pourrait ou devrait faire mieux à l’égard de la réinstallation des réfugiés syriens du point de vue des droits de la personne? Mr. Casasola: I don’t think we have any particular objections from a human rights perspective. In fact, I would go the other way. As was highlighted by the previous speakers from the government, Canada, when they created this initiative to respond to Syrian refugees, basically said to us that we were to identify based on the criteria of who was most vulnerable. UNHCR, in the course of its registration of refugees throughout the world, has a number of what we call indicators, what we would say if we were to register refugees. In addition to all of their sort of background information, we would also indicate, for example, particular vulnerabilities. Examples have been given already. Say the person was an LGBTI refugee, or they might have been a victim of sexual violence. They might have been a survivor of violence and torture, or they might face forced return or detention. These would immediately identify someone as vulnerable. M. Casasola : Je crois que nous n’avons pas vraiment d’objection du point de vue des droits de la personne. En fait, je dirais même l’inverse. Comme l’ont mentionné les témoins précédents du gouvernement du Canada, lorsqu’il a lancé cette initiative pour réagir à la crise des réfugiés syriens, le Canada nous a essentiellement demandé de cibler les réfugiés les plus vulnérables. Le modèle d’inscription des réfugiés dans le monde de l’UNHCR se fonde sur ce que nous appelons des indicateurs. En plus de tous les renseignements de base sur la personne, nous indiquons aussi, par exemple, ses vulnérabilités particulières. On en a déjà donné des exemples. Il peut s’agir d’une personne GLBTI ou d’une victime de violence sexuelle. Il peut s’agir d’une survivante de violence et de torture ou d’une personne qui risque un retour forcé ou une détention. Ces personnes seraient immédiatement considérées comme vulnérables. When Canada said to us that they were looking for 25,000 refugees, we immediately said, ‘‘The people who need it most are these ones who are already identified as vulnerable, and that’s about 10 per cent of the population.’’ That’s who we selected for this program. There are other vulnerabilities, medical cases, et cetera. When Canada offered this opportunity, we said, ‘‘We already have this case that we’ve already identified refugees as vulnerable,’’ and that’s from whom we selected. So we’re incredibly grateful for that. Quand les responsables canadiens nous ont dit qu’ils souhaitaient accueillir 25 000 réfugiés, nous leur avons immédiatement répondu que les personnes qui en ont le plus besoin sont celles qui sont déjà désignées vulnérables, et qu’elles représentent environ 10 p. 100 de la population. Ce sont donc les personnes que nous avons sélectionnées dans le cadre de ce programme. Il y a d’autres formes de vulnérabilité, des problèmes médicaux, entre autres. Quand le Canada a ouvert cette porte, nous lui avons répondu que nous avions déjà une liste de réfugiés jugés vulnérables, puis nous avons sélectionné les réfugiés à partir de cette liste. Nous en sommes donc extrêmement reconnaissants au Canada. 18-5-2016 Droits de la personne 5:63 Senator Ataullahjan: You heard the minister’s testimony previously. Do you track the refugees that come? A lot of the refugees moved out of Syria, and they were living in rented apartments. My understanding is that — and I’m going back to testimony that a senior CBC official gave in Parliament in February — we’ve taken very few refugees from camps. La sénatrice Ataullahjan : Vous avez entendu le témoignage du ministre avant vous. Suivez-vous les réfugiés après leur arrivée au pays? Beaucoup de réfugiés ont quitté la Syrie, puis ont loué des appartements. Je crois comprendre, d’après le témoignage d’un haut responsable de la CBC au Parlement, en février dernier, que nous accueillons très peu de réfugiés des camps. Mr. Casasola: Thank you for the question. When we think of refugees, we often think of the image of a refugee camp, and, globally, only about 30 per cent of the world’s refugees are actually in camps. The most common phenomenon is urban refugees. Fifty per cent of the world’s refugees are in urban areas, and, in some ways, that’s a good thing because they have mobility rights and such. Often, when refugees are in camps, they’re not given mobility rights. They’re forced to remain there. But it raises a whole new set of protection problems when they’re urban because, often, it’s difficult to find them and such. M. Casasola : Je vous remercie de cette question. Quand on pense aux réfugiés, on a souvent l’image du camp de réfugiés, mais dans le monde, environ 30 p. 100 seulement des réfugiés vivent dans des camps. Le phénomène le plus répandu est celui des réfugiés des villes. Cinquante pour cent des réfugiés du monde vivent en région urbaine, ce qui est une bonne chose, à certains égards, parce qu’ils ont alors des droits de mobilité, entre autres. Bien souvent, lorsqu’ils se trouvent dans des camps, les réfugiés n’ont aucun droit de mobilité. Ils sont contraints de rester sur place. Cependant, il y a toutes sortes de problèmes de protection qui se posent quand ils vivent en région urbaine, notamment parce qu’il est souvent difficile de les trouver. In the Middle East, a minority of Syrian refugees are actually in camps. Those who were identified for this movement were identified primarily from Lebanon and Jordan and, to a lesser extent, in Turkey and Egypt, for a variety of, in many ways, operational reasons. In Lebanon, in particular, again, a minority of the refugees are in camp-type situations. You might think of them as camps because they’re almost like settlements, but, technically, they’re not a refugee camp the same as the Zaatari camp is, for example, in Jordan. Au Moyen-Orient, ce n’est qu’une minorité de réfugiés syriens qui vit actuellement dans des camps. Les personnes repérées pour notre action venaient essentiellement du Liban et de la Jordanie et, dans une moindre mesure, de la Turquie et de l’Égypte, et ce, pour diverses raisons, surtout opérationnelles. Je le répète, au Liban, ce n’est qu’une minorité qui vit dans des conditions semblables à des camps. Vous pensez peut-être que ce sont des camps, car les situations y sont presque les mêmes, mais sur le plan technique, ce ne sont pas des camps de réfugiés comme le camp Zaatari, par exemple, qui se trouve en Jordanie. I don’t know the exact breakdown. We could find out, but the process was also quite different, and it might make it a bit difficult to break down. Because we were doing things so quickly, the process we undertook was that after we agreed with Canada in terms of who we were looking at and they agreed we would identify from among the vulnerable refugees, we started the process of communicating with the refugees themselves saying, ‘‘Are you interested?’’ We reached out to about 60,000 or so Syrian refugees and said, ‘‘Are you potentially interested in going to Canada?’’ We did an initial SMS message. That’s how we communicate with refugees in the region. Then we followed up with phone calls. Je n’ai pas la ventilation exacte. Nous pourrions vous la trouver, mais sachez que le processus était très différent et qu’il sera peut-être un peu plus difficile de ventiler les chiffres. Du fait que nous agissions tellement rapidement, une fois que nous nous sommes entendus avec le Canada quant à la population cible et que le Canada avait accepté que nous identifiions les réfugiés les plus vulnérables, nous avons commencé à communiquer avec les réfugiés en leur demandant s’ils étaient intéressés. Nous avons communiqué avec quelque 60 000 réfugiés syriens en leur posant la question suivante : « Seriez-vous intéressé à aller au Canada? » Nous avons commencé par un message SMS, car c’est ainsi que nous communiquons avec les réfugiés de la région. Nous avons ensuite fait des appels téléphoniques. Those who were willing were about, in the end, 23,000 who said, ‘‘Yes I’m willing to have my case considered,’’ and then we would interview them at that point. It’s possible, for example, that a refugee in a camp may not have shown up for an interview but the ones from urban areas did. But that was the pool from which we selected. It was based on the willingness of those refugees who effectively said that they wanted to go to Canada and were willing to share this information with the Canadian embassies in the regions so that they might be considered for resettlement. Au final, environ 23 000 personnes étaient prêtes à présenter une demande et ensuite nous avons organisé des entretiens. Il peut arriver, par exemple, qu’un réfugié vivant dans un camp ne se présente pas à un entretien, alors que les réfugiés des zones urbaines le font. Mais c’était le bassin que nous avons utilisé. Nous avons tenu compte de la volonté des réfugiés qui ont affirmé qu’ils voulaient aller au Canada et étaient prêts à transmettre des renseignements aux ambassades canadiennes dans les régions concernées afin d’être retenus comme candidats à la réinstallation. 5:64 Human Rights Senator Andreychuk: Just a clarification: You’re saying urban refugees as opposed to camp refugees, if I understand. I know the old system of camps and what rights they have. Mobility is restricted. They don’t get recognition by the host country for movement and work, et cetera. Mr. Casasola: It depends on the country. 18-5-2016 La sénatrice Andreychuk : J’aimerais obtenir une clarification : vous parlez de réfugiés urbains plutôt que de réfugiés vivant dans des camps, si j’ai bien compris. Je connais l’ancien système de camp et les droits conférés aux réfugiés. La mobilité est limitée et le pays hôte n’autorise pas ces gens à se déplacer ou à travailler, et cetera. M. Casasola : Cela varie selon pays. Senator Andreychuk: I’m thinking of Dadaab, of the big camp. How are the urban ones, then? How do they move around? What are their rights? La sénatrice Andreychuk : Je songe à Dadaab, au grand camp. Quelle est la situation en zone urbaine? Qu’en est-il de la mobilité et des droits des gens? Mr. Casasola: The situation varies from country to country. Kenya has an encampment policy. With the five camps in the Dadaab area, they’re supposed to remain in those camps where Kenya is hosting them. In other countries, for example, in the Middle East, Turkey is a good example. They started off with the approach of camps on the borders, but, over time, they allowed many more Syrian refugees to live in urban areas. Again, you’re working in different contexts in different countries in terms of what laws they have in place and what flexibility they’re willing to provide, but most of the world’s refugees are actually living in urban areas. M. Casasola : La situation varie d’un pays à l’autre. Le Kenya a comme politique d’installer les réfugiés dans des camps. En ce qui concerne les cinq camps de la région Dadaab, les gens sont censés rester dans les camps organisés par le Kenya. Dans d’autres pays, par exemple au Moyen-Orient, la Turquie avait commencé à créer des camps le long de sa frontière, mais avec le temps, elle a permis à beaucoup plus de réfugiés syriens de vivre en zone urbaine. Encore une fois, les contextes varient d’un pays à l’autre en ce qui concerne les lois et la souplesse qui est accordée aux réfugiés, mais la plupart des réfugiés du monde vivent actuellement dans des régions urbaines. Senator Andreychuk: Do they have some ID? La sénatrice Andreychuk : Ces gens ont-ils des cartes d’identité quelconque? Mr. Casasola: That’s a good clarification. That doesn’t mean they’re not registered. We, in fact, encourage registration, and every refugee that we would have referred to Canada was already registered with UNHCR. M. Casasola : C’est une excellente question. Cela ne veut pas dire pour autant que ces gens ne sont pas inscrits. Nous encourageons en fait l’inscription, et chaque réfugié que nous avons recommandé au Canada était déjà inscrit auprès du HCR. The challenge with urban environments is that it can sometimes be more difficult to reach out to these refugees because, in a camp, it’s easier to plan programs because they’re all there. You know how many are there. You can figure out how many girls and plan your program, for example, if you’re going to set up a primary school and a program for primary school education for girls. In an urban setting, we’ve had to use different methods to reach out. For example, often we’ll work with refugee outreach workers, so you work with other members of that community to help you find those refugees to get the word out. Le défi associé au milieu urbain, c’est qu’il est parfois plus difficile de communiquer avec les réfugiés. Dans un camp, il est plus facile d’organiser des programmes puisque toutes les personnes concernées sont sur place. On peut les compter. On sait combien il y a de filles et on peut planifier si, par exemple, on veut mettre sur pied une école primaire et un programme d’éducation primaire pour les filles. En milieu urbain, nous avons dû recourir à des méthodes différentes. Ainsi, nous faisons appel bien souvent à des travailleurs qui ont des contacts avec les réfugiés, et nous travaillons avec des membres de la communauté qui nous aident à trouver les réfugiés et à transmettre notre message. We’re having to develop new techniques in the same way that, for example, World Food Programme, in an urban setting, has been moving away from distributing food as an item, grains of rice, and giving out more bank cards, where they can effectively go and buy their own food. It’s a different technique but the same objectives. Nous devons concevoir de nouvelles techniques comme le fait, par exemple, le Programme alimentaire mondial. Ce programme abandonne graduellement en milieu urbain son système de distribution de denrées alimentaires, comme le riz, et donne de plus en plus des cartes bancaires qui permettent aux réfugiés d’acheter leur nourriture. La technique utilisée est différente, mais les objectifs demeurent les mêmes. Senator Ataullahjan: Talking about the refugee camps and our study, Senator Andreychuk had a study about the mandates of UNICEF and UNHCR. We heard that, in Jordan, the refugees are all in camps, while, in Lebanon, they are in urbanized areas. La sénatrice Ataullahjan : Nous parlons des camps de réfugiés dans le cadre de notre étude, mais la sénatrice Andreychuk a mené une étude sur les mandats de l’UNICEF et du HCR. Nous avons appris qu’en Jordanie, tous les réfugiés vivent dans des camps, tandis qu’au Liban, ils sont en région urbaine. 