PROJET PPUI A LA CONSERVATION ET LA OESTION WRABLE DE BIODWERSETE
DANS TRIDOM CONGO (HIE)

 



LE FORESTIER 
1 MESSOK-DJA

.,





 

1" .. -Vnum. M. .(anmk 4?

 

Mai 2018

i!

Table des matieres
ACRONYMES..„............„„.„........„...................„..„............„..........„,...„....,..........................„.............1

CONTEXTE....„....................„..„........„.............................„............................................„„...........,.......1

i

ETUDE CARTOGRAPHIQUE DU MASSIF FORESTIER IVIESSOK-DJA„ ................................... 2

1.1.

LOCAL[SATION ............................................................................................................................... 2

1.2.

DELIIV]lTATION.„„ ............. „„ .......... „„ ............ „ .......... „ ......... „ ..................................................... „ 2

i

ETUDE D'lNVENTAIRES DES GRANDS MAMMIFERES .................. „ ......................................... 5

1.1.

EFFORT D'ECHANTILLONNAGE.„ ,........ „„ ............ „.,.„ ,........,.................. „ ..... „ ......... „ .......... „ ........ 5

1.2.

HABITATS ........,. „ ..................... „ ,........... „ ........... „ ,... „ ................. „„ .................. „ ................. „ ...... 5

1.3.

ABONDANCE ET DISTRIBUTION SPATIALE DE LA FAUNE .................. „ ............... „ ......... „ ............ „..„ 6

 =3±2±

1.4.

[!:

LES GRANDS SINGES.„..„ ........... „ ..... „ ..... „ .......... „ ......... „„...„..„ ................. „„ .............. „... 8

EVOLUTION DE L'ABONDANCE DES ESPECES PRIORITAIRES: GRANDS SINGES ET ELEPHANTS ....... 11

ETUDE ECOLOGIQUE„ ....................... „ ........................ „ ...................... „..„ ............,.................... 13

2.1.

FORMATIONS VEGETALES ................................... „ ....................................,................. „ ................ 13

2.1.1.

FORET DENSE HUMIDE SEMPERVIRENTE

2.1.2.

FORETS MARECAGEUSES ........... „

2.1.3.

FORETS A GILBEFITIODENDRON

2.1.4.

FORETHUMIDE DE MONTAGNE

2.1.5.

FORETS SECONDAIRES

2.2.
2.2.1.

2.2.2.
2.1.

EL

PRODUITS FORESTIERS NON LIGNEUX ........................................... „ .............................................. 15
INVERTEBRES ...... „ ........................

VERTEBRES
ACTlvrTES ANTHROp]QUEs .........,.... „ ......... „ ........ „ ,...................,.........,......... „...„ ...... „ ..............., 24

ETUDE Soclo-ECoNOMiQUE ET IvilsE EN aEuvRE Du CONSENTEMENT, LiBRE.

INFORME ET PREALABLE (CLIP) ............... " ....... „ .................... „ ..................................................... 25

3.1.

LES COIVIMUNAUTES CIBLES ................................................................................. „ ....................... 25

3.2.

UTILISATION DES RESSOURCES NATURELLES PAR LES COMMUNAUTES VILLAGEOISES .................. 27

3.2.1
3.2.2
3.2.3

3.2.4
3.2.5
3.3.

rAGRlcuLTURE
LA CUEILLETTE ET LE RAMASSAGE
CHASSE ............,...............

PECHE
L'ORPAILLAGE AFITISANAL.„ ....... „„ ....... „u„
IVIISE EN CEUVRE DU CLIP ......,.............................................. „ ....... „ ....... „.„ ................................. 28

2

 ACRONYMES
CLIP :

Consentement Libre, Inform6 et pr6alable des populations

CV :

Coefficient de

E:

Est

ETIC :

Espace Tridom lnterzone congo

FM :

Les fotets mafecageuses

FMSFA :

. Les forets mixtes a sous-bois ferme avec les arbustes

FMSFL :

Les forets mixtes a sous-bois ferm6 avec les lianes

FMSFM :

Les fotets mixtes a sous-bois ferme avec les marantac6e

FMSO :

Les fotets mixtes a sous-bois ouvert

FSA :

Les forets secondaires adultes

FSJ :

Les fotets secondaires jeunes

GILB..

lies forets a Gilbertiodendron dewevrei

Kin :

Kilometre

LAB :

Lutte Anti-Braconnage

MEFDD :

Ministere de l'Economie Forestiere et du D6veloppement Durable

N :

Nord

PFNL

Produit Forestier Non Ligneux

PN :

Parc National

PPAT :

plan particulier d'Am6nagement du Territoire

SEFYD:

Societ6 d'Exploitation Forestiere YUAN DONG

SIFCO :

Socjet6 lndustriel et Forestiere du congo

SNAT :

Schema National d'Amenagement du Territoire

TRIDOM :

Tri-nationale de Dja-Odzala-Minkebe

UFA :

Unite Forestiere d'Amenagement

\/\/\/VF :

Fonds Mondial pour la Nature

 Contexte
L'espace TRIDOM CONGO a une vieille tradition de d6veloppement articul6e autour des

activites des plantations de cacao et de palmiers a huile, de ['exploitation forestiere et
tecemment de ['exploitation miniere, qui constituent de bons rideaux defensifs en faveur de
la conservation de la biodiversite, particulierement lorsque ces activit6s sont men6es de
maniere integtee.

alheureusement, la non durabilit6 de ces poles de d6veloppement, cr66s pour la
•;:;:.I`l,:i;
circonstance et attirant une population additionnelle tout azimut, a entrains une augmentation

exponentielle du braconnage de I'616phant pour I'ivoire, du trafic efffene de la viande de

brousse, de I'6mergence du con flit Homme - Elephant, de l'installatjon des scieries pirates
transfrontalieres, de la renaissance des echanges commerciaux par trocs (cas du cacao).
-LepaysagetransfrontalierTRIDOM(laTrinationaledeDja-Odzala-Minkeb6)dontlacr6ation
en 2005 avait 6t6 motiv6e par l'objectif de maintenir les fonctions et [a connectivite
6cologiques clans la region ; et de garantir la conservation a long terme du paysage d'aires

proteg6es voisines. Les etudes recentes fealis6es clans le TRIDOM ont confirms l'existence
de mouvements migratoires d'6Iephants entre le Congo, le Gabon et le Cameroun. Dans ce
contexte, le Fonds Mondial pour la Nature (\/\/\/VF) et le Ministere de I'Economie Forestiere et
du Developpement Durable (MEFDD) executent a travers un accord de collaboration, un
projet conjoint intitul6 «Projet de conservation de l'Espac6 TRIDOM lnterzone Congo »
(ETIC).

Cette interzone au Congo de 21 000 kin, riche en biodiversit6, a 6t6 le sujet d'un groupe de
travail restreint, sous la mouvance du GEF-TRIDOM CONGO, afin d'6Iaborer un Pie-plan
d'affectation des terres du segment TRIDOM Congo, Ce pre-plan, clans le contexte du
Schema National d'Am6nagement du Territoire (SNAT), se decline en Plan Particulier
d'Amenagement du Territoire (PPAT) TRIDOM Congo.

Deux ateliers d'adoption avec amendements dudit PPAT se sont tenus successivement au
cours du deuxieme trimestre de 2011. Au cours de ces reunions, l'espace occup6 par le
massif forestier de Messok-Dja, d'une superficie estim6e a 1450 km2 a 6t6 inscrit comme aire
protegee a retenir clans le cadre de ce PPAT TRIDOM Congo. Cette affectation s'est faite sur
la base des diverses reconnaissances et inventaires tealis6es par le programme MEFDDEVVWF-ETIC.

Ce document est un resume de differentes 6tudes men6es clans le cadre dudit projet. 11 met
en relief le haut potentiel de la biodiversite du massif forestier de Messok-Dja, qui conforfe la
possibilite de cfeation d'une aire prot6gee. S'agissant de I'6tude socio-6conomique et le
processus CLIP mis en ceuvre, la perception des communaut6s vis-a-vis et leur pleine
implication clans la gestion des ressources naturelles, va clans le sens de l'adhesion.

 I.

Etude cartographique du lvlassifforestier Messok-Dja

1.1.

Localisation

Les limites proposees du massif forestier de Messok-Dja ont 6t6 definies clans le rapport
d'etude intitul6 « Proposition cartographique des limites de la future aire prot6gee MessokDja». Ce document constitue un apport technique de reference clans le projet de cteation de
l'aire proteg6e clans le massif forestier de Messok-Dja.
Le massif forestier de Messok-Dja a une superficie de 145 815 ha.11 chevauche entre deux
Unites Forestieres d'Am6nagement :
L'UFA Jua-lkie (5740 Km2) attribue a SEFYD, une societe forestiere chinoise de droit

congolais avec un chevauchement de 924 km2 ;
-

l'UFA de Tala-Tala (6211 Km2) a SIFCO, une entreprise forestiere libanaise de droit

congolais, avec un chevauchement de 521 km2.
La zone d'etude est limit6e au Nord par la riviere Dja et contigue au Parc National de Nki au
Cameroun. Ci-dessous la carte de localisation de Messok-Dja :

i4ej!a.a.E

i&r3gcrs

14.imaE

1+t5 0.a?E

C8Irte \ .. Localisation de Messok-Dja

1.2.

D6limitation

Ainsi, au terme de la digitalisation les definitions propos6es de I'aire prot696e de MessokDja, nous proposons les limites suivantes :

2

 Au nord
Par la riviere Dja jusqu'a la confluence avec la riviere Yuwe, puis la remont6e de cette riviere
jusqu'a la frontiere physique du Congo -Cameroun ; ensuite cette frontiere situ6e sur la ligne
de partage des eauxjusqu'au point 1 (E : 14,29338° / N : 2,171481°).

A l'Ouest.
Par le cours d'eau, depuis la frontiere point 1 (E :14,29338° / N :2,171481°) jusqu'a sa

confluence avec la riviere Mouamakoma, point 2 (E :14,30249°/ N : 2,140513°) puis en

remontant le cours jusqu'au con fluent situ6 a la riviere droite, de la, on remonte le cours de
cette riviere jusqu'a sa tete de source situee au point 3 (E 14,2946° /N :2,060968°), puis par
droite situ6 au sud g6ographique I.usqu'au point 4 (E : 2,043966°/N :14,29581 a), puis on suit
le cours de cet affluent jusqu'a son point de rencontre avec la riviere Loa point 5 (E :
14,34257° / N :2,033036°), puis on remonte le cours de la Loajusqu'au point 6 ( E :14,35623'°/
N :1,925256°), puis par une droite jusqu'au point 7 (E :14,37019° / N :1,914326°).

Au sud
Du point 7 (E : 14,37019° / N : 1,914326°), situe sur la tete de source de la riviere Mayebe,
puis en suivant le cours de cette riviere en passant le point 8 (E : 14,45156°/ N : 1,851783°)
et le point 9 (E : 14,4889° / N : 1,822333°), puis en remontant le cours de I'affluent situe sur
la rive droite depuis le point 9, I.usqu'au point 10 (E :14,53323°/ N :1,806546°). De la par une

droite jusqu'au point 11 (E : 14,59335°/N : 1,839335°) situe sur la tete de source de la riviere

i/.be, puis le cours de cette riviere en passant par le point 12 (E : 14,59942°/ N : 1,854515°)
situe sur la Mayebe. De la, on remonte cette riviere jusqu'au point 13 (E : 14,63039°/ N :
1,871517°). De la on remonte l'affluentjusqu'aux sources situ6es au point 14 (E : 14,66075°/
N : 1,893984°), puis par une droite jusqu'au point 15 (E : 14,69354°/ N : 1,897628°) situe sur
la riviere Elologa,

A I,Est
Du point 15 (E :14,69354°/ N :1,897628°), on remonte le cours de la riviere Elologa jusqu'au
point 16 (E 14,665 /N 01\,951062), puis une droite jusqu'au point 17 (E :14,69262° / N :
1,947115°), puis on suit le cours du confluent de la riviere Zouoba ensuite la riviere Zouoba
jusqu'au, point 18 (E °14,71631° / N :1,993871°), puis par une droite jusqu'au point 19 (E :

14,72521 a/N :2,0344760), ensuite on remonte l'affluent situ6 sur la rive gauche I.usqu'au point
20 (E :14,73141° / 2,056828°) puis le point 21 ( E : 14,75188° / N :2,063292°), ensuite par une
droitejusqu'au point 22 (E :14,76911° / N :2,o72179°).

3

 Carte 2 : : Delimitation propos6e I)out. Messok-Dja

u± : Avec la prise en compte des zones d'usages traditionnelles, au soriir des conceriations
?.ve_c les communaut6s villageoises, impactees par la crfeation de cette aire prot696e, les
limites certainement 5volu5es.

Carte 3 : Occupation du sol

4

 I.

Elude d'inventaires des grands mammiferes

1.1.

Effortd'6chantillonnage

En dehors du transect numero 3 qui a et6 parcouru de moiti6, tous les autres ont 6t6
parcourus en entier. En raison des collines escarp6es de la fotet de Messok-Dja, Ia distance
de parcours mesur6e sur certains transect 6tait sup6rieure a la longueur theorique definie
pour une surface plane. Par consequent un effort total de 134,12 kin a 6te fealise sur les '
transects par rapport a l'effort th6orique pr6vu de 134 kin. Egalement, une distance de 286,77
kin a 6te parcourue sur les recces. La figure 3 presente les trajets suivis par les 6quipes de
terrain lors de la collecte de donnees.
1.2.