18-5-2016 Droits de la personne 5:65 What I would like to talk about is vulnerable groups, and I specifically want to talk about the young girls. We’ve been hearing stories of how men are driving into camps and getting married to 13-year-olds and how girls are being trafficked. What can we do to help those groups? In what way? It seems like an impossible task, but it’s happening. J’aimerais parler des groupes vulnérables et surtout des jeunes filles. Nous avons entendu des histoires de trafic de filles et de cas d’hommes qui se rendent en voiture dans les camps et se marient à des filles de 13 ans. Que pouvons-nous faire pour aider ces groupes et comment procéder? La situation est incroyable, mais elle est bel et bien réelle. Mr. Casasola: It’s a serious concern for us as well, of course. We’ve been concerned about the situation of refugee children, an Syrian refugee children in particular, because we’ve seen examples of primary school-age children in the workplace, for example, and families using what we would describe as inappropriate coping mechanisms, such as the marriage of young girls. You also see situations where children aren’t leaving their homes. They may leave their homes once per week. The big problem — and you may see it with the Syrian children coming to Canada — is the gaps in education. They’re not attending school. M. Casasola : Nous sommes bien évidemment préoccupés par cette situation également. Nous nous inquiétons de la situation des enfants de réfugiés, et des enfants syriens en particulier, parce que nous avons vu des cas d’enfants du niveau primaire qui travaillent, par exemple, et de familles qui utilisent ce que nous décririons comme étant des mécanismes d’adaptation inappropriés et qui marient leurs jeunes filles. On voit également des situations dans lesquelles les enfants ne quittent presque jamais leur foyer, ne serait-ce qu’une fois par semaine. Le gros problème, et vous le constaterez peut-être chez les enfants syriens qui viennent au Canada, ce sont les trous dans leur scolarité. Ces enfants ne vont pas à l’école. Part of the problem we face is a funding shortfall. Many of the agencies still don’t have the money we need to provide assistance to Syrian refugees at the level we would like to or that they need. We’re oftentimes making difficult decisions. Certainly this is a concern for us, and we’ve made a number of statements and actions, along with UNICEF. I don’t have a specific solution other than the problems we face with the limited financial resources. Certainly it’s on our radar. Cette situation est en partie attribuable à l’insuffisance des fonds. Bon d’organismes n’ont toujours pas l’argent dont ils ont besoin pour aider les réfugiés syriens comme ils le voudraient et répondre à leurs besoins. Nous devons souvent prendre des décisions difficiles. C’est certes une préoccupation pour nous, et mon organisme, ainsi que l’UNICEF, avons fait de nombreuses déclarations et avons mené des actions. Je n’ai pas de solution spécifique aux problèmes, mis à part des ressources financières. Nous sommes certainement au courant de la situation. Senator Nancy Ruth: You said that Canada had given about $150 million — La sénatrice Nancy Ruth : Vous avez dit que le Canada a donné environ 150 millions... Mr. Casasola: To UNHCR so far this year. M. Casasola : ... au HCR cette année à ce jour. Senator Nancy Ruth: Canada had an obligation since 1995 to do gender-based analysis. Were there any strings attached to this $150 million that would work with perhaps the young girls who are married or sent off for an hour or two? Did Canada intentionally ask the UNHCR to spend monies to alleviate this issue? La sénatrice Nancy Ruth : Le Canada est obligé depuis 1995 d’effectuer une analyse comparative entre les sexes. Y avait-il des conditions rattachées aux 150 millions de dollars qui aideraient peut-être les jeunes filles qui sont mariées ou encore sont envoyées passer une heure ou deux avec des hommes? Le Canada a-t-il précisé au HCR qu’il fallait attribuer des fonds pour atténuer ce problème? Mr. Casasola: I’m not sure of the exact breakdown of the $100 million that Canada provided that was specifically tied to Syrian refugees. Certainly Canada is very active in our governance. In fact, I believe they are the vice-chair of our executive committee and will soon become the chair of our executive committee. M. Casasola : J’ignore la ventilation exacte des 100 millions de dollars contribués par le Canada pour le compte des réfugiés syriens. Le Canada est certainement très actif pour ce qui est de notre gouvernance. En fait, je crois que la vice-présidente de notre comité exécutif en deviendra bientôt la présidente. Certainly when they give us funding, there are many questions and strings attached in terms of where they would like it directed and reporting requirements. I’m not sure about the gender-based analysis and whether any of that funding was linked to gender. I know about $10 million was linked to resettlement activities to support our work. I’m not sure about the $90 million remaining. The remaining of the $150 million is also support for UNHCR globally, in terms of all our activities around the world, not just for Syrian refugees. Il est évident que lorsque le Canada nous verse des fonds, il y a de nombreuses questions et des conditions qui y sont rattachées en ce qui concerne l’utilisation des fonds et les exigences en matière de rapport. J’ignore si une partie des fonds était soumise à l’analyse comparative entre les sexes. Je sais qu’environ 10 millions de dollars étaient attribués aux activités de réinstallation en appui de notre travail. Je ne suis pas sûr pour ce qui est des 90 millions de dollars restants. La partie restante des 150 millions de dollars sert à appuyer les efforts du HCR à l’échelle mondiale, c’est-à-dire toutes nos activités qui se déroulent dans le monde, et non seulement pour le compte des réfugiés syriens. 5:66 Human Rights Senator Nancy Ruth: How would I find an answer to my question? 18-5-2016 La sénatrice Nancy Ruth : Comment pourrais-je obtenir une réponse à ma question? Mr. Casasola: We can find out and get back to you. M. Casasola : Nous pourrons nous renseigner et vous revenir. Senator Nancy Ruth: That would be great. La sénatrice Nancy Ruth : Je vous en remercie. You talked about women who had experienced sexual violence and the LGBT community. In those two different communities, of all the people you sent to Canada, what percentage was in each of those categories? Vous avez parlé de femmes qui ont été victimes de violences sexuelles et de la communauté GLBT. Savez-vous quel était le pourcentage des gens que vous avez envoyés au Canada qui faisait partie de ces deux catégories? Mr. Casasola: I’m not sure. There are several stages between our identification and the actual cases that came here. It would be difficult. I can tell you numbers in relation to refugee women at risk. Over 10 per cent of the refugees we identify for all resettlement countries are identified as refugees, women at risk. M. Casasola : Je ne suis pas sûr. Il y a diverses étapes entre le recensement des gens et leur arrivée ici. Ce serait difficile. Je peux vous donner des chiffres quant aux réfugiées vulnérables. Plus de 10 p. 100 des réfugiés que nous recommandons à tous les pays de réinstallation sont identifiés comme étant des femmes vulnérables. One of the challenges is that we have seven different categories when we identify