Habitats

Plusieurs types de forets et autres paysages ont ete traverses pendant les inventaires. Les .
forets mixtes a sous-bois ferme, ouvert, ferme de lianes et les celles a sous-bois ferm6 de
Marantaceae, couvrent respectivement 78km ; 35km ; 12km et 3km sur la distance totale
parcourue clans les transects. La distance totale couverte par les zones anthropis6es
(affectees par l'homme) represente seulement 0,2% de l'effort total (Figure 1), ce qui traduit
globalement un habitat avec une predominance de couverture forestiere!; cette couverture
forestiere est clans plus de 70% des cas, a sous-bois ferm6.

Cartc 4/ Carte de l'effort d'6chantillonnage accomp[i durant ['illventaire

5

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01010,OZ0'OS0,ZO0,24a,2Ja,e a,7Z

!MllfELtxTrayer±Es

LenEUEur (m} )

77 653 i

iFMa5BFerm£ `

Forat de MarantaEde
Foret dE LJanes Bve€ Rotlns

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74co

Pourcentages (%}
Figiire 1 : Taux de diff6rents types d!Ilabitats tl.avers6s sur les transects

1.3.

Abondance et distribution spatiale de la faune

1.3.1. Les 5!5phants

Sur les transects, 488 indices d'elephants constitu6s de crottes, de restes d'alimentation, de pistes et
d'empreintes ant ae enregistfes. Aussi, 5 carcasses d'6]6phants ont efe decoiivertes pendant la
collecte des donnees. Le taux de rencontre des crottes est de 1,62 crotteckm tandis qu'environ 3,60
signes de presence d'elephants ont efe rencontres par kin rrableau 1 ).

'

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I1_I

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La densite moyenne de toutes les crottes d'elephants clans la foret de Messok-Dja est de 749]75
[523,38 - 1074] crotteckm2. Bans cette densite, si on y extrait la densite des crottes possedant de la
matiere fecales au moment de leur detection, elle est de moitie et correspond a 309,40 [206,38 463,85] crotte/km2 (Tableau 2).

6

 Tablenii 2 : Abondnnce et densitf d'el€phants.

classes
de

CV

crottes
§4 'et §5
Exclus

22,1%

Toutes les
crottes

19,87%

Densife des crottes

Densite d'el6phants

Abondance des

(Nombre/km2)

(Nombre/km2}

elephants {Nombre)

[IC950/o]

[lc 95%]

309,40

0,18

[206,38-463,85]

[0,12 -0,27]

[lc 95%]
'260

[169 -400]

749,75
[523,38 -1074]

-

±±± : Avec un Taux de d6gradation --96,1 ± 7,536 {Nzooh ct al. 2016a) ; Taux de production --18,07 (Hedges ct al. 2012)

Comparativement au Pare National de Nki (au Cameroun), Ia densife d'elephants de Mes§okDja est inferieure (Nzooh Dongmo et al. 2016a). Elle demeure proche de 0,19 individu/km2,
obtenue clans les forets de Djoua-lvindo (AIIam et al. 2016). Cette densite reste cependant
inferieure a celle de 0,47 individu/km2 obteniie au parc national de Lobeke (Nzooh Dongmo
et al. 2016b).

Le secteur le plus prise par les elephants clans la foret de Messok-Dja, se situe a l'Est otl les
taux de rencontre des crottes oscillent entre 6 et 9,41 crotte/kin (Carte 5). Cette zone de forte
presence d'elephants, possede les plus faibles taux d'indices d'activites humaines. On
constate bien que la distribution des elephants est inversement proportionnelle a la pression
humaine de tout genre. Surtout c'est aussi la zone otl le projet ETIC a focalise ses patrouilles
de LAB dissuasives, afin d]eviter la penetration des braconniers clans le secteur. Le niveau
de pfesence decroit progressivement jusqLi'au nord-Quest otl aucune crotte d'6lephants n'a eta
detectee.

CnL.(e` S : R6pni`tition spatinle des ci'ottes d'615i)houts p.iL` r.ipi]oL't .lug: L.ression§ humflines sun` 1es tl'nusec{s

L'exploitation forestiere menee depuis 2010 clans la partie Quest de Messok-Dja, par la
SEFYD aiirait contribue progressivement a repousser les elephants vers l'Est. En outre, le
front de grand braconnage en provenance de Souanke est la cause un eloignement, sinon
une disparation des elephants clans cette partie Quest. Cette situation lai§se entrevoir des
7

 ar=r!

migrations d'elephants vers ou en provenance du Parc National de Nki. Ces mouvements
sont releves a travers de nombreux points de traversee d'elephant sur la riviere Dja. Aussi
bien en 2013 (Carte 6) qu'en 2016 (Carte 5), I'activite des elephants est resfee concentfee
dams l'Est avec une extension vers le centre.
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-

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om

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Cfli'te 6 : R€partition spnti{lle des ci'otfes d'€lEpliflnts sur leg ti.,insects en 2013

1.3.2, Les grands singes
De tous les nids enregistfes, 194 ont eke reconnus construits par les chimpanzes (38,89%), 303 par
les gorillas (60,72%) et seulement 2 n'ont pu etre attribues a I'une des especes ; soient des taux de
rencontre moyens respectifs de 3,78 nid/kin (total) ; 1,52 nid/kin (chimpanzes) ; 2,25 nid/kin (gorilles) ;
0,01 nid/kin d'inconnus (Figure 2).

FiguL.a 2 : Cflmelnhei'{ i`£par(iss<int ]es poui'centagrs de ni{ls de gi-ands siiiges in`'enloriEs dams Messok-Dja

Le ratio entre les deux types de grands singes montre qu'il y a plus de gorilles i Messok Dia que de
Chimpanz6s.. Ce que d6montre aussi leur d6nombrement estime par l'outil Distance ITableau 5}.

8

 JS

blenn 3 : Sigries de pi.£sence ties gi'ands singes sur les trlinsfcts

Taux derencontremoyens(n/kin)

Especes

Signes observes

Nombre

Trace d'alimentation

25

0,186

0,044

Crottes

44

0,326

0,072

1

0,007

0,007

303

2,246

0,305

Signe de Passage

1

0,007

0,007

Vocalisations

1

0,007

0,007

Total Gorille

375

2,780

0.327

Nids

194

1,518

0,007

10

0,074

0,015

204

1'592

0,017

Crottes

1

0,007

0,287

Nids

2

0.015

0,024

Total GS inconnus

3

0,022

0,286

Trace d'alimentation

25

0,186

0,044

Crottes

45

0,333

0,071

Empreintes

1

0,007

0,007

Signes de Passage

1

0,007

0,007

11

0,081

0,025

Nids

499

3,779

0.465

Total Gros singes

582

4,394

0'472

Empreintes
Gorilles

Nids

Chimpanzes

Vocalisations

Total Chimpanz6

Grands singesinconnus

Grands singes

Erreur Standard

Vocalisation

La densite actuelle des nids de grands singes a Messok-Dja est comparable a celles obtenues clans
les pares nationaux du cofe de Cameroun en 2015 (Boumba Bek et Lobekel28 nid/km2), d'apres les
6tudes de Nzooh Dongmo et al. 2016a et b. Cependant cette densite est superieure a celles obfenus
clans les autres sites voisins nofamment la foret de Djoila-Ivindo (Allam et al. 2016), Ies parcs
nationaux de Nki (193 nid/km2), d'Odzala Kokoua {161 nid/km2, Maisels et al. 2013).