refugees in need of resettlement. We have legal and physical protection needs, survivors of violence and torture, women at risk, medical cases, family reunion, children at risk and a lack of foreseeable alternative durable solutions. Nous sommes confrontés à des défis, dont le fait que nous avons sept catégories différentes qui permettent d’identifier des réfugiés à réinstaller. Nous tenons compte des besoins de protection juridique, des survivants de violence et de torture, des femmes vulnérables, des besoins médicaux, du regroupement familial, des enfants vulnérables et de l’absence d’autres solutions durables. What happens oftentimes with particularly refugee women at risk is that when they’re identified as at risk, they’re oftentimes also identified as having a legal physical protection need. For example, they are a victim of violence, so they might be referred on the basis of a legal physical protection need, or they might be referred on the basis of women at risk. It’s sometimes difficult to track statistically. We know from our global referrals that over 10 per cent of the refugees we’ve been referring to all resettlement countries are women at risk. Bien souvent, lorsque nous identifions des réfugiées comme étant des femmes vulnérables, ces femmes-là sont également désignées comme ayant un besoin juridique de protection physique. Si, par exemple, elles sont victimes de violence, elles pourraient alors être recommandées en raison d’un besoin juridique de protection physique, ou parce que ce sont des femmes vulnérables. Il est parfois difficile de faire le suivi statistique. Nous savons que plus de 10 p. 100 des réfugiés que nous recommandons à tous les pays de réinstallation à l’échelle mondiale sont des femmes vulnérables. Senator Nancy Ruth: The LGBT community could be in more than one of those categories. La sénatrice Nancy Ruth : La communauté GLBT pourrait tomber dans plus d’une de ces catégories. Mr. Casasola: Right, usually legal and physical protection needs, yes. M. Casasola : Tout à fait. C’est habituellement la catégorie du besoin de protection physique. Senator Nancy Ruth: What percentage of those would be female? La sénatrice Nancy Ruth : Quel en est le pourcentage de femmes? Mr. Casasola: I don’t know. It’s an interesting question. We’ve had a lot of support in the Private Sponsorship program in Canada, and the LGBTQ community has been very active, but I honestly don’t know. Part of this is also because IRCC determines admissions, not us. We are at the point of referring the case. After that, it’s up to the resettlement country to decide. M. Casasola : Je l’ignore. C’est une bonne question. Nous avons bénéficié d’énormément de soutien du Programme de parrainage privé du Canada, et la communauté GLBT est très active, mais je ne le sais pas. C’est en partie parce que c’est IRCC qui décide des dossiers, et non pas nous. Nous ne faisons que recommander des dossiers. Ensuite, il incombe au pays de réinstallation de prendre la décision. Senator Ngo: Thank you, Mr. Casasola. The minister just mentioned that all the government sponsorship is based on the UNHCR registrations. Le sénateur Ngo : Merci, monsieur Casasola. Le ministre vient d’indiquer que toutes les personnes prises en charge par le gouvernement ont été choisies à partir de gens inscrits auprès du HCR. Mr. Casasola: Right. M. Casasola : C’est exact. 18-5-2016 Droits de la personne 5:67 Senator Ngo: For private sponsorships, right now, according to the minister, 12,000 people are waiting. Do you think the government position that they cannot hand over governmentsponsor to the private group is for any particular reason, because they are not registered by the UNHCR or what? Le sénateur Ngo : Selon le ministre, à l’heure actuelle, 12 000 personnes attendent des parrains privés. Pensez-vous qu’il y a une raison particulière pour laquelle le gouvernement ne peut céder les personnes prises en charge à des groupes privés? Est-ce parce que ces gens n’ont pas été inscrits auprès du HCR ou pour une autre raison quelconque? Mr. Casasola: One of the interesting things that David Manicom referred to earlier has been this development of the Blended Visa Office-Referred Program, which came out of the 2012 budget, which was small originally. The interest has exploded. There are people who are very much interested in assisting and sponsoring UNHCR-identified cases. M. Casasola : David Manicom a dit une chose intéressante plus tôt, lorsqu’il a parlé du Programme mixte des réfugiés désignés par un bureau des visas, qui était modeste à l’origine et dont la création était prévue dans le budget de 2012. Or, l’intérêt à l’égard du programme est devenu énorme. Il y a des gens qui voudraient énormément aider et parrainer des réfugiés inscrits auprès du HCR. The reason I’ve heard is because sometimes they think we are identifying the most vulnerable, and that interests them; they want to do the most they can. This has provided an excellent mechanism for people to respond. It’s a difficult tension, and I appreciate what the minister said in terms of they are admitting more people. Parfois, ces gens pensent que nous recensons les personnes les plus vulnérables, et c’est justement cela qui les intéresse. Ils voudraient aider le plus possible. Ce programme a fourni un très bon mécanisme pour permettre aux gens d’aider. La situation actuelle est délicate, et j’ai bien compris les propos du ministre lorsqu’il a parlé du fait d’admettre davantage de personnes au pays. The High Commissioner was also in Canada, as I mentioned, and saw this expansion of interest, and we don’t want to cool that interest in the sense of people walking away frustrated from the experience. Le Haut-Commissaire est également venu au Canada, comme je l’ai dit plus tôt, et a observé l’intérêt grandissant. Nous ne voulons pas freiner les ardeurs et nous ne voulons pas que les gens, frustrés par l’expérience, abandonnent. To be fair to everyone, this year, if Canada meets the targets it has set out, it will resettle more refugees than any year ever in its history, going back to the Immigration Act of 1976 when they first set out the fact that there was a refugee program. Pour être juste envers tout le monde, si le Canada respecte les objectifs qu’il s’est fixés cette année, il aura réinstallé plus de réfugiés que dans n’importe quelle autre année de son histoire depuis l’entrée en vigueur de la Loi sur l’immigration de 1976, laquelle a prévu pour la première fois un programme pour les réfugiés. It’s a tension we appreciate, but it’s also something we’re interested in. That being said, I think the way the minister was speaking was to the situation of people who are interested in their family members versus the UNHCR-identified cases, and the Blended Visa Office-Referred Program provides that mechanism. The challenge is to ensure there are enough cases that are in the system, because they also take processing requirements. Some of our cases aren’t easy. I recognize that, but I’m still confident we can succeed. Nous comprenons les tensions et nous nous sentons interpellés. Cela dit, lorsque le ministre a parlé de la situation des gens qui sont préoccupés par des membres de leur famille plutôt que par les gens recensés par UNHCR, il faudrait songer au Programme mixte des réfugiés désignés par un bureau des visas et s’assurer qu’il y a suffisamment de dossiers dans le système, car il y a aussi des exigences en matière de traitement des dossiers. Certains de nos dossiers sont coriaces. Je le reconnais, mais j’ai encore confiance que nous pouvons réussir. Senator Ngo: Is it possible for the private sponsor group to request from the UNHCR names for them to sponsor? Le sénateur Ngo : Est-ce possible pour le groupe de répondants privés de demander des noms des personnes à l’UNHCR en vue de les parrainer? Mr. Casasola: Thank you. That’s a good question. Sometimes we do get approached by private sponsors saying, ‘‘Hey, would you identify cases for us?’’ We make our referrals to government. We deal with confidential information, private information. Even those referrals of those cases that I talked about, the mechanism for the identification of what we called ‘‘humanitarian transfer,’’ where we went through SMS message and such, one of the reasons we had to meet with those refugees and ask them if they wanted to come to Canada was to sign an agreement that they M. Casasola : Merci. C’est une bonne question. Parfois, des répondants privés nous demandent de repérer des dossiers pour eux. Nous faisons des recommandations aux gouvernements. Nous traitons des renseignements privés et confidentiels. Même dans le cas des recommandations dont j’ai parlé, nous utilisions le mécanisme d’identification pour ce que nous avons appelé « transfert humanitaire » et avons envoyé des messages SMS et ainsi de suite. Une des raisons pour lesquelles nous devions rencontrer les réfugiés et leur demander s’ils voulaient venir au 5:68 Human Rights 18-5-2016 would allow us to share that private information. It would be difficult for us to refer cases to individual sponsors and waive that responsibility. Canada, c’est qu’il fallait signer une entente qui nous permettrait de communiquer ces renseignements privés. Il nous serait difficile de recommander des dossiers à des répondants individuels et faire fi de cette responsabilité. What is ideal about the Blended Visa Office-Referred Program is that case has already been approved by a Canadian Foreign Service officer as ready to come to Canada, very much similar to the Indo-Chinese model, when many of the private sponsors were responding to cases that had effectively been pre-approved. In some ways, it would be very difficult for us to refer them directly to sponsors. Le grand avantage du Programme mixte des réfugiés désignés par un bureau des visas, c’est que le dossier a déjà été approuvé par un agent du Service extérieur canadien comme étant une personne prête à venir au Canada, ce qui est très semblable au modèle indochinois, selon lequel bon nombre des répondants privés ont pris en charge des personnes qui avaient été en fait préapprouvées. À certains égards, il nous serait très difficile de céder directement ces dossiers aux répondants. The Chair: Do the privately sponsored need to register with UNHCR? Le président : Les réfugiés parrainés par des organismes privés doivent-ils s’inscrire auprès du HCR? Mr. Casasola: That’s a good question. Of course, it’s not an easy answer. It’s not a requirement under the Immigration and Refugee Protection Act for a privately sponsored refugee to be registered with the UNHCR. M. Casasola : C’est une bonne question. La réponse n’est bien sûr pas claire. La Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés ne prévoit aucune obligation pour ce qui est du recensement par le HCR des réfugiés parrainés par des organismes privés. That being said, within the private sponsorship program, there are two doors — the sponsorship agreement holders and their constituent groups, which would be, for example, the Anglican Diocese of Ottawa, or you have the group of five or more. In Quebec they have a different model, a group of two. Cela dit, le Programme de parrainage privé prévoit deux voies : les titulaires d’entente de parrainage privé et leurs groupes constitutifs comme, par exemple, le diocèse anglican d’Ottawa, et les groupes de cinq particuliers ou plus. Au Québec, le modèle est différent et prévoit un groupe de deux personnes ou plus. For the group of five or more, with the changes in the regulations that I believe goes back to around 2012, it was made a requirement that anybody under the group of five program had to be recognized as a refugee. So not just registered, but recognized. That might be done by the state or it might be done by UNHCR, whoever does that in the respective country. En ce qui concerne les groupes de cinq particuliers ou plus, le règlement a été modifié en 2012, il me semble, de façon à ce que quiconque parrainé par un groupe de cinq particuliers devait être reconnu en tant que réfugié. Il ne fallait non seulement être inscrit, mais également reconnu. Cette reconnaissance pouvait être faite par l’État ou encore le HCR, selon la procédure du pays en question. For this Syrian movement, the challenge with many of the Syrian refugees is that their technical status is asylum seeker in the region, because they have not undergone individual refugee status determination and were not likely going to do that because of our other priorities. What was important was when Minister Alexander said that we’re going to recognize them on a prima facie basis as refugees, and that overcame that hump. Pour ce qui est des réfugiés syriens, le défi était attribuable à leur statut technique de demandeur d’asile dans la région, car ces gens n’avaient pas demandé le statut de réfugié individuel et n’allaient probablement pas le faire en raison de nos autres priorités. Lorsque le ministre Alexander a dit qu’il allait reconnaître de prime abord ces personnes comme étant des réfugiés, ce fut un moment déterminant qui nous a permis de surmonter la difficulté. Senator Omidvar: Thank you very much. It’s always wonderful to hear how wonderfully Canada is doing, and that is true. I want to ask you a question about how well we are doing proportionate to our population vis-à-vis other countries. Are we accepting the most number of refugees based on our population share, or are we somewhere in the middle? I think that’s an important question. Yes, we are accepting more refugees than we have ever done, but I want to put this in some kind of metrics, and I was thinking population share is a good indicator. La sénatrice Omidvar : Merci beaucoup. Je suis toujours ravie d’entendre parler des bonnes actions du Canada, c’est vrai. Je voulais vous poser une question sur la façon dont nous nous mesurons vis-à-vis d’autres pays compte tenu de notre population. Acceptons-nous le plus grand nombre de réfugiés compte tenu de notre population, ou nous situons-nous quelque part au milieu? Je crois que la question est importante. Oui, nous acceptons plus de réfugiés que jamais, mais j’aimerais situer ce chiffre dans un contexte, et je crois que la population est un bon indicateur. Mr. Casasola: Sure. Certainly, 2015 and 2016 — and we measure oftentimes by the cases we’ve referred; we’re trying to measure that. I haven’t done the math, but right now, by M. Casasola : Bien sûr. Pour ce qui est de 2015 et 2016... Nous tentons d’établir des statistiques à partir du nombre de dossiers recommandés. Je n’ai pas fait de calcul, mais actuellement, 18-5-2016 Droits de la personne 5:69 population, I think we would have been the leading among resettlement countries. And I’m talking about resettlement; I’m not talking about the larger question of hosting refugees. In those terms, Canada would pale in comparison to the numbers being hosted by a country like Lebanon, where one in four persons is a refugee. The last I saw, Australia and Norway were actually higher because of their smaller populations and the numbers they were taking in. compte tenu de la population, je crois que nous sommes à la tête du peloton des pays de réinstallation. Je vous parle de la réinstallation, et non de la question plus élargie de l’hébergement des réfugiés. Sur cette base-là, le Canada serait insignifiant par rapport au nombre de personnes hébergées par un pays comme le Liban, ou une personne sur quatre est réfugiée. Dans les dernières statistiques que j’ai vues, l’Australie et la Norvège étaient en tête en raison de leur population plus petite et du nombre de réfugiés accueillis. Since we are in the process of congratulating ourselves, I will congratulate you personally for your leadership in relation to Syrian refugees in the Toronto area, so thank you. Puisque l’heure est aux félicitations, je vous félicite personnellement d’avoir fait preuve de leadership pour ce qui est des réfugiés syriens dans la région de Toronto. Merci. Senator Omidvar: Let me ask the question differently: In terms of absolute numbers, the United States actually takes in the most. La sénatrice Omidvar : Permettez-moi de présenter la chose sous l’angle du volume : ce sont bien les États-Unis qui accueillent le plus grand nombre de réfugiés. Mr. Casasola: Absolutely. If we were using the analogy of selling books, they are Chapters-Indigo. They receive somewhere in the neighbourhood of 75,000 or 85,000. Not only are the numbers important, but they invest a lot overseas and make things happen. M. Casasola : Absolument. Si on fait la comparaison avec des librairies, c’est Chapters-Indigo. Les États-Unis accueillent entre 75 000 et 85 000 réfugiés. Les chiffres sont certes importants, mais il faut également reconnaître que les États-Unis investissent des sommes énormes à l’étranger et réussissent à faire bouger les choses. When you have, effectively, such economies of scale, I think the United States deserves a lot of credit, not just for the investments they make overseas in the selection of refugees, but also, even though they have such an over-preponderance of the numbers they take compared to other countries, they’re very good to work with other countries, including Canada and other countries, to develop consensus on how they’re going to work together. Compte tenu des grandes économies d’échelle, il faut reconnaître les efforts des États-Unis : non seulement les investissements consentis à l’étranger dans la sélection des réfugiés, mais également le fait que, malgré le grand nombre de réfugiés acceptés par rapport aux autres pays, les États-Unis réussissent fort bien à collaborer avec d’autres pays, dont le Canada, afin d’établir un consensus sur la façon de procéder. One of the realities of why we focus Canada on the resettlement of Syrian refugees from Lebanon and Jordan was the reality that the United States had not finished completing its embassy in Beirut. As a result, American officials weren’t able to work there, so Canada fit that niche. So you see practical coordination. Because the United States was able to cover Turkey, Canada was asked to work in Jordan, Lebanon, et cetera. We work that way among resettlement countries. L’une des raisons pour lesquelles le Canada a occupé un rôle central dans la réinstallation des réfugiés syriens du Liban et de la Jordanie, c’était que les États-Unis n’avaient toujours pas fini de construire leur ambassade à Beyrouth. Par conséquent, le personnel américain ne pouvait pas y travailler. Le rôle était tout indiqué pour le Canada. Il y a eu une coordination pratique. Puisque les États-Unis pouvaient assurer en Turquie, on a demandé au Canada de travailler en Jordanie et au Liban, et ainsi de suite. C’est ainsi que nous collaborons avec les pays de réinstallation. But, certainly, the United States deserves credit. Il faut certainement reconnaître les efforts des États-Unis. The Chair: Thank you very much. I have a couple of other questions. It’s been very insightful. I appreciate that. Le président : Merci beaucoup. J’ai quelques autres questions. Je vous remercie de tous les renseignements fournis. How do Canada’s resettlement policies and programs compare with other countries? Can we learn from other best practices in how we’re doing? How do we really compare with others? Comment les politiques et programmes de réinstallation du Canada se comparent-ils à ceux des autres pays? Pouvons-nous en apprendre des pratiques exemplaires? Comment nous nous comparons à d’autres? Mr. Casasola: It’s interesting you ask that question, because one of the things that’s unique — and I believe the minister referred to it — is the private sponsors of refugees program. This is a unique mechanism. There are similarities; for example, the M. Casasola : Vous posez une question pertinente, car l’une des choses qui distinguent le Canada, et il me semble que le ministre en a parlé, c’est le Programme de parrainage privé, qui est unique. Il existe des programmes semblables, par exemple le 5:70 Human Rights 18-5-2016 Priority Three program in the United States or the special humanitarian program in Australia. But nothing is as open and has as great an involvement of the public as the private sponsored program. programme américain Priority Three ou le programme humanitaire spécial de l’Australie. Mais rien n’est aussi ouvert ou participatif que le Programme de parrainage privé. There’s a lot of interest in terms of how can we export that. There’s tremendous interest in the privately sponsored program. We hosted a group of Canadian NGOs that went to Brazil in February of this year to basically look at this as an opportunity, because we have countries in South America where the government may make available potential spaces, but we’re finding solidarity in the cities themselves. They may not be the scale of the Canadian program, but in terms of the ability to engage society and potential interest, this program is seen as a potential model. Bon nombre d’acteurs voudraient exporter notre programme. On s’intéresse vivement au Programme de parrainage privé. Nous avons accueilli un groupe d’ONG canadien au Brésil en février pour examiner cette possibilité, car les gouvernements de certains pays de l’Amérique du Sud pourraient offrir des places, mais on retrouve également de la solidarité dans les villes. Ces efforts ne se dérouleraient pas forcément à une échelle aussi grande que le programme canadien, mais le programme est perçu comme un modèle possible pour ce qui est de faire participer la société et mettre à profit l’intérêt des gens. The Migration Policy Institute put out a report in December that looked at the applicability of the privately sponsored program in Europe. It’s something we’re interested in. Part of the privately sponsored program is the numbers but also that receptivity — the community engagement. So we see value in terms of the program as an example to others. Le Migration Policy Institute a publié un rapport en décembre portant sur la viabilité d’un programme de parrainage privé en Europe. Nous nous intéressons à la question, en partie en raison des