Les densit6s de nids obtenues clans ces sites 6taient : 217 [156 -303] mid/km2 et 128 [85 -193]
nid/km2 respectivement clans les pares nationaux de Boumba Bek et de Nki ; au pare national de
Lobeke, clans la foret de Djoua-lvindo: et clans le pare national d'Odzala Kokoua.
Tableau 4: Densit€ et abondiiuc€ des Grands Sin
Densife de n!ds
{Nombre/km2)

Especes

lIC 950/o]

Densit6 des
lndividus
(Nombre/Km2)

C'V.

[Denstte de nids]

C;.N`

[Densit6
d'individus]

[IC 95%]

-:prg€--.--rfiq..--+I-ap;.

{

Garme

;

i",o¥£'±$9,82  i
55.84

Ensemble
gr8ndssinga§ i

Abondance
Nombre) [IC 95o/o]

!!Zi5-JEL5±L~
287,84

14.16°Za

i

rt,2#!,2ti
0,38[0,25-a,56]

19.87%

13,57%

~ i

9

[r*5£':±£€8I

i

14i9§%
20,44%
14140% .

£438
[i 815 -3 274]
552

J3EL-j2:£L_
2938
122i2-39

 A

La figure 8 montre que les nids de gorilles sont concentr6s clans plusieurs petites poches dissemin6es
independamment des zones de fortes pressions humaines. Quant a la distribution des nids de
chimpanz6s (Carte 7), on observe 2 zones d'activites relativement elevees ; Ia plus grande zone etant
situee clans le nord otl les frequences d'activites humaines sont moindres, et une petite zone de
concentration clans le Sud otl le niveau d'agressions humaines est plus important.

¢±an
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Cai.te 7 : R6 mrtition spatiale (les ni{Is de grands siilges par I.a]}port aux pressiolis liumaines sill. les transects

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Gal.te 8 : R6partition spatiale des nids de cliimpanz6s par rappol.t aux pressions humaines sur transacts

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 +

Cat.te 9 : R6pfli`titiou sL}atia]e des gL`oiipfs de rit]s de graiids singes en 2013

*

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Cfli'te 10 : Sites {1'ohseirmtion des gi'oupes de petits singes sun` les ti'flnsects e€ recces

1.4.

Evolution de l'abondance des especes prioritaires.. Grands singes et Elephants

La comparaison des donnees d'inventaire de 2013 avec celles de 2016 indique une stabilite apparente
des populations de grands singes et des elephants (Figure 3). En revanche, il taut signaler que les
r6sultats publies en 2011 et en 2013 n'ont pa§ ete obtenus avec la meme methodologie de collecte
11

 <J}

+

de donnees. En outre, les parametres de conversion utilises en 2011 et 2013 6tant plus faibles que
ceux utilises en 2016, la conclusion de populations stables reste encore problematique.
On remarquera en outre, que malgte la forte pression sur les 616phants, la population de grands
singes et celle d'elephants n'ont pas connu une variation significative pendant quatre annee (2013 2016)acausenonseulementdeseffortsdeLABmisenceuvre,maisaussigraceaufluxdemigration
des 616phants entre le PN Nki et la foret de Messok-Dj.a.

Figure 3

Evolution de l'abondaiicc dos grallds singes et des 616phants dalis hi for6t {le Messok-Dja de 20]3 a 2016

12

 a
11.

Etude6cologique

Une etude ecologique fealisee en 2013 sous I'impulsion de \/\/\/VF pour apprecier le potentiel

de richesses naturelles clans le massif forestier de Messok-Dja. Cette etude avait pour but
d'evaluer l'importance des services ecologiques dont beneficient non seulement les
populations riveraines mais aussi la conservation.

Les principaux objectifs de cette etude ecologique 6taient : (i) d'6valuer et appr6cier les
ressources existantes clans les fotets ; (ii) d'apprecier le degr6 de dependance des

populations locales aux ressources naturelles et l'impact positif de l'effort de surveillance des
sites particuliers a haute valeur ecologique ; (iii) d'6num6rer les conditions optimales pour
atteindre une gestion durable de Get 6cosysteme.
2.1.

Formationsv696tales

Le massif forestier de Messok-Dja par rapport a son climat equatorial, a un type de v696tation
caracteristique aux fofets humides sempervirentes, avec une strate superieure dominee par
des grands arbres allant jusqu'a plus de 40m de hauteur (Lefouzey, 7985). Au sujet de la
typologie forestiere, des diff6rentes investigations ont permis d'identifier 10 types de
formations v6getales dominantes suivantes :

/
v'
v'
/
/
/
/
/
/

Les forets mixtes a sous-bois ferme avec les arbustes (FMSFA/ ,.
Les forets mixtes a sous-bois ferm6 avec les marantacee (FMSFM) ;
Les forets mixtes a sous-bois ferm6 avec les lianes(FMSFL) ;
Les forets mixtes a sous-bois ouvert (FMSO) ;
Les fofets mar6cageuses (FAO ;
Les forets secondaires adultes (FSA) ;
Les forets secondaires jeunes (FSJ) ;
Les forets a Gilbertiodendron dewevrei (GILB) .,
Les fotets a Raphiales.

En tenant compte des criteres 6cologiques, physionomiques et phytog6ographiques 6tablies
au niveau national et regional, selon la classification dite de Yangambi, ces formations se
regroupent de la maniere suivante :
Formations forestieres ferm6es
/ Foret dense humide sempervirente ;
/ Foret dense humide semi d6cidue (sent.-caduct.fo/fee) ;
/ Fofet dense humide de montagne.
Formations forestieres 6daphiques

/ Foret marecageuse ;
/ Foret periodiquement inondee ;
/ Foret ripicole.
Formation mixte forestiere et gramin6enne ;
/ Formation claire avec strate gramineenne.
2.1.1. Foret dense humide sempervirente

D'un point de vue phytogeographique, cette foret se classe parmi les forets semisempervirentes (VW}/.fe ef a/. 7996), qui sont des formations de transition entre la foret
sempervirente et la fofet semi-decidue.
13

 La physionomie de cette fotet est ties heterogene. G6neralement, sa canopee est
discontinue et les couronnes des arbres jointives et s6par6es a certains endroits. Le sousbois est habituellement dense, constitu6 de grandes herbes appartenant principalement aux
farrii+les des Marar*aceae (Megaphrynium sp, Sarcophrynium schweinfurihianum , Haumania
d_anck?_Imannia ...), des Zjmdiiberaceae (Aframomum giganteum, Costus„.) ct
des
Comelinaceae (Palisota mannii ,... ).

Les grands arbres clans ce massif forestier d6passent les 50 metres de hauteur et composee
d'associations de familles Sterculiaceae, Ulmaceae, lrvingiaceae (K/a/.nedora gabonens/.s,
lyingip gabonensis, lrvingia grandifolia), Mdilaceae (Entandrophragma cylindricum,
Entadrophragma candollei), M.imosaceae (Pentaclethra macrophylla, Pentaclethra
e_etve.Id?analy, Pandanaceae (Panda Oleosa), Sapofaceae (Omphalocarpum procerum)
Combrefaceae (Terminalia superba) ct Sterculiaceae (Tryplochiton scleroxylon) , I.il.iaceae
(Duboscia macrocarpan Fa(haceae (Milletia laurenti), Moraceae (Milittia excelsa)

2.1.2. Forfets maiecageuses

Ces forets sur terre ferme inondable toute l'ann6e, occupent des superficies importantes en
bordure des cours d'eau. On y distingue principalement les forets mafecageuses inondees
en permanence a canop6e ouverte, les forets ripicoles, le long des cours d'eau a canopee
ferm6e et les forets p6riodiquement inond6es de plaines alluviales a canop6e plus ou moins
fermee avec quelques arbres 6mergents. La hauteur des arbres varie entre 15 et 30 metres.
Ces formations sont domin6es par quelques essences specifiques notamment le Bahia

{P.alle.acilia{?),lepadoukd'eau(Pterocarpusosun),leBub.ingadieau(Guibouriiademeuseln,
I'llomba
d'eau
(Pycnanfhus martha//.anus),
Sfercu//.a
suav/.o/acea,
Ie
Limbali
(Gilbertiodendron dewevrelD, le Ftiiho (Uapaca guinensis), eto.
2.1.3. Foiets a Gilbertiodendron

Ce sont des fofets mono-dominantes, composees de Gt./berfi.odendron dewevret. en
peuplements presque purs. Ces forets se rencontrent en zone inond6e ou en bordure des
cours d'eau (fotets ripicoles a Limbali) et parfois sur les terres fermes des plateaux (forets a
Limbali sur terre ferme). Dans ce type de foret, la canopee est tres fermee et le sous-bois est
generalement ouvert.

14

 2.1.4. FQret humide de montagne

Ces forets sont localisees entre la riviere Dja et les sources de la riviere Badekog. Ce§ forets
heterogenes, ont generalement un sous-bois tantot clairseme, legerement arbustif avec la

pfesence des petites touffes de Marantaceae A{aeni.de sp. Parfois le sous-bois est touffu et
compose de Mararitaceae Haumania dankelmaniana ct de Megaphrynium macrostachym
ainsi que de lianes de Man/.aphyfon fu/vwm. La pente clans ces forets peut etre abrupte variant
entre 15 et 30°, ou legerement plat clans les zones de contact entre deux collines. L'espece
dominante au sommet des montagnes est le K/a/-nedoxa gabonens/.s. Le K/a/nedoxa
gabonens/.s joue un role alimentaire essentie[ des grands mammiferes (elephant, gorille,
chimpanze..), a travers §es fruits. La vie petits et de§ moyens mammiferes (potamochere,
hylochere, cephalophes rouges.) est aussi dependante en pame a ces frilits. Ces derniers
utilisent efficacement ce milieu clans le cadre du developpement harmonieux de leur cycle de
vie. L'usage le plus impressionnant est celui qu'on en fait I'elephant qui y installe des
veritables routes comme le montre la photo 1.
2.1.5. Forets secondaires

Ces formations o6cupent les bordures d'anciennes routes d:exploitation forestieres et les

plantations abandonnees pres des villages. Ces zones sont colonisees par les especes
pionnjeres comme le
Parassolier (A#usanga
ce crop ioj des) ,
quli
ferment par endroit des
peuplements
quasiment
purs,
Ie
Mengema {Myrianthus

arboreus , Pychnantus
angolensis (llomba) ou

des

petits

corme

arbres

Haru n gan a

madagascariensis.
Zanthoxilum spp, eto.
Quelques
grands
arbres, conserves lors
du
defrichement,
temoignent de l'existence de l'ancienne foret primaire.

2.2. Produits forestiiers non ligneux
Les produits forestiers non ligneux sont les ressources forestieres autres que le bois d'ceuvre]
tiles de la foret et utilises par les populations pour satisfaire des be§oins divers. On compte

parmi ces ressources, Ies feuilles de deux especes lianescentes (Gnefum
afr/.canum, « Koko », G#efum bucMo/z/.anum), « Nkale ». Les fruits les plus recoltes sont les
Gambeya sp, Landolphia spp, lrving-ia spp, Coula edulis.

15

 Parmileschampignonsnouspouvonsnoterleschampignonsdetermitieres(rermt.fooesapp)
et les girolles des massifs de G/.berf/.odendron dewevref..Les feuilles de Marantaceae

(Megap.Pryniumspp,Sarcophrynium,Thaumatococcussp.)doutlademandeestquotiid.ienne,
sont utilisees pour l'emballage des pains de maniocs et d'autres produits alimentaires

Photo 2 et Photo 3 : Fruits d'lrvingia gabonensis e{ de Coula edulis

Table.iu 5 : Echa iitillon de PFNL observes sur le terrain
Nom local

Nom scientifjque

Ngongo/Makas

Megaphrynium

Sa

macrostachyum

Kana

PartieUtilis6e
Famjlle

Destination

Vente, cuisson des aliments,constructiontoituredecaseetautreusage

Marantaceae

Feuille

Panda oleosa

Pandaceae

Amande

Consommation

lgname

Dioscoreasp

Discoreacea

Tubercule

Consommation

Tondolo

Aframomum spp.

Zingiberaceae

Fruit

Consommation

Ngata

Myrianthus arboreus

Myristicaceae

Fruit

Consommation

Coco

Gnetum spp

Gnetaceae

Feuille

Consommation et Vente

Sem

Tricoscypha abut

Anacacaea

Fruit

Consommation

Payo

lrvingia excelsa

Irvingiaceae

Fruit

Consommation et vente

Rotin / Ngossi

Eremospatha sp

Arecaceae

Tige

Cordage et Vente

Champignons

Plusieurs especes

Plusieursespeces

Champignon

Pek6

Irvingia Gabonensis

lrvingiaceae

Fruit

Consommation et Vente

Gouob

Coula edilis

Olacaceae

fruit

Consommation et Vente

Consommation et Vente

!6

 Faune
2.2.1. Invertebr6s

11 existe une abondante faune d'invertebfes clans la Legion. EIle est ties diversifi6e au regard

des quelques specimens de papillons et d'insectes qui ant 6te observes. Cependant, la
connaissance de cet aspect de la faune n'est pas encore approfondie, faute de sp6cialistes
clans le groupe d'investigateurs. 11 reste n6anmoins constant que la faune d'invert6bfes est
bien connue et beaucoup d'especes de celles-ci (Photo 4 et 5) sont utilis6es par les
communaut6s pour satisfaire des besoins alimentaires.