chiffres, mais également en raison de la réceptivité, de la participation communautaire. Nous pensons que le programme est intéressant, car il peut servir d’exemples à d’autres. There is the sharing of practices. One of the things that Canada has done well and that New Zealand is working on is the establishment of benchmarks in how we determine success. They’re just starting this way, and that’s a helpful conversation. We can’t expect all resettlement countries to do things the same way. They have different legal structures, different opportunities and different assets. But we can try to determine what they are trying to achieve. Canada has been on that road, as has New Zealand. That’s something we’re looking at in terms of trying to take advantage of this to export to other countries. Il y a également la mise en commun des pratiques. Le Canada a bien fait à cet égard, et la Nouvelle-Zélande s’y applique, c’est-àdire l’établissement de références permettant de mesurer la réussite. La Nouvelle-Zélande commence à le faire, et le dialogue est utile. On ne peut s’attendre à ce que tous les pays de réinstallation procèdent de la même façon. Les cadres juridiques sont différents, les possibilités et les avantages se présentent différemment. Nous pouvons néanmoins tenter d’établir des objectifs. Le Canada est sur la bonne voie, comme la Nouvelle-Zélande. Nous travaillons là-dessus afin d’en profiter et d’exporter le modèle vers d’autres pays. Senator Ngo: Are the Syrian refugees being treated differently from those from other countries because of the situations we have? I’ve heard that in Burundi, they are waiting to be processed, but so far, there’s nothing from UNHCR. Could you tell me a little bit about the two? Le sénateur Ngo : Est-ce que la situation actuelle fait en sorte que les réfugiés syriens sont traités différemment des autres réfugiés? J’ai entendu dire que les réfugiés du Burundi attendent qu’on traite leur demande, mais qu’à ce jour, l’UNHCR n’est pas encore intervenu. Pourriez-vous me parler un peu de ces deux cas? Mr. Casasola: Sure. Among the Burundian refugees, there are effectively different populations: There are those who have escaped the recent violence in that country, and we’re not thinking of resettlement of that population. They’re in the early stages of a terrible situation, but we’re hoping they can go home. M. Casasola : Bien sûr. Parmi les réfugiés burundais, il y a effectivement différents groupes : il y a ceux qui ont fui les récentes éruptions de violence au Burundi, et nous n’envisageons pas de réinstaller cette population ailleurs. C’est le début d’une crise terrible qui sévit là-bas, mais nous espérons que ces gens-là pourront retourner à la maison. Canada took a large number of Burundians as part of a multiyear commitment it made to refugees from the Great Lakes region — primarily Congolese but some Burundians. There has been a protracted Burundian refugee population in Tanzania and some other countries in the region from which we’ve been selecting refugees. Le Canada a accueilli un grand nombre de Burundais dans le cadre d’un engagement pluriannuel envers les réfugiés de la région des Grands Lacs — principalement des Congolais, mais aussi des Burundais. Des réfugiés burundais sont en exil depuis un bon moment en Tanzanie et dans d’autres pays de la région desquels nous acceptons des réfugiés. While Canada has selected many more Syrian refugees, it still has maintained those commitments and you still see the arrival of Congolese and Burundians. In fact, I’ve seen the numbers, which I don’t believe are public yet, but once you see the number of Même si le Canada a accueilli davantage de réfugiés syriens, il n’a pas abandonné cet engagement et il continue à accepter des réfugiés congolais et burundais. En fait, j’ai vu les chiffres, mais je ne pense pas qu’ils aient été rendus publics encore. Il suffit de voir 18-5-2016 Droits de la personne 5:71 arrivals in 2015, you’ll see the same program that Canada had before for resettlement with the Syrian numbers topped on but not at the expense of. le nombre d’arrivées en 2015 pour comprendre que le Canada a poursuivi le programme de réinstallation en place, et que les réfugiés syriens n’ont fait que s’ajouter aux autres; ils ne les ont pas remplacés. The challenge that many of the people — and I shouldn’t speak for them — but it has been the sense of the processing times and how long it can take. Je ne devrais pas parler pour eux, mais ce qui embête bien des gens, c’est le délai de traitement et les temps d’attente. One of the real drivers of this conversation and this concern is the reality that there are more refugees in need of resettlement than we have available places. We go through an exercise every year of the 15.1 million refugees in the world who are of concern to us. We’ve estimated that over 1 million are in need of resettlement. But we receive from governments collectively — I used to say 86,000 spaces, but it’s more now because Canada has given us more. And the United Kingdom has made a commitment to 20,000 refugees by 2020. The number is larger, but it doesn’t keep up with the 1 million. There are, unfortunately, many more refugees in need of a solution. Ce qui explique entre autres ces délais, c’est qu’il y a plus de réfugiés en attente de réinstallation qu’il n’y a de places pour les accueillir. Chaque année, nous évaluons la situation des 15,1 millions de réfugiés dans le monde qui nous préoccupent. Selon nos estimations, plus d’un million d’entre eux doivent être réinstallés. Tous les gouvernements réunis mettent à notre disposition... autrefois, c’était 86 000 places, mais c’est plus maintenant avec la contribution bonifiée du Canada. Et le Royaume-Uni s’est engagé à accueillir 20 000 réfugiés d’ici 2020. Il y a plus de places, mais nous sommes tout de même loin du million. Malheureusement, il y a encore beaucoup de réfugiés en attente d’une solution. The other driver of this conversation is the fact that we are not doing well with the other solutions. About 2004 or 2005, about 1 million refugees were returning home every year. In 2014, only 128,000 were able to take advantage of voluntary repatriation. These are the big problems where refugees are in need of solutions. Il y a aussi le fait que les autres options ne nous réussissent pas très bien. En 2004 ou 2005, environ un million de réfugiés étaient en mesure de revenir chez eux chaque année. En 2014, seules 128 000 personnes ont pu bénéficier d’un rapatriement volontaire. Ce sont les principaux facteurs qui font qu’il y a des réfugiés en attente d’une solution. The Chair: I’m always seeking a few clarifications. You say that, under the convention, we’re doing well, but I’m looking at benchmarks. Articles 17 to 19 of the convention address employment. We need this on the record, so I’d like to outline more detail of the provisions of the 1951 convention relating to employment and social assistance. We’re doing well, you’ve said, but are there benchmarks? Le président : J’aime toujours demander certaines précisions. Vous dites que selon la convention, les choses vont bien, mais j’aimerais qu’on se penche sur les objectifs-repères. Les articles 17 à 19 de la convention portent sur l’emploi. Il faut que ce soit consigné au compte rendu, alors j’aimerais qu’on examine plus en détail les dispositions de la convention