Photo 4 et Photo 5 : Escargots (Achantina achantina) ct chenilles de sapelli
2.2.2. Verf5brfes

a) Mammiferes

La presence des differentes classes des mammiferes existantes clans la Legion couverte par
les investigations a 6te basee sur les indices de pfesence et les observations directes.
L'attention a 6t6 porfee sur les mammiferes parce que certaines especes d'entre eux
(particulierement les plus grands), subissent une forte pression de chasse pour les besoins
alimentaire mais aussi surtout parce qu'ils portent certaines trophees ties prisees, clans
certaines soci6tes.
En plus des observations directes, les indices de plusieurs autres mammiferes ont 6te
observes au cours de la collecte, pour connaitre le potentiel mammalien du massif forestier
de Messok-Dja. Ces travaux et les observations des patrouilles de surveillance (des gardes
forestiers) en plus des cameras pi6ges, ont permis de se convaincre de la presence clans la
region de nombreux mammiferes terrestres, arboricoles, ou ceux qui affectionnent les milieux
aquatiques et meme ceux qui ont un rythme circadien atypique et qui ne laissent aucun indice
de presence, tel que les animaux appartenant a l'ordre des chiropteres (roussettes, chauvessourjs, etc.).

Ainsi, pour [es mammiferes terrestres en particulier, le condense des informations recueillies
est pr6sente tel qu'il suit :

Les Cercopithecidae
Les petits singes diurnes sont repfesent6s en grande partie le Cercopitheque de Brazza

(Cercopithecus necgletus), la Mor\e couronnee (Cercopithecus pogonias), le hocheur
(Cercopithecus nictitans) , le Moustac (Cercopithecus cephus). I_es Colobes soul represerrfes
par le colobe de guereza /Co/obus guereza/, /e Colobe noir /Co/obus safanas/. Les
]7

 cercocebes sont repfesent6s par le Cercocebe agile (Cercocebus ag/./us) dont une bande
d'une trentaine individus est fegulierement observee en periph6rie de la Clairiere de Libo. A

ce groupe il faut ajouter le Cercocebe (Mangab) a joues grises (Lophocebus albigena),
espece bruyante qui emet des vocalisations sonores ties audibles.
Un fait important est a relever concernant les petits primates clans ce site de Messok-Dja. 11
s'agit de la formation r6currente de groupes multi-specifiques observables a l'interieur des

clairieres et a chaque randonnee en foret. Un apergu de l'6tat des petits primates diurnes
clans la foret est illustre par les photos 6 et 7.

i.E.

`

.

..i.i-:tT`..``.

i-i--=i_-;i`_-_i--.-:-i-_i_:i-.--::=:i:ii:::i
Pongidae
La famille des Pongidae est repr6sent6e par le Chimpanz6 (Pan frog/odyfes frog/odyfes) et
le gorille de plaine de l'Ouest (Gor/.//a gor/.//a gor/.//aJ, Photos 12,13,14,15. Dans le massif

forestier de Messok-Dja le Chmpanz6 ptesente une particularite comportementale. 11 s'agit
de sa ftequentation clans les salines de i/'bo baj; Messok baj. ef Go/om baj; pour boire les

eaux stagnantes contenues clans les mangeoires et aussi pour pr6lever et ing6rer des sels
mineraux dissous et melang6s avec la terre des grands trous creus6s par les 616phants. Ce
comportement de g6ophagie n'est pas signal6 clans les autres sites de conservation dams la
region.

Photo 8 et Photo 9 et Photo 10: Chimpanzes Pan troglodytes troglodytes en pleine activit6 alimentaire clans
Libo ba.I. 1 et Libo ba.i 2

Le deuxieme grand singe qui fait la fiert6 de Messok-Dja est le Gorille de plaine de I'Ouest

(Gory.//a gory.//a gon.//a/. La distribution de cette espece couvre l'ensemble de la zone de
conservation jusqu'a proximite de certains villages p6ripheriques. L'abondance du gorille est
confirm6e par les observations r6currentes de groupes clans les clairieres et dont la taille est
souvent sup6rieure a 10 individus ,. ce qui est un indicateur encourageant.

18

 Photo 11 et Photo 11 et Photo 13 et Photo 14: GI.oLlpes reproducteLlrs et solitaire de gorille visitant la
clairiere de Libo bai

Les Felidae
Sur la base des observations de terrain, les carnivores sont bien ptesents clans le massif
forestier de Messok-Dja. IIs sont representes par deux especes dont le plus spectaculaire et
majestueux, est le leopard (Par]thera pardus/. Ce grand felin ffequente plus les pistes
d'el6phants. On signale que cette espece est l'objet d'une menace 6vidente. Cette menace
est due a sa chasse dont elle fait la victime pour sa peau. Le second reptesentant de ce

groupe identifi6 est le chat dor6 (F6/t.s aura fa/ dont sa presence a 6te r6vel6e clans Messok
ba.I. par les images de cameras pieges (Photo 16 et 17).

Photo 15 et Photo 16 : Panthera pardus et Fells aurata sur la piste d'acces a la saline
Messok-Dja

Les Viverridae
Les genettes, essentiellement arboricoles, occupent 6galemen.t le massif forestier de
Messok-Dja, parmi les genettes identifiees, on cite la genette serva[ine /Ger7effa serva//.na/,
19

 Ia genette tigrine (Geneffa f/.gn.na/. A cela s'ajoute la Civette commune (V/.verra c/.veffa/, la
nandinie(Ivand/.n/.ab/.nofafa/,victimed'unechassepourI'acquisitiondespeauxdestin6esaux

ceremonies rituelles clans les villages p6riph6riques et Mangouste a long museau (Henpesfes
naso).

Les Manidae
Les trois especes de pangolins insectivores, feput6es grands mangeurs de termites sont
presents clans le site. 11 s'agit du Pangolin commun (Phafagt.nus fry.cuapt.s/, du Pangolin a

longue queue (Uroman/.s fefradacfy/a/ et du Pangolin geant (Smufs/.a g/.ganfeaJ.

Suidae
Deux especes sont pfesentes clans le site. 11 s'agit du potamochere (Pofamochoenws porous/
et de L'hylochere (Hy/ochoerus me;.nerfzhagent). Le potamochere, espece facilement
reconnaissable par son pelage rougeatre, est souvent observe sur les pistes d'elephants. 11
a et6 r6vel6 la presence de bandes temporaires d'environ 30 individus fouillant les crottes
d'6Iephants et consommant les fruits au sol humide. L'hylochere, Ie plus grand des suides,
est plus observe clans les clairieres de Messok baj; Go/om baj. et Lt.bo baj., Mecoube/e ba7;
Be/engue baj.. Pour cette espece, la plus grande taille de groupe, observee en 2013, est de
neuf individus.

Photo 17 et Photo 18 : Bandes 9.p_ Po`taappchpe.rp`s pg{cus observ6es si.ir Llne piste d'516phants

d'acces a la clairiere Messok bat

Photo 19 et Photo 20 : Bandes de sept..(07.) ?I c.inq (95) hylochere observees clans les clairi6res d€
Libo ba.i et de Golom bar

20

 '1.

Bovidae
CettefamilleestlamieuxreptesenteedanslemassifforestierdeMessok-Dja.Elleestsurtoiit
domineeparlescephalophesrouges,antilopesdetaillemoyenne(Photo26).Danscegroupe
synthetique, on compte le Cephalophe a front noir (Capfta/ap#urs #jgrt.rows), Ie Cephalophe
de Peters {Cephalophus calljpygus), le Cephataphe a ver\tre blanc_. .(C?ph?lo.phrs
/ewcogasfer), et le C6phalophe a bande dorsale noire (Capha/apfttjs dorsa/;.s). Cephalophe
bleu {Philantomba monticola), Cephalciphe a dos -ianne (Cephalophus sylvicultor).

On note egalement les antilopes a cornes
spirale§ (Photo 27 et 28): le Sitatunga

(Tragelaphus spekej) ct le Bongo (Tragelaphus
ewryceros/. Le Sitatunga est souvent observe en
solitaire clans la totalite des clairieres de MessokDja od il constitue une population ties visible. Le
bongo par contre, grande antilope splendide dont
la robe est marquee par de longues stries
verticales blanches, est surtout pfesente clans le
secteur de la clairiere Belengue ba.I..

Photo 13 et Photo 14 : Sitatunga et Bongo

Le massif forestier de Messok-Dja abrite egalement une importante population de buffles de
foret (Syncerus Gaffer #anws). Ils sont tres visibles clans les clairieres de AifessoA baj. et de
Go/om baj. (Photo 25 et 26).

21

 Elephantidae
L'importance a accorder au massif forestier de Messok-Dja reside, au-dela de toutes autres
considerations clans sa capacit6 d'abriter l'une des especes de valeur universelle, la plus
exceptionnelle a savoir l'616phant de foret (lexodonfa afr7.cana cyc/of/.s/. D6sormais, clans
cette foret, suite aux efforts de conservation (surveillance et monitoring), la taille standard de
groupe d'616phant commence a se stabiliser (Photo 27, 28, 29, 30). On les observe
actuellement soit sur les pistes de migrations, soit clans les clairieres, quils visitent en
groupes de 3 a 5 individus.

Photo 13_3=tL_FP_O_to_ 1^3 et PI.]Pfo 19 et F:hoto. 20_ _: Groupe reprodLlcteurs d'615phant et

solitaires males adultes clans les clairieres d6 Libd et de Messok-Dj`a

b) Reptiles

L'herpetofaune de Messok-Dja est ties peu connue. Toutes fois, on observe quotidiennement

de nombreuses especes appartenant a cette classe.

Les Testulidae
La tortue la plus observ6e est le K/.n/.xys erosa, facilement rep6rable par la couleur de la
carapace brun clair.

Les Varanidae
Cette famille est repr6sentee clans le site par le Varan orn6 (Varanus orr}afus) facilement
reconnaissable le long des rivieres f/.a et la Ouewe par sa coloration noire et jaune.
22

 Les Crocodylidae
La pfesence des crocodiles est tres marquee, le Crocodile du Nil (Crooody/us n/./of/.ous) et le
Crocodile a long museau (Mect.stops cafaphraofus) sont surtout presents sur les troncs
emerges et sur les berges des rivieres D/.a et /a Ouewe otl ils r6chauffent au soleil, 6tal6s sur
le sable ou sur les roches.

Une autre espece plus forestiere, Ie crocodile nain (Osfeo/aemus fefrapsf.s), est observable
clans I'ensemble du site.

Les Viperidae
On y denombre deux especes : la vipere du Gabon (Bi.fi.s gabont.ca) et la vipere nasicorne (Bi.£i.s
nasi.com/.s/ dont la premiere observation clans le site a et6 faite en Novembre 2011.

Les Pythonidae
Le python de Seba (Python sebae) est observe clans une large gamme d'habitats de Messok-Dja.
c)

Oiseaux

A ce niveau, la connaissance de la classe des Oiseaux est incomplete et tres parcellaire,
neanmoins clans la liste des especes les plus communement observ6es figure, en bonne
place, la Cigogne d'Abdim (Ciconia addimii), la cigogne episcopale (Ciconia episcopus), qui

sont des especes a migrations intertropicales. Ce gros oiseau voyageur, remarquable par
son long bee et ses longues jambes, mange les serpents.
En outre, on note clans les clairieres de Mecoubele ba.I. et Perroquet ba.I., la pfesence

quotidienne des bandes de Perroquets jaco (Psittacus erithacus) et de Calaos. On note
6galement la presence de rapaces diurnes le milan des chauves-souris (Macheiramphus
altinus), le Pygargue vocifer (Haliaeetus vocifer), du Palmiste africain (Gypohierax
angolensis), l'Aigle couronn6 (Stephanoetus coranatus). La Pintade noire (Agelastus niger)
est observable sur terre ferme, clans l'ensemble du site.
d) Poissons

En depit de la relative importance que revet ]a peche clans la region, comme pour [es reptiles,
les poissons ou ichtyo-faune de la Legion est tres peu connue. On rencontre pourtant de

nombreuses especes de poissons, a l'observation des abondantes prises de peche (Photo
31 et 32). Seulement, cette connaissance empirique n'est pas suffisante.

Photo 21 et Photo 22 : Poissons pielev6s clans la riviere Dja
23

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I
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Endefinitive,Ieconstat,al'issuedecestravaux,montrequelemassifforestierdeMessok-Dja,est
tresrjcheenbiodiversite,maisplusieurssegmentsdecelle-cisontencoremalconnus.Elleabritedes
especes de valeur univer§ellement exceptionnelle telles que I'elephant et le gorille, qui sont sous la
menace du braconnage.

Des lors, Ia menace qui pese sur cette impressionnante faune sauvage, caracterisee par le
braconnage et le trafic transfrontalier des produits de la chasse, est deja en soit, un mobile qui doit
interpeler les pouvoirs publics sur l'urgence de la conservation et la preservation d'une portion de
cette foret de Messok-Dja, l'un de deniers bastions d'elephants et autres grands herbivores.

2.1.

Activites anthropiques

Parmi les activites humaines notees clans cette foret, on releve les douilles de cartouches,
les pieges a cables metalliques, les campements de chasse, dont ceux lies au grand
braconnage d'elephants. En effet soutenu par le trafic transfrontalier divoire et de peaux de
pantheres, l'abattage illegal des elephants et autres grands mammiferes constitue la
principale menace pour Ia faune de Messok-Dja. La concentration actuelle d'elephants dams
les complexes des clairieres suscite la convoitise des braconniers qui n'hesitent plus a
remonterlariviereDja,pouraugmenterlachanced'abattreplusd'elephants.IIss'organisent
en de grandee expeditions composees de 5 a 10 per§onnes. Ces ennemis de la nature
abattentl'el6phantetextraientrapidementlesdefensesenabandonnantladepouille,comme
le temoigne les images (Photo 33, 34).