de 1951 concernant l’emploi et l’aide sociale. Vous dites que les choses vont bien, mais quelles sont les cibles à atteindre? Mr. Casasola: I think actually Canada has a reservation under that article, but I can check to be sure. M. Casasola : En fait, je crois que le Canada a un droit de réserve en vertu de cet article, mais je vais devoir le vérifier. Canada makes available opportunities as permanent residents. They have opportunities for employment like any other permanent resident. I don’t think we’ve had any concerns in relation to the question of employment for refugees. Le Canada leur offre des possibilités d’emploi au même titre que tous les autres résidents permanents. Je ne crois pas que la question de l’emploi pose problème pour les réfugiés. I think there has been debate about whether the model makes sense. You can see among the Syrian refugees this challenge of whether they should focus on language training in the short term or focus on employment, but certainly employment is made available as an opportunity the same way as to any other permanent resident in Canada. Je pense qu’on s’interroge surtout sur la pertinence du modèle. À court terme, les réfugiés syriens sont placés devant le dilemme d’apprendre la langue ou de se trouver un emploi, mais ils ont accès à des offres d’emploi, tout comme le reste des résidents permanents au Canada. Senator Cordy: You said that fewer people are able to be repatriated to their homeland. Your hope would be that if people wish to go back to their homeland, they would be able to. Is it a trend that fewer people are able to return? La sénatrice Cordy : Vous avez dit que moins de gens avaient la possibilité d’être rapatriés vers leurs pays d’origine. Vous souhaiteriez que les gens puissent retourner chez eux si c’est ce qu’ils veulent. Est-ce une tendance qu’on a observée, c’est-à-dire que moins de gens sont capables de retourner chez eux? 5:72 Human Rights 18-5-2016 Mr. Casasola: I think there are several trends going on. One is the reality of protracted refugee situations, and more and more refugees are in protracted situations. The last I heard was that if you became a refugee today, you could expect to be a refugee for the next 17 to 20 years. Part of that is a symptom of the fact that we have conflicts that are not being resolved. M. Casasola : Je crois que plusieurs tendances peuvent être observées. Il y a entre autres la réalité des réfugiés qui sont exil depuis longtemps, et ils sont de plus en plus nombreux à se trouver dans cette situation. Selon les dernières statistiques que j’ai vues, une personne qui devient réfugiée aujourd’hui peut s’attendre à le demeurer pour les 17 à 20 prochaines années. C’est en partie un symptôme des conflits qui ne se règlent pas. It’s a challenge for us. One of the senators gave the example of Dadaab camp. Kenya, which has hosted a Somali population since in the early 1990s, sees the attention given to Syrian refugees, and they say, ‘‘What about this population? When will they see a solution?’’ So it’s a challenge we work with. Unfortunately, in our role as humanitarians, we don’t work out peace processes. Cela pose un défi pour nous. Un des sénateurs a donné l’exemple du camp de réfugiés de Dadaab. Le Kenya, qui accueille des réfugiés somaliens depuis le début des années 1990, voit l’attention accordée aux Syriens et se dit : « Qu’en est-il de cette population? Quand aura-t-on une solution pour elle? » C’est donc une situation difficile avec laquelle nous devons composer. Malheureusement, notre travail est de nature humanitaire; nous ne pouvons pas rétablir la paix dans ces pays. The other challenge is the problem of the increased number of emergencies. In addition to these protracted populations, the number of emergencies has increased throughout a number of countries: South Sudan, the Central African Republic, Congo and many more. There is also the Syrian situation and Yemen, of course. Ce qui complique aussi les choses, c’est le nombre accru de situations d’urgence. En plus des populations en exil, le nombre de situations d’urgence a grimpé dans différents pays : le Soudan du Sud, la République centrafricaine, le Congo et bien d’autres. Il y a aussi la Syrie et le Yémen, bien sûr. We’re struggling with many different emergencies at the same time that we’re dealing with the protracted issue, so we run into the reality that, while we have never received as much money from the international community as we have before, it’s not keeping up with the need because of the situation we’re in globally. Nous devons jongler avec de nombreuses situations d’urgence, en plus d’avoir à trouver une solution à l’exil des populations. Donc, même si nous n’avons jamais reçu autant d’argent de la communauté internationale, ce n’est pas encore assez pour suffire à la demande globale. The Chair: Thank you very much for appearing before us today. We really appreciate it. It’s added to our study. Hopefully, we’re going to be in Toronto and Montreal in the next couple of weeks — and other spots — to continue our hearings. We are looking at this through a human rights lens, and we appreciate your comments, Mr. Casasola. Thank you. Le président : Merci beaucoup d’avoir témoigné devant nous aujourd’hui. Nous vous en sommes très reconnaissants. Ce sera incorporé à notre étude. Nous devrions être à Toronto et à Montréal au cours des prochaines semaines — et ailleurs — afin de poursuivre nos audiences. Nous étudions la question sous l’angle des droits de la personne, et nous apprécions vos commentaires, monsieur Casasola. Merci. Mr. Casasola: Thank you for having me. M. Casasola : Merci de m’avoir reçu. (The committee adjourned.) (La séance est levée.) APPEARING Wednesday, May 18, 2016 COMPARAÎT Le mercredi 18 mai 2016 The Honourable John McCallum, P.C., M.P., Minister of Immigration, Refugees and Citizenship. L’honorable John McCallum, C.P., député, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté. WITNESSES TÉMOINS Wednesday, May 11, 2016 Le mercredi 11 mai 2016 Refugee 613: Réfugié 613: Louisa Taylor, Director. As individuals: Louisa Taylor, directrice. À titre personnel: Witness 1; Témoin 1; Witness 2. Témoin 2. Immigrant Services Association of Nova Scotia: Gerry Mills, Director, Operations (by video conference). Immigrant Services Association of Nova Scotia: Gerry Mills, directrice, Opérations (par vidéoconférence). Wednesday, May 18, 2016 Le mercredi 18 mai 2016 Immigration, Refugees and Citizenship Canada: Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada: David Manicom, Associate Assistant Deputy Minister, Strategic and Program Policy Sector; David Manicom, sous-ministre adjoint délégué, Secteur des politiques stratégiques et des programmes; Dawn Edlund, Associate Assistant Deputy Minister, Operations; Dawn Edlund, sous-ministre adjointe déléguée, Opérations; Corinne Prince St-Amand, Director General, Integration-Foreign Credentials Recognition Office. Corinne Prince St-Amand, directrice générale, Intégration-Bureau d’orientation relatif aux titres de compétences étrangères. United Nations High Commissioner to Refugees: Michael Casasola, Resettlement Officer. Available on the Internet: http://www.parl.gc.ca Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés: Michael Casasola, administrateur chargé de la réinstallation. Disponible sur internet: http://www.parl.gc.ca