24

 ¢.`
`Ji
+,

[llE

Etude sociol6conomique et mise en ceuvre du consentement,
Libre, lnform6 et Pr6alable (CLIP)

3.1.

Les communaut6s cibles

La population de cette zone est faible et tres disseminee. Elle se regroupe principalement clans les

villages et hameaux situes le long des diff6rents axes routiers (Semb6-Ngbala ; Semb6-Souanke).
Cette population est estimee a 23 874 habitants, pour les trois districts feunis (Sembe : 9550
habitants, Ngbala : 4613 habitants et Souanke : 9711 habitants).

Les villages cibles, situes sur les axes routiers au voisinage de l'espace propose pour la creation du

Pare de Messok-Dja, sont au nombre de 44 (administrativement reconnus). Du fait des hameaux qui

caracterisent certains villages, Ie nombre des communautes villageoises a ete estime a 67.

C{`[.te 11 : Commiiiiaut6s cible§ autoLir de Mcssok-Dja

Le tableau ci-dessous montre la fepartition des villages en fonction des axes routiers et la population
qui les compose.

25

 -j\

Thblefl`16 ` R6partjtion de

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 3.2.

Utilisation des ressources naturelles par les communaut6s
villageoises

Les activit6s pour la subsistance et parfois la petite economie, sont aussi pratiquees clans la
fotet par les villageois sont l'agriculture, la chasse, la cueillette/ramassage et la peche. Les
pratiques cultuelles et culturelles sont encore men6es clans certains villages marqu6s par la

presence des zones sac fees.
3.2.1

L'agriculture

11 est pratiqu6 2 types d'agriculture : I'agriculture de subsistance et l'agriculture de rente.

L'agriculture de subsistance se pratique a base des cultures de Banane, du manioc, de
l'arachide et du rna.I.s. L'agriculture de rente est repiesentee par la Cacao-culture, tres
pratiqu6e clans la zone (premiere production clans le pays). Cette derniere avec son
d6veloppement, necessite de plus en plus d'espaces clans la foret. Le cacao est souvent
vendu a Sembe avec la presence de l'acheteur CIB-Olam, ainsi que les acheteurs venant
du Cameroun. C'est la premiere source de revenus des m6nages clans la zone. Mais de plus
en plus le probleme d'acheteur se pose.

3.2.2 La cueillette et le ramassage

Les Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) de type alimentaire, artisanal et medicinal ont
un role essentiel clans la vie des populations car ils constituent une ressource ind6niable de

produits de subsistance et de revenus supplementaires.

Le massif forestier du Messok-Dja regorge une diversite de paysages eco-syst6miques, qui
lui
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conferent
sa;valges
egalement
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une richesse
gabonensis,
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vari6t6 pour.
de PFNL.
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Les plus
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collectees sont les
Africanum), la paille qui rentre clans la construction des maisons, les plantes m6dicinales, les
champignons ; les chenilles, etc. Ces activit6s sont exercees beaucoup plus par les femmes,
les jeunes filles et les populations autochtones.

3.2.3 Chasse

La chasse est une activit6 pratiqu6e exclusivement par les hommes. Selon la tradition de la
zone, la chasse est la deuxieme activite g6n6ratrice des revenus aptes le Cacao. La chasse
illegale des grands mammiferes, comme l'el6phant, est tres active ; sachant que Messok-Dja
avec ses clairieres, est un oasis d'elephants, qui oriente I'itin6raire des braconniers. Cela est

prouve par de nombreuses arrestations effectuees par le projet ETIC. Cette situation
pteoccupante interpelle l'Etat garant de la richesse du pays, pour que des solutions soient
trouv6es, afin de sauver les quelques populations fauniques rescap6es.

27

 3.2.4 Peche
Malgre la presence de plusieurs cours d]eau de taille moyenne et grande, Ia peche n'est pas
tres deve]oppee^ On a l'impression que c'est plus une activite de subsistance qu'economique
car, le poisson sur les marches se fait rare, nonobstant la presence de campements des
pecheurs clans les differentes caries participatives.
3.2.5 L'orpaillage artisanal

Cette actMte, ties lucrative, est surtout pratiquee sur l'axe Sembe€ouanke. Les villages
Elogo 1 et Bamegod sont les epicentres de l'exploitation artisanale de l'Or. La plupart des
jeunes s'y collent et parfois refusent d'autres emplois, car cela rapporte des revenus non
negligeables bjen que l'activite reste ties difficile, comme l'avouent beaucoup de jeunes
orpailleurs rencontfes.

3.3.

Mise en ceuvre du CLIP

Le droit a l'autodetermination se rapporte a la
faculte ou a ]a possibilite pour lee peuples
locaux et autochtones de choisir leur mode
d'existence tout en teaffirmant leur aspiration
a la libre utilisation et jouissance de leurs

terres ancestrales, y compris les ressources
naturelles qui sly trouvent. Le droit a
l'autodetermination s'apparente ainsi au droit
pour tout peuple ou communaute d'affirmer

son
autonomie
et
d'assurer
son
developpement economique, social et spirituel
selon les lois traditionnelles et coutumieres
pfeexistanfes. 11 exists des outils, notamment le Consentement, Libre, Informs et
Pfealablement (CLIP) poLir mettre en pratique et
de donner la possibilite aux communautes de
donner leur avis et leur consentement clans
tout processus les impactant clans [eur localite.

Le processus CLIP, en cours, nous a permis
au moyen de la cartographie participative
d'identifier les zones d'usages traditionnelles
des communautes cibles afin celles-ci soient
prises en compte lors de la delimitation
definitive de la future aire protegee.

Ce processus CLIP va aussi nous permettre de
mettre les bases de la gestion inclusive et
participative des res§ources naturelles avec la Plloto 24 : Collecte de donn€es GPS pflr l€s cni'togi.aplies
nutocnfones de Sebek
participation effective des communautes
locales et autochtones tout en prenant en compte les aspects genre a toutes les strates
sociales.
28

 Par ailleurs, le diagnostic socio-6conomique realisee clans les villages et campement en
Peripherie du massif forestier Messok-Dja a permis d'identifier et de reveler les conditions de
vie des populations riveraines clans plusieurs secteurs, notamment la sant6, l'education, [es
besoins vitaux, la culture et la vie sociale.
Les r6sultats issus de ce diagnostic permettront d'elaborer des strategies de conservation de
la faune sauvage de la future aire prot6gee, tout en prenant la communaut6 riveraine comme
maillon du d6veloppement et de la teussite du programme. Dans I'ensemble, les
communautes de la zone d'6tude, restent favorables a la creation de I'aire protegee de
Messok-Dja, tout en soulignant le respect mutuel des parties prenantes.
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Cat.te 12 : Zo[ies d'tisages ti'aditio]iniils {les I.essources naturelles {]es Autochtone de Congo-Mossi`la (carte non
encore valid6e)

29